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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
22 mai 2014

PAGE 109 : LA COMMANDERIE TEMPLIERE DE LACHAPELLE ET LA CATHEDRALE DE LECTOURE (GERS)

     Une balade simple et familiale, sans  trop à réfléchir, juste pour visiter des coins pas courants, marcher ensemble, se distraire dans un cadre sympa, pas trop loin de notre « Pays »… Une première partie de journée sera dédiée à la visite du hameau de Lachapelle(1), une ancienne commanderie templière près de Miradoux et à la visite de l’église du 18éme qui possède un remarquable ensemble en bois doré tout en trompe l’œil.

       Après déjeuner, visite de la cathédrale St Gervais- St Protais à Lectoure(2),  récemment restaurée. Pour les archéologues, le point fort sera sans conteste la visite du musée archéologique dans l’ancien évêché avec sa collection unique en France de stèles romaines, toutes plus belles les unes que les autres. Pour finir la journée, un guide contacté auparavant auprès des services de la mairie de Lectoure, ou en suivant nos quelques informations à suivre, vous permettra de visiter l’ancienne ville, ses remparts, ses vieilles maisons, les jardins de l’évêché avec à la clé quelques anecdotes souvent cruelles, mais ces temps là ne l’étaient- ils pas?

La semaine prochaine, nouvel épisode de la saisie et la vente des biens de l’Eglise sous la Révolution avec le Couvent des Ursulines.

 

 

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Au Sud d'Astaffort (47), le court trajet qui sépare Lachapelle de Lectoure. (Photo: Patrick Garcia)

(1)  La chapelle du village a donné son nom à celui-ci.

Les premiers seigneurs furent les vicomtes de Lomagne.  La tradition veut que Lachapelle ait appartenu à l'ordre du Temple, puis à une commanderie de l’Ordre de Malte. Vers le XVe siècle les habitants se groupèrent sous la protection du château, siège d’une seigneurie qui appartint successivement à Hélie de Talleyrand (XIIIe), à Bertrand de Goth (XIVe) et à Antoine de Lanusse (XVe).  Les Grossolles en avaient acquis une partie en 1502, qu’ils conservèrent jusqu’en 1730. 

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Très belle croix des chemins sur laplace du village. (Photo: Patrick Garcia)

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L'église de Lachapelle vue de l'extérieur.  (Photo: Patrick Garcia)

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Entre l'église et la commanderie templière, la ligne de reconstruction. (Photo: Patrick Garcia)

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Très belle archère en croix patée sur la commanderie.  (Photo: Patrick Garcia)

     Au XVIIIe siècle Lachapelle avait trois seigneurs, dont Thomas Laclaverie.  Cette dernière famille fut l'une des plus importantes de Lomagne tant par sa fortune que pour le rôle joué par plusieurs de ses membres.  L’église Saint-Pierre, du XVe siècle, est l’ancienne chapelle castrale et elle est surtout remarquable par l’extraordinaire décor intérieur de boiseries peintes et dorées, œuvre de Maraignon Champagne en 1776.

    En 1761, les frères Goulard, l’un curé, l’autre vicaire, décidèrent de doter leur église d’un décor baroque, et ce, grâce à un important héritage paternel.  Ils confièrent la direction et l’exécution des travaux à Maraignon dit Champaigne, menuisier ébéniste de Lectoure.  Le décor fut terminé en 1776.

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Le magnifique intérieur en style baroque "rococo"... Ici, tout n'est que lumière!  (Photo: Patrick Garcia)

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Il n'y a nulle part du marbre, mais du bois, du platre et de la peinture.... Beaucoup de peinture!  (Photo: Patrick Garcia)

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Du sol au plafond, un univers en "trompe-l'oeil". (Photo: Patrick Garcia)

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Une minuscule "chapelle Sixtine" commentée par des guides dévoués. (Photo: Patrick Garcia) 

Horaires de visite

  • Mi-avril au 30 juin : 14h-18h tous les jours
  • Du 1er juillet au 31 août : 10h-12h30 et 14h00-18h30 tous les jours
  • Du 1er septembre à mi-octobre : 14h-18h tous les jours
  • Mi-octobre à mi-avril : 14h-17h dimanches et fériés (sauf 25/12 et 01/01)
  • Groupes : sur rendez-vous

 

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Détail du tympan.  (Photo: Patrick Garcia)

Contact
Association des Amis de l’église de Lachapelle
82120 Lachapelle.

Président : Marcel Gasquet 05.63.94.03.87.

Email : lachapelle82@free.fr

 

LECTOURE : SA CATHEDRALE, SES MUSEES, SES PROMENADES

(2)       « Cœur de ville »

4 € // durée 1h30

La vieille ville de Lectoure regorge de trésors qui témoignent de son glorieux passé.

Ses petites ruelles pittoresques vous emmèneront sur les traces de nos ancêtres, des remparts à la Cathédrale St-Gervais en passant par l’ancien château des Comtes d’Armagnac, la fontaine de Diane ou la Tannerie Royale.

Visite uniquement sur réservation 
auprès de l’Office de Tourisme
Tel : 05 62 68 76 98

 

Lectoure est labellisée ville d'art et d'histoire.

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Il y a de très nombreux bâtiments ou espaces à visiter, ils ont tous leur charme... (Photo: Patrick Garcia)

    La ville de Lectoure a obtenu le label Station classée de Tourisme en septembre 2011. L’axe principal est constitué par la rue Nationale, ancienne rue Royale et rue Impériale, où se trouvent plusieurs hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, la tour d'Albinhac XIIIe siècle, dernière des « maisons fortes » subsistant du Moyen Âge, le portail des Cordeliers, l’église des Carmes ou du Saint-Esprit du XVIIe siècle, l'hôpital du XVIIIe siècle élevé par l'évêque Mgr de Narbonne-Pelet, sur l'emplacement du château des comtes d’Armagnac.

Remparts

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Une très belle promenade en suivant les remparts, encore très présents.  (Photo: Patrick Garcia)

 

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Lectoure, la tour du Bourreau.  (Photo: Patrick Garcia)

 

Au Nord et au Sud les boulevards suivent le tracé des anciens remparts de la ville, encore présents bienque portes fortifiées et tours aient disparu : le boulevard du Nord à la base des remparts, et le boulevard du Midi établi sur l’ancien chemin de ronde. La seule tour conservée est, à l’angle nord-est, la tour du Bourreau du XIVe siècle. L’ancien château des comtes d'Armagnac, un des mieux fortifiés en son temps, occupait l’éperon ouest à l'extrémité de la ville, dont il était séparé par des ouvrages fortifiés visibles sur le plan de Mérian, aujourd’hui disparus. Progressivement démantelé, sur son emplacement, au XVIIIe siècle, l’évêque Claude-François de Narbonne-Pelet fit construire un hôpital, bel exemple d’architecture classique, s’ouvrant sur une cour carrée bordée d’arcades sur trois côtés. Sur l’arrière, du côté ouest, des vestiges de l’ancien château sont encore visibles.

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C'est curieux, Lectoure possède plusieurs passages sous forme de pont, permettant de passer au-dessus d'une rue incognito. (Photo: Patrick Garcia)

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Encore un autre... (Photo: Patrick Garcia)

Au pied des remparts se trouvent les allées Montmorency, ainsi nommées selon une légende fermement établie : en 1632, Henri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc, a comploté contre le pouvoir royal de Louis XIII afin de conquérir l'indépendance de sa province. Battu et fait prisonnier à la bataille de Castelnaudary, il fut emmené au château de Lectoure, assez loin du Languedoc où il était soutenu par la population. Mais la population lectouroise était aussi en sa faveur. Les dames de Lectoure décidèrent de lui donner une occasion de s'évader. Elles firent passer au prisonnier un gâteau, dans lequel était cachée une échelle de soie. Malheureusement, l'échelle était trop courte : le duc chuta et se blessa. Il fut repris, et connut le destin que l'on sait, condamné à mort, il fut décapité dans la cour du Capitole de Toulouse. Il est possible qu’une tentative d’évasion moins romantique, où un gardien complice fut démasqué et tué, ait eu lieu. Non loin de l'Hôpital, le cimetière Saint-Esprit comprend un petit carré militaire avec les tombes de soldats coloniaux (principalement sénégalais) stationnés à Lectoure durant la Première Guerre mondiale et décimés par la « grippe espagnole ».

Fontaine de Diane

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L'antique fontaine de Diane. (Photo: Patrick Garcia)

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Un beau chapiteau sur le pilier central de la voûte.  (Photo: Patrick Garcia)

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Le bassin dans sa cavité en forme de berceau.  (Photo: Patrick Garcia)

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Un des robinets daté de 1850 et de la fonderie FORGES à AGEN.  (Photo: Patrick Garcia)

    Au sud, la fontaine Diane, Hountélie en gascon, d’origine romaine, habillée de trois arcades du XIIIe siècle. L’origine de son nom est sujette à caution : si elle était probablement bâtie sur un lieu de culte gallo-romain, l’appellation Hountélie a été interprétée comme « fontaine d’Élie », ou comme hount Délios, Délios représentant Diane, et ce nom est resté. Non loin de là se trouve l'ancienne tannerie royale d'Ydrone, bel exemple d'architecture industrielle du XVIIIe, où travaillaient une centaine d'ouvriers.

Bastion

    La promenade du Bastion, ancien bastion sud défendant l'entrée principale, à l'est de la ville, transformé en promenade au XIXe siècle, avec un kiosque à musique, offre aussi une vue dégagée vers le sud. On y accède à l'est par un large escalier monumental que surmonte la statue en marbre blanc du maréchal Lannes, par Jean-Pierre Cortot. Le bastion nord, dit « petit bastion », fut remplacé à la même époque par des habitations et une place. Sérieusement endommagés par la tempête Klaus en 2009, les arbres centenaires du Bastion ont été arrachés en 2010 et de nouvelles plantations ont été réalisées, en même temps qu’un nouvel éclairage était mis en place.

 

Cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais

 

 

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La cathédrale c'est avant tout cette belle tour-clocher!  (Photo: Patrick Garcia)

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Détail d'un des contre-forts.  (Photo: Patrick Garcia)

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Magnifique exemple de tour... (Photo: Patrick Garcia)

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Vue du côté de la porte d'entrée. (Photo: Patrick Garcia)

   La cathédrale occupe l'emplacement d'un temple gallo-romain de Cybèle. La nef, à l'origine romane et probablement faite pour une série de coupoles, fut rebâtie en 1325 en ogives, puis en 1540, le chœur en style flamboyant. La tour de plan carré à cinq niveaux, élevée en 1488 par le maître d'œuvre tourangeau Mathieu Reguaneau, possédait un étage supplémentaire octogonal et une flèche qui en faisaient un des plus hauts clochers de France. Elle fut détruite juste avant la Révolution sur l’ordre du dernier évêque, Emmanuel-Louis de Cugnac. Elle aurait, selon une légende locale non fondée, attiré la foudre jusqu’à la cave de l’évêché, causant ainsi le bris de milliers de bouteilles épiscopales.

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A l'extérieur, les très belles verrières gothiques de St Protais. (Photo: Patrick Garcia)

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La même vue depuis l'intérieur.  (Photo: Patrick Garcia)

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Une belle nef très lumineuse. (Photo: Patrick Garcia)

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Des vitraux de toute beauté!  (Photo: Patrick Garcia)

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Admirez la luminosité et la richesse des tons. (Photo: Patrick Garcia)

Des retables du XVIIe siècle, du XVIIIe siècle, et du XIXe siècle ; des portraits d'évêques, des ornements sacerdotaux, un lutrin du XVIIe siècle, 36 stalles, une Assomption de marbre blanc d'origine italienne (XVIIIe siècle) constituent l'essentiel du riche mobilier de la cathédrale.

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Clin d'oeil d'une mongolfière à St Protais...  (Photo: Patrick Garcia)

Elle conserve aussi les reliques de saint Clair d'Aquitaine, évangélisateur et hypothétique premier évêque de Lectoure, après avoir été celui d'Albi. Il subit le martyre avec ses compagnons au pied des remparts. Transférées à Bordeaux, ses reliques furent ramenées à Lectoure, en grande pompe, le 12 octobre 1858. Un musée d'Art sacré a été installé dans l'ancienne sacristie.

 

Église Saint-Esprit.

 

      L'église paroissiale du Saint-Esprit est le seul vestige de l'ancien couvent des Carmes dont elle constituait la chapelle. Vendue comme bien national à la Révolution, elle fut rendue au culte au XIXe siècle et subit de nombreux remaniements. Elle abrite un beau retable avec une Assomption de l'école espagnole, et plusieurs toiles religieuses qui ne manquent pas d'intérêt.

Hôtel de Ville

 L'hôtel de ville abrite le musée Eugène-Camoreyt, composé de quatre parties distinctes : au rez-de chaussée, une pharmacie ancienne reconstituée autour d'une cheminée Renaissance, une salle consacrée au maréchal Lannes, et une autre à l’amiral Boué de Lapeyrère.

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Les grands hommes de la ville... (Photo: Patrick Garcia)

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Dont le maréchal Lannes. (Photo: Patrick Garcia)

Au sous-sol voûté, le musée lapidaire et archéologique, avec les 20 autels tauroboliques(3) (commémorant un sacrifice de taureaux au sang purificateur), dédiés aux cultes de Cybèle et de Mithra, et trouvés en 1540, pendant les travaux de la reconstruction de la cathédrale (les consuls de l'époque ayant décidé d'en constituer une collection publique, on peut considérer ce musée comme un des plus anciens de France), monnaies et vestiges archéologiques (sarcophage en marbre blanc de l'école d'Aquitaine) de la cité gallo-romaine établie sur la plaine du Gers. Un itinéraire fléché guide vers le jardin des Marronniers, ancien jardin de l'évêché, où un théâtre de verdure accueillait régulièrement la troupe de la Comédie-Française (une plaque rappelle que la tragédienne Madeleine Roch joua ici pour la dernière fois, et une allée porte le nom du Comédien français Albert Lambert). Il domine une terrasse où se trouve la piscine municipale et offre une vue sur la plaine du Gers vers le sud jusqu'aux Pyrénées. La table d’orientation en lave émaillée qui s’y trouve actuellement, prévue pour la promenade du Bastion voisine, n’y fut jamais installée car on s’était aperçu au dernier moment qu’elle comportait des erreurs.

 

(3) - Les tauroboles

Autel-Lyon-CIL-XIII-1751 wiki

 

Les photos de la collection de Tauroboles de Lectoure étant interdites, j'ai donc été sur le net pour illustrer cette visite.

Le Taurobole est un sacrifice de sang, où l’on égorge un animal pour obtenir l’intercession du dieu : en général un taureau, d’où le nom. Il peut s’agir d’un bélier, auquel cas le sacrifice est un criobole, pratiqué en l’honneur d’Attis, parèdre de Cybèle, et les sacrifices (taurobole et criobole) étaient souvent réalisés ensemble. Les tauroboles font l’objet de grandes cérémonies, peu fréquentes, et réunissant de grandes quantités de prêtres et de fidèles. On a recensé à Lactora trois grandes cérémonies aux IIe et IIIe siècles : le 18 octobre 176 (sous Marc Aurèle), le 24 mars 239 et le 8 décembre 241 (sous Gordien III) : outre un sacrifice au profit de l’empereur et de son épouse, les autels de sept femmes et d’un homme sont conservés pour ce jour. Ces dates précises n’ont pas trouvé d’explication, ne correspondant à aucun événement particulier ; seule la cérémonie de 239, le 24 mars, correspond au jour du sang dans le calendrier romain et la liturgie métroaque exige des effusions de sang de la part de ses fidèles. On ne peut pas exclure que des tauroboles aient été accomplis à d’autres dates, certains autels n’ayant pas de datation exacte.

Collection

carte postale tauroboles

Les vingt autels conservés à Lectoure sont pour la plupart (18) en marbre blanc de Saint Béat, les deux autres en calcaire dolomitique local. Deux autels, dont on possède la description et les inscriptions par les recueils épigraphiques, sont mentionnés comme « perdus ». Les dimensions et proportions, quoique variables, sont relativement homogènes : de 48 cm à 96 cm de hauteur (les autels tauroboliques de Lyon vont de 1,10 m à 2,05 m de hauteur). Tous sont d’une facture soignée et ils sont dans un bon état de conservation, du moins quant aux inscriptions : les symboles liturgiques latéraux (bucranes, patères, couteaux, urceus), pris pour des symboles héraldiques, furent martelés à la Révolution. Les autels se trouvant groupés par deux sur les piliers, les faces latérales jointives furent épargnées. La plupart des autels ont donc une face latérale martelée, l’autre intacte, ou à peu près. Les inscriptions sont, pour une grande partie des autels, dans un cadre à double moulure de conception sensiblement identique ; parfois l’inscription se prolonge en dessus du cadre et sur la base de l’autel. L’autel de Severus présente un encadrement à rinceaux. Pour les autres, l’inscription seule occupe la surface de la face avant.

Toutes les inscriptions portent le mot tauropolium, et non taurobolium comme par exemple l’autel taurobolique de Lyon. Référence au culte d’Artémis taurique (honorée en Tauride) auquel le culte de Cybèle a succédé ? Il est possible qu’un temple ait existé, dédié à Diane, forme romaine d’Artémis, dans le même secteur de la ville où se trouve la fontaine de Diane, encore que ce soit en l’état actuel des connaissances purement hypothétique.

Un autel de 176, commémorant à la fois un taurobole et un criobole, est offert au profit de la famille impériale par la république des Lactorates. Le plus grand autel (93 centimètres de haut), celui qui servait de base à l’autel de l’église Saint-Thomas, a été offert en 241 pour l’empereur Gordien, sa femme Tranquillina, toute la famille impériale, et pour la civitas des Lactorates. Sur les 20 autels et hormis ces deux précédents, trois mentionnent le nom d’un homme comme récipiendaire du taurobole. Tous les autres indiquent que c’est une femme (parfois deux ensemble) qui a offert le sacrifice et fourni les animaux immolés (hostiis suis).

Trois autels font état de la consécration des vires (« forces », probablement les testicules du taureau) après que le taurobole a eu lieu. Les vires étaient enterrées au pied des autels, à proximité du temple, parfois dans un lieu appelé mons vaticanus dont on ne retrouve pas de mention à Lactora.

 (Tiré de l'encyclopédie en ligne Wikipédia et de diverses sources internet)

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LE CONTE AGENAIS

 

Le voyage de Notre Seigneur

 

 

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Les contes à la veillée.

 

Un jour Notre Seigneur partit avec saint Pierre et saint Jean, pour aller demander l’aumône. Ils s'arrêtèrent tous trois devant la boutique d'un forgeron qui essayait de ferrer un cheval. Mais la bête ruait, et le forgeron jurait comme un païen, sans pouvoir faire de bon travail.

 

— Forgeron, dit Notre Seigneur, laisse-moi ferrer ce cheval.

 

— Passe ton chemin, effronté, ou je te marque avec mon fer chaud.

 

— Forgeron, je te dis de me laisser ferrer ton cheval.

 

Le forgeron finit par laisser faire.

 

— Voilà, dit Notre Seigneur, comment on ferre un cheval.

 

Il coupa à la bête la jambe droite de devant, la ferra tout à son aise, la remit en place, et repartit avec saint Pierre et saint Jean.

 

— J'en ferai bien autant que cet homme, pensa le forgeron.

 

Alors il coupa au cheval la jambe gauche de devant et la ferra tout à son aise. Mais la pauvre bête saignait, et le forgeron ne put remettre le membre à sa place. Aussitôt il courût après Notre Seigneur.

 

— L'ami, venez m'aider, je vous prie, à remettre la jambe au cheval.

 

Notre Seigneur vint remettre le membre à la bête et dit au forgeron:

 

— Voilà qui est fait. A l'avenir ne jure plus comme un païen, et n'insulte plus ceux qui veulent te rendre service.

 

Notre Seigneur se remit en chemin avec saint Pierre et saint Jean, et tous trois s'en allèrent frapper à la porte d'une pauvre métairie.

 

— Un morceau de pain, s'il vous plait, métayère, pour l'amour de Dieu et de la sainte Vierge Marie.

 

— Pauvres gens, vos prières ne vous profiteront guère. Je n'ai que ce morceau de pâte dans le pétrin.

 

— N'ayez pas peur, métayère, votre pâte va augmenter, et il y en aura assez pour nous tous.

 

En effet, la pâte augmenta à vue d'œil, jusqu'à déborder par-dessus le pétrin. Alors la métayère chauffa le four, et quand le pain fut cuit, tous quatre se mirent à manger. Pendant qu'ils mangeaient, les trois enfants de la métayère s'étaient cachés dans la loge à cochons et criaient.

 

— Métayère, dit Notre Seigneur, qu'avez-vous dans cette loge.

 

— Pauvre, ce sont trois petits porcs.

 

Le repas fini, Notre Seigneur parlait avec saint Pierre et saint Jean; mais quand la métayère voulut aller chercher ses enfants dans la loge à cochons, elle y trouva trois petits porcs. Aussitôt elle courut après Notre Seigneur.

 

 — Mon ami, je vous ai menti quand je vous ai dit que c'étaient trois petits porcs qui criaient dans la loge à cochons.

 

C'étaient mes trois enfants; et quand vous avez été parti, j'ai trouvé trois petits porcs à la place.

 

— Entrez chez vous, métayers, vous retrouverez vos trois enfants : mais il ne faut plus mentir.

 

Notre Seigneur se remit en chemin avec saint Pierre et saint Jean, et tous trois s'en allèrent frapper à la porte d'un château.

 

— Un morceau de pain, s'il vous plait. Monsieur, pour l'amour de Dieu et de la sainte Vierge Marie.

 

— Foutez-moi le camp, canailles ; vous n'aurez pas un croûton, fainéants. Si vous ne tournez pas les talons tout de suite, je lâche les chiens après vous.

 

— Saint Pierre, dit Notre Seigneur, bâte-moi cet âne.

 

Le maitre du château se trouva aussitôt changé en âne. Saint Pierre le bâta et lui mit un licou. Notre Seigneur se remit en chemin avec saint Pierre et saint Jean, et tous trois s'en allèrent frapper à la porte d'un petit moulin, où il n'y avait qu'une femme.

 

— Un morceau de pain, s'il vous plait, meunière, pour l'amour de Dieu et de la sainte Vierge Marie

 

— Pauvres gens, vos prières ne vous profiteront guère. Je n'ai à vous donner que ce petit morceau de pain. Partagez-vous-le.

 

— Merci, meunière, dit Notre Seigneur. Pour votre petit morceau de pain, je vous donne cet âne avec son bat et son licou. Faites-le travailler ferme, et ne lui donnez ni foin ni paille. Il saura bien aller tout seul chercher sa vie, le long des chemins et à travers les haies.

 

Notre Seigneur se remit en chemin avec saint Pierre et saint Jean. Au bout de sept ans, ils repassèrent devant le petit moulin, et s'en allèrent tous trois frapper à la porte.

 

— Un morceau de pain, meunière, s'il vous plait, pour l'amour de Dieu et de la sainte Vierge Marie

 

— Avec plaisir, pauvres gens. Entrez, la soupe est sur la table. Voici une miche de pain pour chacun, de l’ail, du sel, et je descends à la cave pour vous tirer du vin vieux. II y a sept ans, trois pauvres plus jeunes que vous, passèrent par ici. Pour un petit morceau de pain, ils me donnèrent un âne avec son bat et licou, en me recommandant de le faire travailler ferme, sans lui donner ni foin ni paille. Je l'ai toujours laissé aller chercher sa vie tout seul le long des chemins et à travers les haies. Pourtant j'avais pitié de ce pauvre animal. C’est avec lui que j'ai achalandé mon petit moulin et fait ma fortune.

 

— Meunière, c'est nous qui vous avons donné cet âne avec son bât et son licou; maintenant il faut nous le rendre.

 

— Avec plaisir, pauvres gens.

 

Notre Seigneur, saint Pierre et saint Jean montèrent tous trois sur l'âne, qui les porta jusqu'à son château.

 

— Un morceau de pain, Madame, s'il vous plait, pour l’amour de Dieu et de la sainte Vierge Marie.

 

— Avec plaisir, pauvres gens. Voici trois miches de dix livres chacune. Il y a sept ans passé, trois pauvres vinrent demander l’aumône à la porte de ce château. Mon mari les insulta et les menaça des chiens. Alors un de ces trois pauvres le changea en âne ; un autre le bâta et lui mit un licou, et ils l’amenèrent avec eux.

 

— Reconnaitriez-vous votre mari, Madame? dit Notre Seigneur.

 

— Oui, pauvre, je le reconnaitrais.

 

— Ane, lève-toi, et reprends ta première forme.

 

L'âne se leva, reprit sa première forme, et la dame reconnut son mari. Le maitre du château mourut le lendemain; mais il avait fait sa pénitence sur la terre, et Notre Seigneur lui donna place dans son paradis.

 

 

D’après

« CONTES POPULAIRES RECUEILLIS EN AGENAIS »

PAR

M. JEAN FRANÇOIS BLADÉ

PARIS LIBRAIRIE JOSEPH BAER

2 RUE DU QUATRE-SEPTEMBRE.

1874

 

                                                                                                              oooooOOooooo

 

 

 

 

A NOTER SUR VOTRE AGENDA :

 6-7-8 juin 2014 : Journées nationales de l’Archéologie : L’espace muséal d’Eysses présentera ses nouvelles vitrines : des périodes géologiques aux temps modernes en Villeneuvois.

La Société d’Archéologie et d’Histoire de Villeneuve sur Lot recherche des bénévoles pour l’aider à garder l’Espace muséal d’Eysses certains après midi durant l’été. Contact : 06 10 15 48 43

A compter du 14 juin 2014, reprise des fouilles sur l’ensemble monumental d’Eysses, dirigées par Alain BOUET Professeur d’Histoire romaine Université de Toulouse.

 29 mai – 1er juin 2014 : CHARTRES (Eure et Loire) : Congrès de la Société Française d’Etude de la Céramique Antique en Gaule. Salon Marceau  Hôtel de Ville. Contact : http://sfecag.free.fr/

 29 mai - 1er juin 2014 : AMIENS : Congrès de l’Association Française d’Etude de l’Age du Fer. Espace Dewailly centre ville. Contact : francois.malrain@wanadoo.fr  etgeertruit.blanquaert@culture.gouv.fr

Service d’Archéologie préventive -Amiens métropole -BP 2720   80027 Amiens cedex 01

 22-23 juin 2014 : SAINT CREPIN DE RICHEMONT :" De la meule au pain" :

Animation autour des meulières. Démonstration de taille. Exposition de mobilier romain. Visite libre. Salle des fêtes :

Samedi : 20h Conférence de M. Alain Belmont : Meuliers et meulières de Saint Crépin.

Dimanche : 17h conférence de M. Christian Chevillot : La sépulture gallo-romaine des Brageaux. Taillée dans les roches des meulières.

 CONGRES : Société Française d’Etudes des Souterrains, JONZAC, 11-12 octobre 2014

 CONGRES : les souterrains annulaires de l’Allier : Arfeuilles : 24,25,26 octobre 2014

 

Contact AALG : 06 10 15 48 43

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PATRICK GARCIA

 

 

 

 

 

 

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  • Blog de PATRICK GARCIA pour les amoureux de notre belle région : la GUYENNE, nommée quelques fois, MOYENNE GARONNE en particulier, mais aussi le récit de mes balades en France dans des lieux typiques et historiques. Me joindre? autostar47@outlook.fr
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