page 56 : UN TRÈS BEAU CIRCUIT DE VISITE A IMPRIMER ET A FAIRE AUTOUR DE SAINTE LIVRADE SUR LOT

3 mars 2013

Je vous présente aujourd’hui un petit circuit d’environ 80 km qui va vous occuper une petite journée et vous faire découvrir des curiosités et des monuments totalement différents les uns des autres. Imprimez les deux photo-guides ci-dessous et partez pour promenade instructive et facile, sans oublier votre appareil photo...

1 Le point de départ peut être fait soit de La Mothe (N° 1) , soit de Broval (N°13).

Le colombier de La Mothe (photo PG)

Le magnifique colombier sur colonnes est situé dans le parc du château de La Mothe à Villeneuve, dans la propriété de Mme Leygues. Généralement le parc est ouvert et il suffit de demander au concierge la permission de le photographier, il est situé sur une motte féodale qui domine le Lot. C’est le colombier qui possède les plus grands « capels » (protection nuisible en forme de champignon ou ici discoïdale disposée sur les colonnes) que je connaisse, d’un diamètre de 115 cm !!! Ce monument date du 16éme siècle. Il est préférable d’entamer notre balade par lui.

Le superbe colombier porche de "Broval" (photo PG)

13 Mais on peut la faire démarrer de « Broval » un superbe colombier de type « Porche » situé presque en face d’Auchan. Ces colombiers « Porches » en fait, étaient des édifices qui permettaient de supporter la porte d’une ferme à cour fermée, une ferme autonome, presque une ferme fortifiée. Véritable tourelle dominant l’entrée, le pigeonnier permettait (éventuellement) de se défendre. Si les murs qui constituaient la « chartreuse » ont disparu, reste le colombier qui est tout à fait élégant, et une belle grange avec une charpente qui est un chef d’œuvre de menuiserie !

Des peintures à voir absolument dans l'église de Casseneuil. (photo PG)

2 Casseneuil : Après ces deux colombiers, nous prendrons la route de Bias, où nous emprunterons l’ancien pont de chemin de fer qui enjambe le Lot.

Continuons à gauche pour vite rejoindre Casseneuil. Là, plusieurs visites sont au menu. Les berges de la Lède avec le chemin de ronde. L’été, l’endroit est très beau et fleuri. On peut y manger en plein air sous les ombrages qui bordent la rivière.

La vieille ville est très bien restaurée et il convient de s’y promener. Mais l’objet essentiel de notre visite, est d’admirer l’église et surtout ses peintures qui datent de la fin du moyen âge. Elles sont monumentales et restaurées il y a un vingtaine d’années. Ne pas oublier de demander la clé ou se renseigner pour savoir si elle est ouverte au presbytère de Ste Livrade.

Détail du colossal rétable de Fongrave (photo PG)

3 Direction Fongrave sur Lot. On quitte donc Casseneuil pour Hauterive puis direction Sainte Livrade, en longeant le Lot .

Au carrefour , on traverse la D 667 vers Fongrave. Laissez la voiture face à l’église, entrez et admirez le magnifique retable. Une œuvre magistrale dans le style rococo. « Le retable fut exécuté en 1645-1650, par le menuiser-sculpteur Simon de Sainte Livrade, les menuisiers Turingeau et Jacques et le charpentier Guillou, sur commande de la prieure Françoise de Campet. Les colonnes furent tournées en 1646. Les grandes cartouches maniéristes à décors « organiques » sont, à cette date, très archaïques. Les statues furent sculptées en 1657-1659 par le bordelais Frontin. »

L'esplanade sur le Lot du château de type mauresque de Castelmoron sur Lot (photo PG)

4 Castelmoron sur Lot est à quelques kms et nous offre ses vieilles maisons avec ou sans tourelle. Ce vieux port était peuplé d’une population de mariniers et de commerçants armateurs dont ces vieilles demeures sont les survivances. Belle promenade sur les quais. Plages réputées l’été sur le Lot.

La commanderie du Temple sur Lot (photo PG)

5 Temple sur Lot est notre destination. Prendre la route de Montpezat. Au giratoire avec la D911, tourner à gauche en direction de Villeneuve jusqu’ au Temple sur Lot. Un joli castel nous y attend. La fondation de la commanderie des Templiers semble dater de la fin du 12^ème.

siècle, en relation avec une donation de Rainfroid Ier de Montpezat. La commanderie est détruite par un incendie dans les dernières décennies de la guerre de Cent Ans (traces sur le mur est). « Un nouvel édifice est bâti en briques entre 1485 et 1510, selon les datations affinées par les céramiques et la dendrochronologie : les commanditaires sont Bertrand de Gros (1475-1496) et Tannequin de Bussel (1498-1506).
Un premier ensemble de constructions comporte un logis avec tour d’angle à l’est. Ce logis est ensuite doublé en profondeur côté ouest et pourvu d’une tour d’escalier en vis hors œuvre (module de brique moins épais) ; les fenêtres à moulures prismatiques ou à double cavet, les portes à montants arrondis et les cheminées adossées au mur de refend datent du tournant des 15e et 16e siècles.
Les travaux importants du logis précèdent sans doute le rattachement de Brulhe à la Cavalerie en 1508. Le Temple de Brulhe est rétabli en 1650. Une enceinte fortifiée par des tours et munie de canonnières ferme la cour et protège les dépendances… »

Le très beau portail roman de l'église de St Sardos (photo PG)

6 Vers Saint Sardos : Reprenons la route direction Aiguillon et au giratoire, tournons à gauche vers Montpezat. A 1 km, avant la côte, un panneau à gauche nous indique St Sardos. Allons-y. Entrons dans l’église après avoir admiré le très beau portail roman. Le prieuré de Saint-Sardos (composé d'une église, d'un cloître et d'une maison Prieurale ) est un monastère bénédictin qui dépend de l'abbaye de Sarlat. C'est donc un prieuré français au milieu d'un village anglais. En 1323, le roi de France Charles IV octroie à Saint-Sardos le caractère de bastide, lieu où tout immigrant est libre. Les seigneurs locaux brûlent aussitôt Saint-Sardos et pendent le représentant du roi de France. A la suite de cela, le roi d'Angleterre, duc de Guyenne, demande la révision de la situation juridique du duché afin d'en obtenir la souveraineté mais les pourparlers échouent. Ayant lui-même des droits sur la couronne de France, puisque fils du roi de France mais né sur le sol anglais, Edouard III remet alors en cause la légitimité du roi de France. La guerre est alors inéluctable. Pendant la bataille de Saint-Sardos puis durant la guerre de cent ans, le prieuré fut très endommagé.

"Meunier...tu dors? Ton moulin bât des ailes..." (photo PG)

7 Partons vers Montpezat. Ce village haut perché possède plusieurs curiosités. Ce fut le siège de l’immense château des comtes de Montpezat, capitaines des rois de France pendant la Guerre de Cent ans. Ce château a malheureusement été détruit, vendu comme carrière il y a 120 ans. Reste un panorama sur 50 km à la ronde, et un superbe moulin a vent qui domine la vallée avec une table d’orientation. Dans le bourg, une belle école 18 ème et l'église Saint Jean de Balerme sous le village en allant vers le Temple. Une église qui mérite un article spécial avec plusieurs curiosités dans ces environs.

La belle chartreuse de "Belle îlle". (photo PG)

8 Belle îlle : A la sortie de Montpezat, à la patte d’oie, prendre à gauche vers Dolmayrac au lieu de suivre la D13 pour Prayssas. La route descend en lacets et à 1,5 km, sur le flanc gauche, nous présente une belle vue sur Belle Îlle, une magnifique « chartreuse » tout droit sortie du Périgord où elles sont coutumières. Une grande ferme à cour fermée avec des pigeonniers d’angles tel un castel…

Je vous ai présenté l'histoire de l'abbaye de Pérignac page 53. (photo PG)

9 Allons à Pérignac : Au bas de la côte, au croisement, prendre à droite et descendre... puis, à la patte d'oie, prendre à droite, puis immédiatement après, encore à droite.

Les restes d'une des plus belles abbayes sont là à gauche. Elle fut d'une grande splendeur. Son prieur était l'ami des princes et des comtes, protégé des Montpezat. Notez le superbe colombier juste en face de la maison, ses colonnes ont été murées mais on les voit très bien. Admirez ses belles girouettes ouvragées de fleurs de lys. De l’autre côté du ruisseau de la Beausse, ce vieux bâtiment de pierre était un moulin à eau.

Dans un cadre bucolique, l'église romane de St michel. (photo PG)

10 Départ vers St Michel : Faisons demi -tour et partons en direction de Dolmayrac. Nous allons trouver l'église romane de St Michel. Prenons en photo le beau portail roman et ses cordons de "billettes" en damiers typiques du moyen âge.

L'ex porte fortifiée de Dolmayrac, aujourd'hui mairie, bel exemple d'architecture militaire du Moyen Âge. (photo PG)

11 Dolmayrac est notre prochaine étape. Encore un village haut perché, qui possédait un gros château, lui aussi disparu. Mais ici, il reste une des portes d’accès de la ville, fortifiée, bel exemple d’art militaire, aujourd’hui transformé en mairie. De quoi faire de belles photos d'une fortification 12/13ème en bel état avec son appareillage de pierre parfaitement conservé.

L'ancien castel de Tombebouc, repaire de brigands anglais lors de la guerre de 100 ans. (photo PG)

12 Tombebouc le repaire de brigands : Redescendons dans la vallée en direction de Cazeneuve à 2km. Au village, levons la tête, se dresse fièrement un castel du XIII ème qui fut un repaire de brigands anglais lors de la guerre de 100 ans. Les routiers qui s’y étaient enfermés, écumaient et terrorisaient toute la région. Le château est privé, mais on peut s’en approcher assez pour admirer la belle architecture et son donjon moyenâgeux.

13 Retour vers Broval, par Allez, où nous rejoindrons la D911 et tournerons à droite vers Villeneuve .