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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
10 juin 2014

PAGE 112 : VISITE DU MOULIN FORTIFIÉ DE BARBASTE ET SUITE DE LA REVOLUTION EN LOT ET GARONNE

 

 

BARBASTE MOULIN 867b copie

Voici, l’avant dernier épisode sur l’Eglise et la Révolution à Ste Livrade sur Lot : « Inventaire et vente des biens des émigrés à la Révolution ». À la suite, je vous emmène visiter un Château-moulin, le "Moulin des Tours ou Moulin d'Henri IV" à Barbaste, dont le "Bon Roi" se disait le meunier...

AVERTISSEMENT

     Sur les écrits que je publie, dans cette série sur la vente des « Biens Nationaux » de l’Eglise sous la Révolution, j’ai tenu à conserver les tournures de phrases et de français de l’époque, même si parfois j’ai dû modifier légèrement pour rendre compréhensible ces parchemins dont les écritures sont souvent illisibles même si très belles… Le même nom, de la même personne ou du même lieu peut être orthographié différemment au fil des paragraphes, c’était comme ça…

  Le français moderne venait de se généraliser, surtout de manière phonétique, mais le matériel est là… Il vous permettra de vérifier sur place à qui appartenait, qui a acheté quoi et où, répercuté en mesure et monnaie moderne. De quoi meubler bien des curiosités. Vous verrez, par exemple, que lors de la vente des biens des religieux, on a vendu de tout, à tous les prix et à de très nombreux citoyens originaires du secteur.

   Vous, qui vous demandez peut être, comment est arrivé chez vous, ce tableau, ce meuble, ce prie dieu ou autre objet ancien, peut être qu’en consultant la liste que je publie, vous retrouverez un de vos aïeux venu participer, lui aussi, à l’aubaine…

    Malgré mes imprécisions, mes doutes quant à telle ou telle signature, j’espère que ce travail vous conviendra, il va compléter les séries que j’ai mises en ligne sur la religion à STE LIVRADE. J’avais surtout parlé des origines et de la vie des religieux, des monuments et de leur emplacement. Je continue par la dispersion de leur mobilier et la vente de leurs biens, du moins, des édifices religieux.

   Avec les unités de surfaces, de longueurs, et monétaires, pas facile à préciser, car d’une ville à une autre, le pied variait de plusieurs centimètres, la livre aussi, le franc, n’en parlons pas, mais cette synthèse, malgré les fluctuations dues aux dévaluations monétaires, aux imperfections des rédacteurs, notaires ou adjudicateurs, est assez réaliste.

  Et raffinement, pour chaque catégorie, il y a une carte très précise où je colorise les emplacements des possessions du Prieuré (en orange), du couvent des Ursulines (en bleu), de ceux de la congrégation de la Mission de la Rose (en vert) et des biens propres aux immigrés (en rouge). Une carte très édifiante où l’on voit les quartiers convoités par les nobles et les religieux, bien sûr …. Les bonnes terres….

   Vous avez le matériel, à vous de vous en servir au mieux….

PATRICK GARCIA

 ESTIMATION DES BIENS DES CI-DEVANT EMIGRES OU DES BIENS APPARTENANT AUX CI-DEVANT RELIGIEUX

  

14 Thermidor de l’An III

 

1 Août 1795

       Petit rappel pour les unités d’argent ou de mesure de l’époque, les conversions sont assez avoisinantes sans être fiables à 100% compte tenu des fluctuations des monnaies et des unités de mesures qui était parfois légèrement différentes d’une ville à l’autre.

 

Les unités de base étaient la livre (11,5 euros), le sol ou sou  ( 0,575 euros)  et le denier (0,05 euros, ces deux dernières étant des subdivisions de la livre :

 20 sols équivalent à une livre, 12 deniers font un sol (donc 1 livre = 20 sols = 240 deniers).

 (Cartonnat ou quartonnat = 1/6è du carterée= 6 picotins= 72 escats= 10 368 pieds carrés d’Agen= 12,15 ARES= 0,121HA)

 1 concade devrait faire (ellee varie du simple au double selon les lieux) 1,94 HA

 (Carterée ou quaterée= 8 cartonnats= 64 picotins= 432 lattes carrées= 62 208 pieds carrés d’Agen= 72,9 ARES+ 0,729 HA)

 Pied d’Agen= 343mm ou 0,343m

 1 livre de 1786 = 11,5 EUR de 2007

 1 franc de 1790 = 9,81 EUR de 2007

 1 franc de 1790= 1 livre

 1 livre de 1786 = 20 sous ou sols

 1 pipe d’Agen ou Castelmoron est une mesure de grains de 546 litres

 1 sac d’Agen vaut 88 litres de grains

 1 quarton est une mesure de capacité de 2,2 litres

 BIENS IMMIGRES VENDU SIGLEE

En rouge les biens des émigrés, confisqués et vendus lors de la Révolution. (Carte: Patrick Garcia)

 SAINTE LIVRADE- PAROISSE LAMAURELLE-CONGREGATION-1793

 Adjudication de biens Nationaux ;

 

A : Pièce de terre au « ROGAS », paroisse de LAMAURELLE, contenant 6 quartonnats, adjugée le 24 avril 1793 (An2) à André Baratié,(manque le prix) cultivateur à LAMAURELLE.

 

B : 1 Quartonnat 2 picotins dans le vallon au ruisseau de « MALAFRAGUE » et sous le « ROGAS », adjugé 400 livres (4 600 euros) à Jean Gadal serrurier à « STE CATHERINE » à VILLENEUVE le 24 août 1793.

 

C : 1 Quartonnat 4 picotins de près sur le ruisseau de « MALAFRAGUE » et sous « CHAUSEL » paroisse de LAMAURELLE. Adjugé à Vidal Moulinié, cultivateur à LAMAURELLE pour 520 livres (5 980euros) le 24 août 1793.

 

D : 9 Quartonnats de terre situés à « CHAUSEL » à LAMAURELLE. Adjugés 1510 livres (17 365 euros) à Pierre Mourgues en faveur de Vidal Moulinier de LAMAURELLE.

 

E : 2 Quartonnats de terre à « CHAUSEL » dit aussi « PEYRE TRURQUADE », adjugé 920 livres (10 580 euros) à André Baratié le LAMAURELLE le 24 août 1793.

 

Procès verbal d’Estimation N° 268 du  23 Fructidor An IV (9 septembre 1796).

 Par Jean Daurios Aîné habitant FONGRAVE et Sarrazy Jeune de SAINTE LIVRADE.

 OBJET : Maison Presbytérale et jardin de 6 picotins du curé de LAMAURELLE, située dans le bourg, composée au rez-de-chaussée d’un chai, petite écurie, four et fournial et au 1er étage de 3 chambres et un grenier.. Revenu : 73 livres. Capital estimé à 1 406 livres (16 169 euros).

 Procès verbal d’Adjudication  N° 59  

 Vendu à Bernard Pauliac, marchand tapissier à Agen pour 30 000 francs (294 300 euros).

 

SAINT MICHEL le 5 décembre 1790

 Inventaire du mobilier, titres et papiers dépendants de l’église de Saint Michel. Le curé en est Philippe Gautier.

 Suit une petite liste assez vague et c’est signé :

 Gautier, Laroche, Malaure.

  

SAINT CYPRIEN le 5 décembre 1790.

 Par Raymond Deller Notaire et Pierre Gazaud, laboureur, officiers municipaux dudit lieu.

 Objet : inventaire meubles, lettres et papiers demandé par MM Lapeironie et Buchade.

  

IMMIGRES VENTE DE COQ FIN DOC 28 AVRIL 1799 OU 8 FLOREAL DE L A

Superbes écritures et tellement riches d'enseignements.... (Photo: Patrick Garcia)

 

ESTIMATION DES BIENS DES CI-DEVANT EMMIGRES OU DES BIENS APPARTENANT AUX CI-DEVANT RELIGIEUX

 

15 frimaire de l’An III                                                           (Vendredi 5 décembre 1794)

  

1 : Inventaire des meubles et effets trouvés chez les émigrés Vignerod d’Aiguillon, Monroc de Nairac, et ci-après Rance. Fait le 15 frimaire de la 3ème année républicaine par Chambon et Boffon Dusillion.

 2 : ALLEZ ET CAZENEUVE :

 CURE : An IV :

 Le 24 fructidor de l’An IV (jeudi 10 septembre 1795), en présence de Sarrazy le jeune, objet, le presbytère de Cazeneuve. Signé Loubat, Aurière l’ainé, experts, Daurios (expert) et Sarrazy. Montant du capital estimé à 1226 livre 10 sols (14 099 euros).

 

PAUVRES DE TOMBEBOUC : An III [Canton Pujols. Municipalité Tombebouc]

 Ventes de biens Nationaux

 A : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 1 quartonnat de friche, section de Cazeneuve, provenant du dit lieux des « PAUVRES », avec à l’est, ouest et nord « Moë-Doul » ( ? illisible), le principal de la contribution financière foncière se lève à 1 sol, soumis par Ginet, cultivateur de PUJOLS. Acheté par Raymond Massias Neveu (de VILLENEUVE) pour la somme de 100 livres (1 150 euros).

 

: 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 1 quartonnat et 4 picotins de terres, friches et enclos, provenant des « PAUVRES » avec à l’est, La Roudelle, sud, Cravespine, Ouest, Maraud, ainsi qu’au nord. Dont le principal de la contribution foncière est de 5 sols, payé par Ginet. Acheté par Jean Moysset Cadet, négociant à VILLENEUVE, pour la somme de 850 livres (9 200 euros).

 : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 1 quartonnat, 4 picotins de terre à « LA LANDE » à CAZENEUVE, provenant des « PAUVRES », avec à l’est, Mourgues, ouest, la veuve Ginestet, au sud, Mourgues et au nord Meuech ( ? illisible).La principale contribution foncière s’élève à 1 livre 2 sols (13 euros) payée par Ginet, cultivateur à PUJOLS. Meuech ( ? illisible) a offert 1 200 livres (13 800 euros) mais Jean Moysset de VILLENEUVE fait l’acquisition pour 5 100 livres (58 650 euros).

 D : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

1 quartonnat 4 picotins à « LA PLACE », à CAZENEUVE, avec à l’est, terre de Boé, au sud, Etienne Gourinet (ou Gouvinet l’écriture est pas facile), sud, à Benech. Le principal de la contribution foncière est de 10 sols payés par payés Ginet. M. Mourgues a offert 132 livres (1 518 euros) et Moysset 500 livres (5 750 euros) qui l’emporte pour 700 livres (8 050 euros).

 E : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795).

 1 quartonnat de taillis et friches  « AL BOUGE » à CAZENEUVE provenant « DES PAUVRES », avec à l’est et à l’ouest à terres de Mourgues, sud à Maraud et au nord à Mourgues. Contribution foncière : 10 sols payés par Ginet. Maraud a offert 3 500 livres (40 250 euros). Pierre Mourgues, cultivateur à « FILHOS » (Fillol ?) à CAZENEUVE l’emporte pour 8 100 livres (93 150 euros).

 F : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795).

 1 mauvaise maison avec 1 quartonnat de terre aux environs « DES PAUVRES » située à « VIDALOT », à « CAZENEUVE » avec à l’est, Chemin Public, sud Maraud. Principal de la contribution foncière payée par Ginet s’élève à 1 livre 5 sol 1 denier. Il a été offert par M. Meuroux ( ? illisible) 2000 livres (23 000 euros). Adjugé à Jean Moysset pour 12 100 livres (139 150 euros).

 : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 2 quartonnats de vignes et friches à « LALANDE » à « CAZENEUVE », provenant « DES PAUVRES » avec à l’est, la veuve Gravielle, à l’ouest, chemin de service, au sud, à la veuve Ginestet. La principale contribution foncière est de Ginet, cultivateur, commune de « PUJOLS » et est de 18 sols. Adjugé à Jean Bouzerans, cultivateur à « SAINTE COLOMBE » pour 1000 livres (11 500 euros).

 H : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 1 quartonnat de friche à « LACRET » ( ? pas bien lisible) à « CAZENEUVE », provenant « DES PAUVRES », avec, à l’est Jean Boé, au sud, Boé, ouest, à chemin public. Contribution foncière de 5 sols fournie par Ginet. Il a été offert par le sieur Lalaurie 110 livres (1 265 euros). Il a été surenchéri par le sieur Pierre Renoux de « VILLENEUVE », pour le compte du sieur Bouzerans de « SAINTE COLOMBE » 120 livres (1 356 euros).

 I : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 4 quartonnats de terre et friche à « CAMPILLON OU COMPILLON » à « CAZENEUVE », provenant « DES PAUVRES », avec à l’est terre de Maraud, sud à Béneche, ouest, chemin Public, nord à Maraud. Le principal revenu foncier est fourni par Ginet et s’élève à 1 livre 15 sols 2 deniers. Il a été offert par le sieur Béneche 3 000 livres (34 500 euros). Adjugé 5 000 euros (57 500 euros) à Moisset Jean Cadet de « VILLENEUVE ».

 : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 2 quartonnats de terres et friches à « LA PLACE » à « CAZENEUVE », provenant « DES PAUVRES », avec à l’est Jean Boë, sud, veuve Gravielle, ouest à Mourgues. Contribution foncière de Ginet : 10 sols. Le sieur Massias neveux a offert 200 livres. Adjugé à René Goullier, chef de bureau à l’administration du district pour le compte de Mourgues, domicilié à « CAZENEUVE » pour la somme de 850 livres (9 775 euros).

 : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 1 Quartonnat 4 picotins de friches et vignes et bois et taillis à « CASELAT (?) » à CAZENEUVE, provenant « DES PAUVRES ». Avec à l’est et sud, à chemin public, vignes d’Antoine Maurou (ou Mauron), du couchant et nord à chemin principal. Revenu foncier 18 sols fournis par Ginet. Le sieur Renoux a offert 400 livres (4 600 euros). Adjugé 1 100 livres (12 650 euros) à Pierre Renoux de VILLENEUVE, pour le compte de Jean Bouzerans, cultivateur à SAINTE COLOMBE.

L : 14 thermidor An III (dimanche 1er août 1795)

 4 picotins de terre de terre dépendant de la cure de CAZENEUVE, situés à CAZENEUVE, avec à ‘est « BOISSIERE », sud, chemin public, ouest à « BOISSIERE », nord,  veuve  Fir…eu (illisible). Principal revenu 9 sols 2 deniers payés par Ginet. Le sieur Bonneval offre 1 500 livres (17 250 euros), et Joubert 2 000 livres (23 000 euros). Adjugé 8 000 livres (92 000 euros) à Jean François Ginet, cultivateur à PUJOLS en faveur de Boissières Arnaud de CAZENEUVE.

: 14 Thermidor de l’An III

 1 Quartonnat 4 picotins de vignes à « CARETAL » à CAZENEUVE, provenant « DES PAUVRES ». A l’est, chemin public, sud terres de Marraud, ouest de Boë. Principal de la contribution foncière par Ginet, pour 10 sols. Le sieur Mourgues offre 800 livres (9 200 euros), adjugé 1 125 (12 937 euros) à Raymond Massias Neveu, cultivateur à VILLENEUVE.

 

VENTE D’UNE ANCIENNE MAISON DE VILLE A SAINTE LIVRADE EN 1807

 Adjudication du 16 mai 1807, connue sous la dénomination :

 « Ancienne maison de ville » (mairie ou jurade).

 La maison dont il s’agit appartenant au gouvernement qui l’a reçu en échange de la commune, est dans le plus grand état de délabrement, elle est située dans la « GRANDE RUE », avec à l‘est,  « LA GRANDE RUE », au sud, « LA RUE PORTE CAMPAGNE », à l’ouest le « CHAI » du sieur Vallés, et au nord, la maison de veuve Griffoul. Adjugé au sieur Jacques Vallés pour 490 francs (4 806 euros).

  VENTE DES BIENS DE FRANCOIS COQ D'ALLEZ (EMIGRE)

 

28 Ventôse An VII

 (18 mars 1799)

 Soumissionnaire, Louise Coq de Ste LIVRADE (absente). Consiste en une pièce de terre labourable à « LA BARTHE » à Allez, avec à l’est, sud, terre du citoyen Ménoire et au nord, chemin du « JONQUIE » de 7 quartonnats (0,847 HA). Estimé   1 100 Francs (9 174 euros)

 11 Floréal AN VII

 30 avril 1799

 

ESTIMATION DES BIENS NATIONAUX COMPRIS DANS LA SOUMISSION DE LOUISE COQ

 DOMAINE DE CHAUBART  à SAINTE LIVRADE, venant de la succession de Jean François Coq père, indivis entre les citoyenne Louise Coq mariée Coq, femme Marabal, Charlotte Coq, femme Delbourg et la République, comme représentant Coq fils immigré.

 Le domaine consiste en :

 -  1 maison de maître située à « CHAUBART » en briques et pans de bois de 78 pieds (26,75 m) de long, 31 (10,63 m) de large et 27 (9,26 m) de haut (suit une description complète, four, chai, grange…). Estimation 19 808 livres (227 792 euros).

 - 1 pièce de terre attenante de 40 quartonnats (4,84 HA) dont 1/3 en friche : 2 860 livres (32 890euros)

 - 1 autre pièce de terre de 66 quartonnats (8HA) au lieu de « MOUSQUEL » avec à l’est le chemin de service qui va à « CHAUBART » à la « ROZE »(ou ROSE), sud du chemin qui va à « NOMBEL » au « PONT DE LA PEYRE », ouest aux terres des héritiers de M. Aurière et Nord aux terre de Bourrot.

Estimation : 4 180 francs (34 986 euros).

 - 13,8 quartonnats (1,66HA) de terre derrière l’enclos de « LA ROZE » estimé à 1 650 francs (13 761 euros).

 - 2 quartonnats et 2 picotins (0,27HA) à « FRAISSENGUES » avec à l’est, sud, terres de Jacobet Caserat, ouest terres du citoyen Papon, nord, terres de Bergonnier de « CANTETE ».

 Estimé à 330 francs (2 752 euros).

 - 7 quartonnats 5 picotins (0,9HA) « AU PONT DE LA PEYRE » avec à l’est terres de Farsil, entre deux, au sud, ruisseau de l’ « AUTOMNE », ouest et nord, chemin public.

 Estimé à 880 francs (7 339 euros).

- 9 quartonnats et 1 picotin (1,1 HA), pièce de terre de pré, situé au ruisseau l’ « AUTOMNE », avec à l’est, pré de Jacoubet, sud de Duga, ouest et nord à chemin de service.

 Estimé 1 782 francs (14 861 euros).

 - 4 quartonnats, un pré au bord du ruisseau de l’ « AUTOMNE », avec à l’est, pré de Pierre Borie, sud, chemin de service, ouest, pré d’Antoine Lafage, nord au ruisseau l’ « AUTOMNE ».

Estimé 880 francs (7 339 euros)

 - 16 quartonnats (1,93 HA) de vignes à « CESERAT (ou SESERAT) » avec à l’est, terres de Constantin, sud et ouest à chemin de service, nord à vignes de Lartigue.

 Estimés 1 870 francs (15 595 euros).

 - 1 autre vigne « AU PONT DE LAPEÏRE » de 12 quartonnats (1,45 HA) avec à l’est terres de Farsil, sud et ouest à chemin de service et nord, terres de Ségui.

 Estimation de 1 584 francs (13 210 euros).

 - 17 quartonnats 2 picotins (2,07 HA) de vignes à la « JOUAUNE » à l’est, chemin de service, sud, ouest, et nord, possession de Farsil.

 Estimé 1 122 livres (12 903 euros).

 - 1 jardin à la « PORTE CAMPAGNE » de 1 quartonnat 4 picotins (0,16 HA), avec à l’est, un chemin de service, sud, terre de Fraissengues et ouest, autre chemin.

 Estimé 540 francs (4 503 euros)

 - En la moitié de la maison que le citoyen Coq habitait à SAINTE LIVRADE, avec à l’est, grange de Masson, aubergiste, sud, ouest et nord, à 3 rues, bâtie moitié briques, moitié pan de bois de 72 pieds de long (24,6 m), 60 pieds de large (20,5 m).

 Estimé 19 658 francs (163 947 euros).

 A RAJOUTER A CE LOT :

 - Bestiaux (moutons, vaches….) 500 francs (4 170 euros).

 - Semence à culture : 14 sacs (de 88 litres, j’ai trouvé la précision sur un vieux dico) : 210 francs (1 751 euros soit 1,44 euro du kg tout confondu en moyenne, ça n’a pas beaucoup changé !).

 - Bois de chêne : 12 canes soit 182 francs (1 517 euros)

 - Vins : (pressoir, 45 barriques, cuves….) 440 francs (3 669 euros).

 TOTAL      22 610 francs (18 856 euros)

Qui font un total de  68 433 francs  (570 734 euros)

 VENTE DES BIENS 4 COULEURS SIGLEE copie

Propriétés foncières des religieux et émigrés, confisquées et vendues lors de la Révolution. (Carte: Patrick Garcia)

  LE MOULIN D'HENRI IV À BARBASTE

 BARBASTE MOULIN 867 copie

 Fier et superbe, comme son "Meunier", le moulin d'Henri 4, à Barbaste. (Photo: Patrick Garcia)

 « Notre bon Roy Henri 4 », le « Bon Roy Henri »…. Les gens de mon âge se rappellent encore les vieux livresd’histoire de leur enfance (mon Dieu que c’est loin…) tout à la gloire d’Henri 4 qui avait lancé la fameuse formule « La Poule au Pot, le dimanche »…. Les gueux et les manants de l’époque, qui louaient leurs bras à ceux qui en voulaient bien, pouvaient-ils se permettre un tel investissement, alors que souvent, ils n’avaient même pas de toit sur la tête ???

     Loin, loin, de moi, l’idée de désacraliser ce pauvre roi.  Il a fait ce qu’il a pu, alors que tant d’autres souverains ont  enfoncé la tête de ceux qui cherchaient à ne pas se noyer… Je vais donc partir visiter les alentours du moulin dont il se disait « Le meunier », le moulin « Des Tours » à Barbaste.

BARBASTE MOULIN 867a copie

Fier et superbe, comme son "Meunier", le moulin d'Henri 4, à Barbaste, autre photo. (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE MOULIN 867b copie

 Fier et superbe, comme son "Meunier", le moulin d'Henri 4, à Barbaste, vue depuis le pont roman. (Photo: Patrick Garcia)

    Ce moulin, quand on le voit, il ressemble plutôt à un donjon qu’à un moulin. Quant on pense moulin, on pense, pain… la vie…. Ici, ma première vision est guerrière. Quatre fines tours crénelées épaulant un étroit corps de logis. Pour desservir ce donjon, un magnifique pont roman à neuf arches dont les piliers sont munis d’avant-becs servant à le protéger des assauts de la Gélise quand elle est en crue.

 BARBASTE MOULIN 866 copie

 Le magnifique pont roman qui donne accès au Moulin de Barbaste. Une pièce rare dans cet état! (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE MOULIN 867d copie

 Vue générale du pont et du Moulin fortifié. (Photo: Patrick Garcia)

       L’ensemble est impressionnant et superbe, c’est le rendez-vous des photographes et des peintres. Et encore, il n’a plus ses toitures, brulées lors des incendies de 1904 et 1937. Mais les photos qui nous le montre avec ses toits pointus, nous donnent une idée très précise. Pour cela, il vous faut aller à l’Office du Tourisme. Il se situe face au « Moulin », de l’autre côté de la Gélise. Là, vous admirerez une très belle maquette de près de 70 cm de haut, réalisée par les étudiants de l’école d’architecture de Dortmund au 1/50ème. Cette réalisation ouverte en deux comme un livre, permet de comprendre le fonctionnement du moulin et la disposition des différentes pièces. Au mur, des plans architecturaux  expliquent les étages de l’édifice, des cartes postales anciennes nous montrent le site il y a 100 ans…

 BARBASTE MOULIN 875 copie

La très belle maquette de près de 70 cm de haut, réalisée par les étudiants de l’école d’architecture de Dortmund au 1/50ème. Cette réalisation ouverte en deux comme un livre, permet de comprendre le fonctionnement du moulin et la disposition des différentes pièces. (Photo: Patrick Garcia)

 BARBASTE MOULIN 876 copie

 La très belle maquette de près de 70 cm de haut, réalisée par les étudiants de l’école d’architecture de Dortmund au 1/50ème. Cette réalisation ouverte en deux comme un livre, permet de comprendre le fonctionnement du moulin et la disposition des différentes pièces. (Photo: Patrick Garcia)

       Mais avant de vous précipiter à l’O.T., prenez votre temps, déambulez sur le pont, faites des photos du site. Admirez l’ensemble, le bassin de la Gélise avec les beaux bâtiments 19ème. Il y a matière à s’extasier…

 BARBASTE MOULIN 884 copie

 Diverses vues anciennes du moulin, malheureusement pas assez nettes car enveloppées d'un film plastique. (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE MOULIN 885 copie

 Diverses vues anciennes du moulin, malheureusement pas assez nettes car enveloppées d'un film plastique. (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE MOULIN 887 copie

 Diverses vues anciennes du moulin, malheureusement pas assez nettes car enveloppées d'un film plastique. (Photo: Patrick Garcia)

    Puis, après avoir franchit le pont roman, allez à droite, admirez le bel ensemble de la « Maison Aunac », édifiée en 1821. Cette superbe demeure à trois niveaux, baies en plein cintre au rez-de-chaussée et galerie à l'étage donnant sur la rivière.  Visitez, le parc arboré le long de la rivière, c’est un lieu de repos et de plaisir des yeux et de l’âme.

   Les anciens locaux de la minoterie qui fonctionnera jusqu’à 1905, sont devenus ceux de la Communauté d’Albret et des visites ont lieux régulièrement sous l’égide de l’O.T.

      Cette visite à Barbaste peut être le prélude à une vite de Nérac et sa Garenne ou de la bastide de Vianne et ses fortifications.

 

       Bonne visite !

LE COIN DU SPÉCIALISTE

 MOULIN DES TOURS A BARBASTE

       Edifié peu avant 1308, ce moulin à blé fortifié devient la propriété de la maison d'Albret et, par la suite, d'Henri IV. Situé légèrement en amont du pont à neuf arches, sur lequel passait la Ténarèze, l'édifice est utilisé comme château péager. De plan carré de 15 m de côté, il est flanqué aux angles de quatre tours carrées crénelées d'inégales hauteurs (29 m pour la plus haute). Plus forteresse que moulin aux 16ème et 17ème siècles, le Moulin des Tours est racheté au début du 19ème siècle par MM. Aunac et Rémy, banquiers à Agen, qui font édifier en 1821 la "Maison Aunac", conqtruite par le Sieur Sauriac, (renseignement communiqué par M. Guy Planés) superbe demeure à trois niveaux, baies en plein cintre au rez-de-chaussée et galerie à l'étage donnant sur la rivière. L'ensemble est acquis en 1848 et agrandi d'un vaste entrepôt commercial par Antonin Bransoulié, qui modernise les installations de production de farine destinée à l'exportation vers les Antilles. Entre 1864 et 1880, la société des moulins d'Henri IV, dirigée par Edmond Caupenne, connaît une activité florissante qui se ralentit ensuite et cesse définitivement en 1905. Entre 1940 et 1960, le moulin des Tours a abrité une usine d'agglomérés de liège. 

 BARBASTE Maison Aunac 873b copie

 Trois vues de la magnifique maison Bransoulié. (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE Maison Aunac 873d copie

 Trois vues de la magnifique maison Bransoulié. (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE Maison Aunac copie

 Trois vues de la magnifique maison Bransoulié, ici prise dans l'autre sens. (Photo: Patrick Garcia)

Pour en savoir plus...

      Sur la rive droite de la Gélise et sur le trajet d'une ancienne voie romaine reliant les Pyrénées à la Garonne, se dresse la haute silhouette du moulin fortifié de Barbaste. Le pont roman franchissant la Gélise et le moulin, constitué d'un corps de logis carré (où était située la roue à aube) cantonné de tours également carrées (la tour Sud-Ouest étant plus élevée que les trois autres), formaient un ensemble défensif imposant. Le moulin avait été doté de puissants moyens de défense : deux bretèches (l'une au Sud, protégeant l'entrée du moulin, l'autre au Nord, contrôlant la sortie des eaux), des meurtrières, réparties essentiellement dans les tours, et un chemin de ronde à parapet crénelé, établi au sommet du corps de logis et des tours. Philippe Lauzun, auteur d'une étude sur le moulin de Barbaste, publiée en 1902 dans le Bulletin monumental, situait sa construction dans les dernières années du XIIIème siècle. L'inventaire des Titres de la maison d'Albret contenait en effet deux actes notariés, aujourd'hui perdus, attestant l'acquisition du moulin par Amanieu d'Albret aux seigneurs de Lavardac et de Bordes en 1308 et 1309, et un "prix fait pour l'édifice dudit moulin", indice d'une construction récente.

BARBASTE MOULIN 870 copie

 Acccrochée à une tour, une latrine que l'on pourrait confondre avec une bretèche. (Photo: Patrick Garcia)

BARBASTE MOULIN 871 copie

 Ici, une bretèche permet de battre les flancs de l'édifice par des jets de flèches ou de pierres. (Photo: Patrick Garcia)

Devenue possession royale avec Henri IV, qui la fit réparer en 1579, la forteresse subit des sièges en 1621 et 1653. Cédée par Louis XIV aux ducs de Bouillon, elle resta leur propriété jusqu'à la Révolution. Vendu à plusieurs reprises au début du XIXème siècle, le moulin de Barbaste fut utilisé à des fins industrielles. Sa modernisation fut le fait d'une famille de minotiers, les Bransoulié. Des bâtiments lui furent accolés selon les affectations successives qu'il reçut : fabrique de liège, installation de turbines... C'est d'ailleurs Antonin Bransoulié qui fit construire une passerelle franchissant la Gélise et la façade, flanquée de deux pavillons au décor emprunté au vocabulaire classique, qui masque le rocher face au moulin. Des lithographies de la seconde moitié du XIXème siècle montrent le moulin et ses tours surmontées de toitures à quatre pans. Classé Monument historique sur la liste de 1889, le moulin de Barbaste subit des incendies en 1904 et 1937, date à laquelle les toitures des tours furent ravagées. Des dispositions sont prises pour sa restauration dès 1950. En 1988, il est racheté par les communes de Barbaste, Lavardac et Nérac, rejointes par Vianne en 1996.

 

 (Extrait de "Histoire de restaurations... Moulin des Tours à Barbaste" DRAC Aquitaine - texte de François COROUGE, architecte en chef des Monuments historiques et de la base de donnée Mérimée - Ministère de la culture et de la communication - Direction de l'architecture et du patrimoine).

PATRICK GARCIA

 

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Commentaires
G
Bonjour, quel travail remarquable.Je m'occupe de la remise en service du Moulin de Lasserens(lavardac) dont j'ai écrit une petite histoire.Las Sarens son ancien nom apparait dans un parchemin de 1242. Évidemment les administrations font tout pour que nous ne puissions pas le remettre en service pour produire de l'électricité.<br /> <br /> Auriez vous la preuve de la valeur du pied d'agen (34,3 cm) décrit page 112.<br /> <br /> Cordialement gérard MARTY
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