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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
29 avril 2018

PAGE 196 LESCAR (64) : SA CATHÉDRALE EST LA NÉCROPOLE DES ROIS DE NAVARRE

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Moi qui ai vécu toute ma vie près d’une des capitales de notre « Bon Roi Henri » le quatrième, à Nérac (47), je décidais d’aller voir le Béarn, d’où était natif le « Vert Galant ». Je connais par les reportages divers sa capitale, Pau, mais décide de visiter en dehors, deux témoignages du bien vivre béarnais, Lescar, dont on me dit le plus grand bien de sa cathédrale, et Oloron Sainte Marie, accrochée au piémont pyrénéens.

LESCAR- OLORON TRAJET

Le trajet de Lescar à Ste Livrade sur Lot

 

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : La porte de l'Esquirette seul reste probant du rempart. (Photo : Patrick Garcia)

 

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Accolée à cette porte, la tour de l'Evêché.  (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : A noter la composition des murs du rempart, en galets roulés.... (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Au pied du rempart, l'ancien collège des Barnabites. Religieux de l'ordre des clercs de Saint-Paul, dont les fondateurs s'assemblèrent dans l'église de Saint-Barnabé de Milan, au XVIe siècle.(Photo : Patrick Garcia)

    Je gare mon « Autostar » sur le grand parking du lycée Jacques Monod. L’endroit est calme, au pied de l’oppidum qui supporte les remparts et la vieille ville. Par un chemin approprié et balisé, je monte à l’entrée fortifié de la ville. Cette porte monumentale est un des seuls éléments probant des fortifications de Lescar, dont les guerres de religions ont porté un coup fatal. Accolée à la porte fortifiée, la tour de l’Esquirette, partiellement détruite à la révolution. La promenade des remparts est très agréable, car si les fortifications n’existent plus, les bases des murs constituent des terrasses d’où la vue porte loin et où il est très agréable de flâner parmi la végétation.

   Dès que je franchi la porte, j’aperçois la cathédrale ND de l’Assomption. Comme toutes les églises qui ont souffert des guerres de religions ou de la révolution, elle porte des stigmates. Ici, c’est le feu qui a rubéfié une partie de ses murs, là, des élévations de briques ont remplacé les murs écroulés lors des sacs… Très géométrique, extérieurement, elle me déçoit un peu car elle manque d’unité. A l’extérieur, près de l’entrée, une grande dédicace en latin, très dégradée par les martelages révolutionnaires, est quand même fort intéressante, dommage que je ne trouve trace nulle part de sa traduction.

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : La cathédrale a beaucoup souffert, témoins ces murs dont la pierre est rubéfiée par les incendies, ou les murs reconstruits anarchiquement. (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Exemple de mur reconstruit à la hâte après des attaques. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Clocher inhabituel. (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Le chevet est encore la partie la mieux conservée. (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Ensemble des modillons du chevet de la cathédrale.... (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Détail des modillons de l'abside. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Autres modillons, ceux du chevet, et cordons de billettes... (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Dédicace en latin, malheureusement martelée... (Photo : Patrick Garcia)

   Je décide de faire le tour de cet édifice malheureusement disparate. Le chevet possède des modillons qui sont splendides ! Ils sont d’une richesse… Tous séparés par des cercles fleuris reproduits à l’identique. Les contreforts sont épaulés de colonnes engagées, graciles et décorées de chapiteaux superbement décorés de visages… C’est mon premier coup de cœur pour le monument.

   J’entre et suis agréablement surpris, car je ne m’attendais  pas à une telle unité dans son architecture. Malgré les reconstructions, l’ensemble garde une belle unité romane.

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Une des chapelles et son beau retable. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : L'imposante nef de la cathédrale de Lescar. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Le chevet très décoré. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Vue de la Nef et d'un collatéral. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : détail d'un des énormes piliers supportant les voûtes. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapelle de l'Oratoire. (Photo : Patrick Garcia)

   La nef est voûtée en berceau plein cintre, les bas-côtés en berceaux transversaux.

« Sur les chapiteaux romans on peut reconnaître des scènes du cycle de Daniel, de la naissance du Christ ou encore le sacrifice d'Abraham. Ces derniers constituent l'un des principales intérêts de la cathédrale, ils datent partiellement des XVIIe et XVIIIe siècles. Ils occupent une place de choix dans l'art roman régional. »

C’est ici que se trouve l’un des trésors de la cathédrale : La mosaïque.

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Détail de la mosaïque, avec un animalqui semble être un félin, attaché à la queue d'une mule. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Et devant cette mule, court un chasseur unijambiste avec sa prothèse.  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Entrelacs et motifs géométriques. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Autre détail de la mosaïque, le piqueur et le sanglier sur lequel s'acharne un chien. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Autre détail, lutte à mort entre un lion stylisé et un bouc, autour du combat, déjà tournent les vautours...   (Photo : Patrick Garcia)

 Le sol du chœur est pavé d'une mosaïque du XIIe siècle représentant une scène de chasse mauresque. Le chasseur est unijambiste, cela évoque les prothèses espagnoles admirées par Guy de Lons qui participa à la Reconquista. Bandant son arc, le chasseur court vers une cible imaginaire, suivit par un âne à qui il a attaché à sa queue, ce qui me semble un chien ou un félin ( ?). A l’autre face de cette œuvre, un piqueur plante sa lance dans le corps d’un sanglier sur lequel un chien est juché et mord dans le cou. Des entrelacs et des motifs géométriques d’une grande complexité entourent et décore cette œuvre qui vaut le détour par son étonnante fraîcheur et son réalisme subjuguant !Cette mosaïque fut redécouverte sous un carrelage en 1838 puis restaurée en 1884. Les fresques du milieu du XVIIe siècle ont été récemment remises en valeur.

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Détail des stalles, dont chacune représente un saint, dont le nom est inscrit au bas.  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Autre vue des stalles. (Photo : Patrick Garcia)

 Des stalles du XVIe siècle représentent différents personnes catholiques : dont le Christ, les 12 apôtres, les 4 évangélistes ainsi que différents saints populaires du Béarn. Elles encadrent la porte qui mène à la salle de l’oratoire, une salle de prière voûtée en croisée d’ogive d’où il se dégage un parfum de quiétude après les grandes heures de tourments qu’à connu l’édifice.

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Le sol est souvent pavé de dalles funeraires. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Pavage en dalles funéraires. (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Toujours un peu émouvant de lire ces messages dédiés au temps qui passe... (Photo : Patrick Garcia)

     Comme ailleurs, le sol de la cathédrale est pavé de nombreuses dalles de tombeaux, facilement lisibles. Les personnes qui ont choisi de s’y blottir, l’ont fait avec des mots simples et dans un français très compréhensible. C’est un beau moment que de les lires toutes, des éclairs de vie à jamais disparues…

    Autre « trésor » de Notre Dame, le tombeau des rois de Navarre !

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Plaque de la nécropole des rois de Navarre. (Photo : Patrick Garcia)

 « À partir de la fin du XVe siècle, la cathédrale devient la nécropole des rois de Navarre en lieu et place de la cathédrale Sainte-Marie de Pampelune. François Phébus y est inhumé en 1483, puis Catherine de Navarre, son époux Jean d'Albret et plusieurs de leurs enfants, dont Henri II d'Albret et sa femme Marguerite d'Angoulême, grands-parents du roi Henri IV. La cathédrale était ainsi réputée comme le Saint-Denis des souverains du Béarn, en référence à la basilique Saint-Denis pour les rois de France.

Des monuments funéraires en marbre blanc commandés par Henri II, probablement endommagés par les protestants en 1569 et par l'effondrement de la voûte du sanctuaire en 1599, il ne reste rien. Mais les fouilles réalisées en 1928 et 1929 ont permis de retrouver le caveau royal et les restes de ses occupants. La découverte eut lieu exactement le 6 avril 1929, par la suite des anthropologues, des chirurgiens et des professeurs en anatomie furent sollicités afin d'identifier les ossements découverts. Ces derniers furent ensuite mis dans six petits cercueils en bois (le sixième accueillant des ossements royaux indéterminables), reconnaissables aux initiales des différents souverains, et remis dans leur ancienne sépulture refaite dans un état plus convenable. »

   Cette dalle de bronze écussonnée aux armes de Béarn, est émouvante, que de sang royal ici… Pas étonnant que tant et tant de sujets aient décidés de suivre l’exemple et soient blottis sous les dalles de l’église !

Derniers trésors de Lescar, je commence la visite complète de tous les chapiteaux historiés.

Il y a une bonne vingtaine, tous aussi délicats les uns des autres, et d’un réalisme… 

Ils ont pour nom : 1 « Le festin d’Hérode », 2 les « 2 lions », 3 « Les 4 colombes », 4 le »Christ en majesté », 5 « Le Christ bénissant et  5 Apôtres », 6 «  Deux lions », 7 « Le Prophète Habacuc », 8 « Daniel dans la fosse aux Lions », 9 Adam, Eve, Caïn et Abel », 9 bis « colombes », 10 « Le Sacrifice d’Abraham », 11 « Le châtiment de l’Enfer », 12 « oiseaux affrontés », 13 « Adoration des Mages », 14 « La Fuite en Egypte », 15 « 2 monstres Dévorants », 16 « 2 Singes », 17 « Christ Bénissant », 18 « Annonciation », 19 « Animaux Fantastiques », et d’autres figures moins originales, ou des « végétaux ». 

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau: "Le Festin d'Hérode." (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"2 lions".  (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Les 4 colombes"  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Le Christ bénissant les 5 apôtres"  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:" Le prophète Habacuc". (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Daniel dans la fosse aux lions".  (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:" Colombes dans les végétaux". (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:" Adam, Eve, Caïn et Abel" (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Le sacrifice d'Abraham.  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Les chatiments de l'enfer"(Monstres dévorant les humains).  (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:" Oiseaux affrontés". (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"La fuite en Egypte".  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:" 2 singes". (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:" Christ bénissant".  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"l'Annonciation".  (Photo : Patrick Garcia)

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Animaux fantastiques".   (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Chapiteau:"Monstres".  (Photo : Patrick Garcia)

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 Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Plan des Chapiteaux et des curiosités de la cathédrale. (Photo : Patrick Garcia)

   Je quitte la cathédrale pour visiter le reste de l’ancienne capitale de Béarn. Les restes de l’évêché, qui fut détruit à la Révolution, témoignent de la puissance de cette ville et de sa richesse. Mais dans cette région siège du protestantisme, on ne peut subsister bien longtemps face à la haine qui opposa ces deux religions, quand on est un des fleurons du catholicisme ! Evêché, cloître, bâtiments conventuels, fortifications, château, tours…. Le tourbillon des haines ancestrales a tout englouti, sauf l’intérieur de la cathédrale, et encore….

La Basse-Ville de Lescar concentre la plupart des vestiges issus de l'occupation gallo-romaine des lieux. Les archéologues ont exhumé dans le quartier du Bialé le cœur antique de la cité de Beneharnum, avec par exemple la découverte de thermes publics. Un taureau en bronze daté de l'époque gallo-romaine a été découvert dans le camp qui domine Arbus. Tandis qu'une ancienne villa romaine a été mise en évidence à l'est de la cité, du mobilier et une mosaïque de 6,50 m de long sur 3,3 m de large de la villa Saint-Michel sont exposés au musée de Lescar.

L'actuel lycée Jacques-Monod de Lescar occupe un bâtiment chargé d'histoire. Le bâtiment central a été construit progressivement entre 1755 et 1779 pour permettre l'enseignement de pères barnabites. À la suite de la Révolution et de l'interdiction de l'enseignement religieux, l'ancien collège fut successivement transformé en maison de détention, hôpital de guerre pendant la guerre contre l'Espagne ou encore filature de coton.

Voila une courte mais édifiante visite, avec une pointe de regrets, si la folie des hommes n’existait pas, quels ensembles sublimes de bâtiments historiques aurions nous ??????!

    Je continue vers Oloron Ste Marie, à l’extrême limite du Béarn, retrouver les chemins de St Jacques…

 

LESCAR

Par Wikipédia

 Lescar est une commune française située dans le département  des   Pyrénées-Atlantiques. Elle est l'héritière de la cité gallo-romaine  « Beneharnum » , qui fut la première capitale du Béarn avant d'être détruite en 841 par les Normands.

Ses 9 993 habitants (en 2013) sont les Lescariens et les Lescariennes

Toponymie

Lescar /leska/ est généralement identifiée à l'ancien Beneharnum, cité des Venarni ou Beneharnenses, peuple aquitanien qui a donné son nom au Béarn.

 

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Presbytère et sa tour.  (Photo : Patrick Garcia)

HISTOIRE

L'Antiquité

Au pied de la colline où s'étend l'actuelle Lescar se trouvait autrefois une citadelle appelée Beneharnum, citadelle avec camps retranchés pendant l'occupation romaine sur l'Aquitaine de 56 av. J.-C. à l'an 419 de notre ère. Elle fut cité romaine dès le 1er siècle, puis capitale de la peuplade des Beneharnenses au IVe siècle. Beneharnum fut rasée vers 841 par les Normands et Morlaàs passa au rang de métropole béarnaise.

L'essentiel de l'agglomération de Beneharnum était située dans la ville-basse de l'actuelle Lescar, mis à part une occupation rurale dans le quartier de la cathédrale. Durant le Haut Empire romain, la cité atteint une étendue maximale de 10 à 12 ha. Des indices d'occupation sont décelés à partir du 1er siècle, avec des habitations de 300 à 600 m² en rive droite du gave de Pau. Cette cité naissante est encore fragile car une bonne partie de ces habitats est abandonnée dès la fin du siècle. Ce n'est qu'à partir de la deuxième moitié du IVe siècle que l'agglomération semble de nouveau prospérer avec l'aménagement d'un petit hameau dans le quartier actuel du Bialé. La ville haute est, quant à elle, remparée pour la première fois à partir du Vème siècle.

Les diverses fouilles archéologiques ont permis de retracer l'urbanisation de la cité au cours des siècles. Ainsi, l'espace dans lequel se situait alors Beneharnum était très humide. Les habitants ont donc aménagé la cité afin de la prémunir des risques d’inondation. Trois principaux types d'aménagements ont, ainsi, été mis en place : des équipements de berges, des conduites avec un véritable réseau d'égouts et des captages d'eaux d'infiltration. Beneharnum était également équipée de très larges artères urbaines puisque les fouilles ont permis de déceler une rue de 18 m de largeur environ. Cela révèle le caractère semi-urbain de l'agglomération, ces axes devant accueillir la circulation de la ville mais aussi des activités rurales gourmandes en espace (circulation et parcage des troupeaux, marchés etc.). L'habitat de la cité était fortement hiérarchisé avec de simples campements pastoraux en périphérie, des masures, des maisons de ville d'environ 300 m², des demeures de haut standard de plus de 600 m² et des villas suburbaines comme la villa du quartier Saint-Michel (Sent Miquèu, vers l'actuelle avenue Carrerot) de 3000 m² de surface au sol.

Pendant plusieurs siècles un débat s'est installé entre les historiens pour savoir quel était l'emplacement initial de la cité antique de Beneharnum. C'est en 1545 que l'historien espagnol Antonio de Nebrija dévoila à l'aide de l'Itinéraire d'Antonin l'existence d'une cité nommée Beneharnum qu'il situa donc en Béarn. À partir de cette identification, un vaste débat s'est lancé pour savoir où se situait cette cité antique. Les échanges ont vite tourné entre d'un côté la thèse d'Orthez et celle de Lescar. Ce débat était une manifestation symptomatique de la Renaissance, période pendant laquelle l'antiquité romaine était valorisée, chaque province cherchait alors son origine antique pour se rattacher à la culture latine classique. Ce n'est qu'à partir du XXe siècle qu'un consensus assez large s'est établi pour fixer à Lescar les bases de la capitale antique du Béarn.

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Lescar (64) : Sa cathédrale est nécropole des rois de Navarre : Très belle porte bourgeoise ancienne.  (Photo : Patrick Garcia)

 

L'époque médiévale

À la suite de la destruction de Beneharnum, Lescar renaît de ses cendres et une nouvelle cité se développe sur la colline à partir du Xe  siècle  (vers 980) sous l'impulsion de Guillaume Sanche, duc de Gascogne. Elle s'appuie, notamment, sur le renouveau de l'évêché pour se développer et étendre son influence.

L’évêché existait dès le Ve siècle avec la cathédrale primitive de Saint-Julien, dans la Basse-Ville. Détruite par les Normands en 841, Saint-Julien ne fut donc cathédrale que durant la deuxième moitié du premier millénaire. Reconstruite au XIIIe siècle, elle fut de nouveau détruite par les troupes protestantes de Montgomery en 1569. Elle a été remplacée par l'actuelle église, reconstruite une dernière fois au XVIIe siècle.

Après le saccage des Normands sur la cathédrale primitive, l'évêché se déplaça donc sur la ville-haute de Lescar. Au Xe, il subsistait dans la Haute-ville un baptistère dédié à saint Jean-Baptiste. Un soldat repenti, « Loup-Fort », construisit à sa place une chapelle et un monastère sous le vocable de « Sainte-Marie ». En 1062, la chapelle fut consacrée  cathédrale, et constitue le noyau d'un groupe épiscopal. Des remparts sont alors construits pour protéger la cité naissante, des vestiges sont toujours présents avec la porte/tour de l'Esquirette et la tour de l'Évêché. L'évêque de Lescar préside les États du Béarn. En 1385, Lescar dépendait du bailliage de Pau et comptait 187 feux, ce qui en faisait une des agglomérations majeures du Béarn. Les rois de Navarre de la lignée d'Albret choisissent la cathédrale pour abriter leur sépulture dès la fin du XVe siècle.

Une légende veut que Lescar fut une ville « septénaire » au Moyen Âge avec : 7 églises, 7 portes, 7 fontaines, 7 tours, 7 moulins, 7 vignes et 7 bois.

Des guerres de religions à la Révolution

Comme la plupart des villes béarnaises, Lescar souffrit des troubles liés aux guerres de religion. Jeanne d'Albret, devenue protestante en 1560, fit abattre les images et autels de la cathédrale, saisir son mobilier et l'affecta au culte réformé en 1563. Elle fonda aussi à Lescar l'Académie protestante du Béarn en 1562, plusieurs fois transférée à Orthez, mais qui fonctionna cependant dans les bâtiments claustraux de la cathédrale de 1570 à 1579 et de 1591 à 1609.

L'armée française envoyée par Charles IX et conduite par Antoine de Lomagne, baron de Terride, pour s'emparer des possessions de la reine de Navarre, arriva à Lescar le 17 avril 1569 et y rétablit le culte catholique. Mais l'armée protestante dépêchée par la reine et menée par Gabriel Ier de Montgommery reprit la cité le 21 août 1569, saccagea la cathédrale et dispersa son clergé, qui ne put revenir dans la ville qu'en 1610.

Par la suite, Henri IV installa un collège de Barnabites (actuel lycée Jacques-Monod) dans la ville. Le Béarn est rattaché au royaume de France par le roi Louis XIII en 1620.

Sous la Révolution, en 1791, l'évêché fut supprimé et rattaché à celui de Bayonne en même temps que celui d’Oloron-Sainte-Marie qui deviendra le 22 juin 1909, le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron. Le palais épiscopal fut détruit en 1800 durant les troubles révolutionnaires, seules la tour de l'Évêché et la tour fortifiée de l'Esquirette furent, en partie, épargnées.

L'époque moderne

Aujourd'hui la ville aux rues étroites est devenue un satellite résidentiel de Pau, avec notamment une très forte activité commerciale. Le centre-bourg de la ville est composé de maisons béarnaises datant des XVIIe siècle et XVIIIe pour certaines d'entre elles.

PATRIMOINE CIVIL : LA CITE MEDIEVALE

La cité de Lescar représente la haute-ville, elle est située au sommet d'un promontoire de 30 mètres de haut. Cette partie historique s'est développée au XIIe siècle avec la construction de la cathédrale Notre-Dame et la constitution d'un groupe épiscopal. Un ensemble de remparts et de portes de défense en limitait l'entrée. Les vestiges d'une des tours de l'Évêché témoignent du passé ancien de la commune. Ces tours formaient l’ancien palais épiscopal détruit à la Révolution française.

On trouve à l'entrée ouest de la cité une porte monumentale nommée porte de l'Esquirette (XIIe) inscrite aux monuments historiques. Il s'agit de l'une des portes permettant d'entrer dans la cité, elle renfermait une cloche (esquireta en béarnais) que l’on sonnait pour donner l’alerte auprès de la population. Adossés à la porte se trouvent les vestiges de la tour de l'Esquirette, qui était l'un des maillons des remparts ouest de la cité et qui fut également détruite partiellement durant la Révolution.

Au sud de la cité se trouvent les vestiges des remparts médiévaux. Les premiers remparts sont construits par les Gallo-Romains vers le Ve siècle puis consolidés au Moyen Âge pour protéger la ville. La tour du presbytère située en haut des remparts date du XVIe siècle, elle permet d'accéder aux remparts par des escaliers. Le reste du bâtiment date, quant à lui, du XVIIe siècle et servait de logis pour le clergé.

  La basse-ville

La basse-ville de Lescar concentre la plupart des vestiges issus de l'occupation gallo-romaine des lieux. Les archéologues ont exhumé dans le quartier du Bialé le cœur antique de la cité de Beneharnum, avec par exemple la découverte de thermes publics. Un taureau en bronze daté de l'époque gallo-romaine a été découvert dans le camp qui domine Arbus. Tandis qu'une ancienne villa romaine a été mise en évidence à l'est de la cité, du mobilier et une mosaïque de 6,50 m de long sur 3,3 m de large de la villa Saint-Michel sont exposés au musée de Lescar.

Un ancien collège barnabite

L'actuel lycée Jacques-Monod de Lescar occupe un bâtiment chargé d'histoire. Le bâtiment central a été construit progressivement entre 1755 et 1779 pour permettre l'enseignement de pères barnabites. À la suite de la Révolution et de l'interdiction de l'enseignement religieux, l'ancien collège fut successivement transformé en maison de détention, hôpital de guerre pendant la guerre contre l'Espagne ou encore filature de coton.

Finalement, la destination initiale de l'établissement lui fut rendue en 1845, avec l'installation de l'école normale d'instituteurs du département. À partir de 1978, l'établissement deviendra une annexe du lycée Saint-Cricq de Pau et enfin en septembre 1992 le lycée autonome que nous connaissons aujourd'hui fit son apparition.

 PATRIMOINE RELIGIEUX

  Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Lescar

Histoire

L’évêché de Beneharnum, fondé par saint Julien, existait dès le Ve siècle, mais la cathédrale se trouvait dans la Basse-Ville et fut détruite par les Normands en 841. La cité se recentra sur la colline, plus facilement défendable, sous l’impulsion du duc de Gascogne Guillaume Sanche. Il y subsistait un baptistère dédié à Saint-Jean-Baptiste. Un soldat repenti, « Loup-Fort », construisit à sa place une chapelle et un monastère sous le vocable de « Sainte-Marie ».

Au Xe siècle, l'évêché de Lescar remplaça en 980 celui de Beneharnum. En 1062, la chapelle fut consacrée cathédrale et les évêques développèrent autour un groupe épiscopal. En 1120, l'évêque Guy de Lons fit construire l'actuel édifice, qui fut consacré cathédrale par l’évêque d'Auch dès 1145.

Guerres de religion

À la fin du XVe, la cathédrale devient la nécropole de la famille d'Albret, devenus rois de Navarre. Jeanne d'Albret, favorable aux idées réformées, fit abattre les images et autels de la cathédrale, saisir son mobilier et l'affecta au culte réformé. Brièvement rendue aux Catholiques lors de l'occupation du Béarn par Terride, elle fut saccagée par les troupes protestantes de Gabriel Ier de Montgomery le 21 août 1569. La châsse de Saint-Galactoire fut détruite et ses ossements brûlés et la tombe de Guy de Lons fut profanée. Dans les jours qui suivirent, tous les biens d'évêque et du Chapitre furent saisis, puis vendus de 1570 à 1573. Les chanoines furent chassés et se retirèrent en partie à Louvigny en Chalosse, où ils demeurèrent jusqu'en 1610 avant de revenir à Lescar, bien que les évêques d'Oloron et de Lescar soient rétablis dans leurs évêchés, et le culte catholique rétabli dans 12 paroisses du Béarn.

Les déprédations subies par la cathédrale entraînèrent des réparations en 1572, mais le manque d'entretien dans les années suivantes fut probablement responsable de l'effondrement d'une partie de la voûte, en 1599 ou 1600, et peut-être aussi d'un clocher. Probablement à la même époque furent perdus les restes des ornements extérieurs des sépultures des rois de Navarre. Le 18 octobre 1620, le roi Louis XIII assista à une messe dans la cathédrale lors des cérémonies du rattachement du Béarn à la couronne de France.

Époque moderne

Sous l´épiscopat de Jean de Salettes, entre 1628 et 1632, la voûte fut reconstruite et le chœur fut restauré. Au XVIIIe siècle, la pauvreté du diocèse et du clergé ne permettent aucuns travaux de grande ampleur.

Lors de la Révolution, l'évêché de Lescar fut supprimé en 1791. Les archives de l'évêque et du Chapitre furent saisies et disparurent par la suite ; le trésor de la cathédrale fut en majorité fondu. En 1793, la cathédrale fut désaffectée, puis convertie en Temple de la Raison. Son intérieur paraît alors avoir souffert, notamment le mobilier, les autels et les sépultures.

Une importante campagne de restauration débute en 1840 à partir du classement de la cathédrale à l'inventaire des monuments historiques. Cette restauration touche différents points : peinture murales des absidioles, réfections de certains chapiteaux et de modillons, restauration avec dépose de la mosaïque romane, pose d’un nouveau sol en carrelage de Maubeuge. En 1886, l'atelier parisien de Jean-Dominique Facchina restaure la mosaïque romane du chasseur mauresque.

Depuis 2006, une nouvelle campagne de restauration s'est engagée avec notamment celle de la mosaïque du XIIe siècle qui avait eu a subir le passage d'un climat humide à sec avec le changement de l’assainissement. De nombreuses peintures ont également été reprises, comme le « Couronnement de la Vierge » derrière l'autel.

Description

La cathédrale est construite en grès de Lasseube. Le chevet a conservé une architecture romane. La nef est voûtée en berceau plein cintre, les bas-côtés en berceaux transversaux.

Sur les chapiteaux romans on peut reconnaître des scènes du cycle de Daniel, de la naissance du Christ ou encore le sacrifice d'Abraham. Ces derniers constituent l'un des principales intérêts de la cathédrale, ils datent partiellement des XVIIe et XVIIIe siècles. Ils occupent une place de choix dans l'art roman régional.

Le sol du chœur est pavé d'une mosaïque du XIIe siècle représentant une scène de chasse mauresque. Le chasseur est unijambiste, cela évoque les prothèses espagnoles admirées par Guy de Lons qui participa à la Reconquista. Cette mosaïque fut redécouverte sous un carrelage en 1838 puis restaurée en 1884. Les fresques du milieu du XVIIe siècle ont été récemment remises en valeur.

Des stalles du XVIe siècle représentent différents personnes catholiques : dont le Christ, les 12 apôtres, les 4 évangélistes ainsi que différents saints populaires du Béarn. Les stalles furent déplacées dans la cathédrale en 1836 puis en 1859, auparavant elles fermaient le chœur des chanoines.

Dimensions

Longueur : 61 m

Largeur : 22,5 m

Hauteur : 15 m

Nécropole royale

À partir de la fin du XVe siècle, la cathédrale devient la nécropole des rois de Navarre en lieu et place de la cathédrale Sainte-Marie de Pampelune. François Phébus y est inhumé en 1483, puis Catherine de Navarre, son époux Jean d'Albret et plusieurs de leurs enfants, dont Henri II d'Albret et sa femme Marguerite d'Angoulême, grands-parents du roi Henri IV. La cathédrale était ainsi réputée comme le Saint-Denis des souverains du Béarn, en référence à la basilique Saint-Denis pour les rois de France.

Des monuments funéraires en marbre blanc commandés par Henri II, probablement endommagés par les protestants en 1569 et par l'effondrement de la voûte du sanctuaire en 1599, il ne reste rien. Mais les fouilles réalisées en 1928 et 1929 ont permis de retrouver le caveau royal et les restes de ses occupants. La découverte eut lieu exactement le 6 avril 1929, par la suite des anthropologues, des chirurgiens et des professeurs en anatomie furent sollicités afin d'identifier les ossements découverts. Ces derniers furent ensuite mis dans six petits cercueils en bois (le sixième accueillant des ossements royaux indéterminables), reconnaissables aux initiales des différents souverains, et remis dans leur ancienne sépulture refaite dans un état plus convenable.

 Bâtiments claustraux

Les bâtiments claustraux formaient une sorte de cité fermée, affectée au Chapitre de chanoines de la cathédrale. Ils étaient limités au nord par la cathédrale et au sud par les murs de la ville. À l´ouest, ils dépassaient l'alignement de la façade de la cathédrale et avançaient en bordure sur la place du parvis. On y accédait par deux portes : la porte de l´Ormeau, qui ouvrait sur le parvis de la cathédrale et la porte de Baliracq, à l'est, près de l´actuel presbytère. La porte de l'Ormeau donnait accès à une cour, située en contrebas du cloître, qui le bordait à l´ouest, sur laquelle donnaient différents corps de bâtiments.

Affectés au service de l´académie, puis Université protestante du Béarn de 1570 à 1579 et de 1591 à 1609, les bâtiments claustraux furent rendus au chapitre à cette date et retrouvèrent leurs fonctions primitives. D'après les statuts de 1627, la plupart d´entre eux étaient affectés au logement des chanoines, dont chacun occupait une maison qu´il devait entretenir à ses frais. Certains locaux avaient cependant un usage collectif, comme la vieille sacristie, la salle capitulaire (dont on ignore l´emplacement au XVIe et XVIIe siècle), la bibliothèque, deux chapelles, l´une dédiée à Saint-Augustin et l´autre à Saint-Galactoire, ainsi que le cloître.

La plupart de ces bâtiments, y compris le cloître, disparurent dans le courant du XVIIIe siècle.

Sous la Révolution, les halles furent installées le long du mur de l´église, à l´emplacement du cloître, tandis que les maisons du Chapitre qui existaient encore furent vendues comme bien nationaux de 1791 à 1793.

Le cloître

Le cloître était accolé à la façade sud de la cathédrale, sur laquelle on peut encore en voir quelques traces. Il n’en reste autrement aucun vestige. Grâce aux fouilles menées en 1888, qui en découvrirent les fondations ainsi que dix sarcophages et des monnaies du XIVe siècle, on sait que son préau mesurait environ 21 x 17 mètres, et ses galeries 4 mètres de large.

Probablement construit au XIVe siècle, il servit également de lieu de sépulture. Deux inscriptions funéraires qui semblent remonter à cette époque sont encore visibles sur le mur de l´église. Les inhumations se poursuivirent dans le cloître jusqu´en 1738.

Comme le reste des bâtiments claustraux, il fut affecté à l´usage de l´Académie protestante du Béarn et les chanoines n'en retrouvèrent les droits qu'au début du XVIIème siècle. En 1722, le Chapitre « rendit le cloître lieu public et profane ». Il est probable que le cloître tomba très rapidement en ruine et qu´il n´existait déjà plus dès la seconde moitié du XVIIIe siècle.

  • L'église Saint-Julien présente des objets et mobiliers classés. Le saint patron de la ville est saint Julien, que la légende place comme premier évêque deBeneharnum, et de saint Galactoire, authentique évêque de Beneharnum, martyrisé par les Wisigoths à Mimizan (Landes) en 507. Seul saint Julien est fêté de nos jours, à la fin août à l'occasion des fêtes patronales. L'église actuelle a été construite au XVIIe siècle après le passage destructeur des troupes de Montgomery en 1569. Elle est située à l'emplacement de la cathédrale primitive de Lescar, qui fut détruite par les Vikings et reconstruite au XIIIe siècle. Elle a depuis conservé le curieux clocher-pignon datant du Moyen Âge.
  • Lescar est située sur la via Tolosane (ou voie toulousaine, également nommée chemin d'Arles), nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au sud. Il s'agissait de la voie la plus fréquentée jusqu'au milieu du XIIe siècle. Un refuge permet l'accueil des pèlerins en bordure de la cité, celui-ci est composé de 14 couchages.

 PATRICK GARCIA

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