PAGE 119: MEZIN, 47, BALADE SYMPA ENTRE LOT ET GARONNE ET GERS
Revenant d'un périple dans le Gers, j'arrive à la petite cité de Mézin, petite cité bouchonnière au Sud de Nérac. Je me dis avec gourmandise que je vais revoir cette belle église Saint Jean Baptiste, un peu décrépie, que j'avais visité dans ma jeunesse, mais j'en avais oublié toutes les caractéristiques.
Mais auparavant, je souhaite faire un petit rappel sur un article que j'ai publié à Noël sur la visite de la maison forte de Reignac en Dordogne. C'est le bon moment pour s'en imprégner et aller la visiter. Je glisse le lien ici, avant de continuer ma visite dans la cité de Mézin.
MEZIN, LA BOUCHONNIERE:
Mézin: L'église St Jean Baptiste .(Photo: Patrick Garcia)
Je suis sidéré de revoir ce lieu de culte totalement rénové, avec un air de « neuf » qui en fait presque une « réplique moderne » de la vieille dame, décrépie, que je m'attendais à revoir...
A la mairie, une secrétaire me dis: "ces rénovations font parties d'un plan sur 10 ans arrivant à son terme, heureusement, car cette vieille âme en avait bien besoin »... Elle me remet aussi un beau dépliant où tous les lieux intéressants de la cité sont annotés, un plan très détaillé qui mérite d'être signalé, « avec çà, comment me tromper ? ».
Muni de mon précieux sésame, j'entame la visite de la petite cité, ex-capitale du bouchon de liège. En parcourant les alentours afin de trouver un bon angle de vue, je constate que cette rénovation est « presque une reconstruction » sur certaines parties de l'édifice qui devait en avoir bien besoin. En effet, le bâtiment a subit les assauts des anglais, des protestants, de la Révolution, des troupes étrangères sous Napoléon, des pigeons, et du temps réunis....
Mézin: repro des plans de l'église St Jean-Baptiste. (Photo: Patrick Garcia)
Commencée à partir de 1077, il faudra trois siècles pour l'achever. Ici cohabitent donc le roman et le gothique.
Le plan sommaire de l'édifice est une croix latine avec une abside orientée à l'Est entourée de deux absidioles et protégées par deux tourelles. Face à elles, à l'Ouest, et aux deux angles, 2 puissantes tours rondes de défense très hautes, même si elles ont été découronnées au 16ème siècle transforment l'édifice en bunker qui fit réfléchir les troupes de Wellington en 1814.
Mézin: Les deux tours fortifiées de l'église. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: L'entrée de l'église, totalement rénovée... (Photo: Patrick Garcia)
Un texte nous apprend que « Panafiel, commandant les troupes portugaises, auxiliaires de l'armée anglaise du corps de Wellington, s'en alarma si fort (le 2 avril 1814) qu'il crut bon de ranger ses soldats en bataille avant de s'approcher précautionneusement de ce qu'il croyait être une redoutable citadelle. Il ne fallut rien moins qu'une volée de cloches pour le rassurer et rendre à l'édifice son caractère pacifique ». Le clocher carré, détruit en 1924 par un incendie a été reconstruit dans sa forme primitive. « Daniel Faucher, professeur à l'université de Toulouse, peut écrire qu'avec la régularité de ses formes, la richesse de l'ornementation, la présence de sculptures historiées, rattachent Saint Jean Baptiste à celles que l'on retrouve en Bourgogne, Nivernais et Bourbonnais, toutes élevées sous l'influence bénédictine ( angevin). Et comme les voutes des deux nefs latérales s'élèvent à la hauteur de la nef centrale, l'église de Mézin, avec ses trois nefs d'égales hauteurs s'apparentent au angevin adapté ici à des fonctions de défense... »
Mézin: le portail Ouest de l'église est plus "dans son jus" que l'entrée principale, trop restaurée. (Photo: Patrick Garcia)
Entre les deux tours de défense, un beau portail gothique attire l'œil. L'autre portail, au nord, l'entrée actuelle, a été l'objet de vandalisme des huguenots et des révolutionnaires. Il a été restauré, mais sa richesse d'origine et de ses statues manquent à présent.
Mézin: le portail principal, un peu trop restauré, a besoin de se patiner un peu... (Photo: Patrick Garcia)
J'entre et je trouve l'intérieur assez clair, les verrières sont belles et éclairent de manière douce et diffuse les trois nefs de pierre. Les hautes et massives colonnes qui soutiennent la voute sont au nombre de 6 paires dont une paire engagée dans l'abside, et une autre dans le mur qui soutient les tours de défenses.
Mézin: l'interieur très aérien et à la fois très puissant de St Jean Baptiste. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: bas côté de l'église. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: la belle géométrie des ogives des arcs porteurs.(Photo: Patrick Garcia)
Ce qui attire l'œil immédiatement sont les absides et absidioles.
Mézin: La très profonde et spectaculaire abside de l'église. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: le délicat et magnifique travail de sculpture supportant la corniche. (Photo: Patrick Garcia)
L'abside, elle-même, est très profonde. Le mur est à trois niveaux rythmé d'onze arcatures romanes aveugles, au premier tiers, supportant une « génoise » en décors de 3 rangées de billettes, caractéristiques du roman primitif. Ce « palier » supporte 7 ouvertures presqu'identiques aux arcatures aveugles du premier tiers. Ces fenêtres sont protégées par de beaux vitraux. Le dernier tiers du mur s'élève en cul de four, pour former une calotte très longue qui repose sur l'arc doubleau roman à son retour sur le chevet.
Mézin: l'absidiole droite. (Photo: Patrick Garcia)
Les deux absidioles qui l'encadrent ne sont éclairées que par une ouverture, mais reproduisent le même schéma de construction. Partout, les décours et moulures ne sont généralement que des motifs issus du feuillage.
Mézin: beaucoup de décors de feuillages. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: des colonnes massives. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: des feuilles en volutes, un style bien connu de l'art roman. (Photo: Patrick Garcia)
Quelques chapiteaux ont quand même des scènes historiées. A noter deux têtes sur la troisième rangée de colonnes, dont une est dite « d'Aliénor » (d'Aquitaine).
Mézin: la tête d'Aliénor, est bien ressemblante...(Photo: Patrick Garcia)
De beaux vitraux, très colorés, aux bleus très profond, me font rêver... A bien les regarder, ils semblent s'animer, et je rigole de moi-même : « Attention, tu deviens sensible ! »
Mézin: quelques beaux vitreaux! (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: une verrière d'une grande beauté. (Photo: Patrick Garcia)
Ici et là, quand même, quelques chapiteaux offrent de beaux portraits, comme cette femme sculptée, bras croisés sur la poitrine, cheveux longs et...des yeux qui vous fixent où que vous alliez.... Très...Réaliste ! Quelques beaux tableaux sont aussi à noter.
Mézin: des lions sur ce chapiteau. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: très beau chapiteau historié. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: un regard suppliant pour cette figurine. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: bénitier au bord brillant d'usure. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: baptistère posé sur un beau dallage. (Photo: Patrick Garcia)
En sortant, je contourne à nouveau l'édifice. Je laisse la mairie à ma droite, et me dirige vers le parapet de la place qui jouxte l'église où s'activent les traditionnels boulistes acharnés à fracasser entre leurs mains les boules en longs staccatos désagréables, signe de fébrilité. Du parapet, la vue sur la campagne est belle. Sous mes yeux, les toitures en « romanes » forment un ensemble agréable et homogène qui plait à l'œil par ses formes pleines de rondeurs.
Mézin: belle maison de style. (Photo: Patrick Garcia)
Une vieille maison aux fenêtres arrondies, avec des feuillures dans les murs, permettant aux volets de se lover à l'abri des pluies me plait beaucoup. Son toit à 4 pentes est surmonté d'une mansarde en forme de « chien-assis » du plus bel effet. Même ses cheminées sont couvertes de « romanes ». Les couleurs dorées des murs, le triple génois, les volets en pastel bleu charron, les formes plantureuses de l'ensemble, tout est synonyme de charme dans cette vieille demeure... Et le paysage en arrière plan...
Mézin: les couverts. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: autre vue des cornières. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: Belle entrée ancienne. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: maisons centenaires. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: Belle galerie sur cette maison à colombages médièvale. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: 1777. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: petite rue bien tranquille. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: porte ancienne. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: autre porte ancienne. (Photo: Patrick Garcia)
Je reprends le plan de la ville, il me guide au bout de la « rue Barbein », à une fontaine très jolie et très accueillante en ce temps chaud et lourd. Elle est à trois niveaux. La partie fontaine, pour remplir les seaux au devant, à l'arrière, un abreuvoir pour les bêtes, et en dessous, en cascade, un lavoir ancien, qui malheureusement n'entendra plus battre le battoir...
Mézin: la fontaine, abreuvoir-lavoir. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: côté fontaine, pour remplir les seaux. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: à l'arrière l'abreuvoir. (Photo: Patrick Garcia)
Mézin: et sous l'abreuvoir, le lavoir.... Le tout en un, enquelque sorte! (Photo: Patrick Garcia)
Si vous aussi voulez visiter ce havre de paix, sachez trouver dans les rues de cette petite cité, les vielles portes souvent datées avec des marteaux ouvragés et les anciennes maisons à pans de bois. Elles se situent autour des cornières (ou couverts) de cette ancienne bastide.
Oui, Mézin vaut le détour !!! Comptez 3 heures minimum pour apprécier le tout.
Lieux et monuments :
Située au cœur des pays du foie gras, des pruneaux, de l'armagnac, la ville fut notamment un des bastions de l'industrie du liège en France au cours des XIXe et XXe siècles.
- Église Saint-Jean-Baptiste dont la première pierre fut posée au 11e siècle. Des difficultés de financement expliquent un achèvement tardif de sa construction (14e siècle). C'est une église de romano-gothique fortifiée (Architecture romano-gothique).
- Porte Anglaise
- Place Armand Fallières
- Ruelles et maisons anciennes
- Circuit des arbres et Chapelles
- Musée du liège et du bouchon
PATRICK GARCIA
DATE D'APPARITION DES VIEUX NOMS LIVRADAIS (SUITE) LA LETTRE "P"
Depuis des dizaines d'années , je suis passionné par l'histoire de notre ville et région, j'ai lu de nombreux documents les concernant. Il m'a paru utile de noter la date d'apparition des noms de famille à Ste Livrade. Une précision: dans les temps anciens, la plupart des gens n'avaient que peu d'instruction, ne savaient pas tous lire et écrire. Quand on leur demandait leur patronyme pour l'inscrire sur un acte, ils ne pouvaient pas toujours l'épeler correctement, et les notaires ou secrétaires écrivaient de ce fait parfois le même nom sous diverses orthographes... Donc attention, le nom d'une même famille peut être écrit de manière différente. Mais il y peut y avoir deux familles différentes portant un nom quasi identique... Pour finir ce préambule, cette liste n'est pas exhaustive et si vous voulez la compléter, vous pouvez le faire par le biais de la rubrique: "joindre l'auteur". Je mentionnerai la provenance des nouveaux entrants dans la liste qui comporte déjà plusieurs centaines de noms.
Patrick Garcia (reproduction même partielle interdite sans l'autorisation de l'auteur)
PAGE 1665
PAGES 1791
PANTONI 1271
PAPON 1668
PAPOU 1720
PARCHAUD 1790
PARES 1748
PASCAILLE (DE LA) 1609
PASQUET 1741
PAYER 1790
PAYES 1790
PEBERE 1720
PEBEREL 1726
PEBEZAN 1726
PÉJAC 1790
PÉJAN 1659
PÉJEAN 1659
PÉTOULIÉRES 1668
PEYRE 1705
PEYRIS 1699
PIGNOL 1773
PILES 1668
PLANCHETTE 1597
PLEIX (DU) 1668
POMARÉDE 1668
PONCET 1670
PONS 1791
PONS DE CASTILLON 1418
POPIE 1674
POUJET 1791
POUMARÉDE 1700
POUSSOU (DE) 1720
PRANIE 1720
PRIAM 1659
PRIVAT 1597
PUGELA 1594
PATRICK GARCIA