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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
1 juillet 2020

PAGE 240: ST CÔME D'OLT, AVEYRON, UN VILLAGE TOTALEMENT MÉDIÉVAL AU CLOCHER TORS

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Le bourg de Saint-Côme est classé Plus Beau Village de France. Il a su conserver son caractère au fil des évolutions nécessaires au développement global de la commune. Si le bâti a gagné sur les extérieurs du bourg, le cœur du village transporte encore le visiteur à travers le temps, au fil de ses rues pittoresques et de son château médiéval. L'original clocher tordu (dit tors) de l'église pointe au centre du village. On l'aperçoit aussi bien, en arrivant en descente de l'Aubrac qu'en longeant la vallée du Lot. 

    Dans un environnement privilégié, sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Saint-Côme-d'Olt se situe à une proximité relative des grands pôles d'attraction de l'Aveyron, tels que Conques, le viaduc de Millau ou le musée Soulages de Rodez etc… Au rythme des saisons, la vie du village est ponctuée de manifestations organisées grâce au dynamisme de la vie associative. L’économie du village s’articule autour d’un artisanat diversifié, de l’agriculture et du commerce de proximité.

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Trajet vers St Côme d'Olt (12500) à partir de Ste Livrade sur Lot, 47110

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 SITUATION

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Le Lot (Olt en vieux françois) à St Côme. (Photo : Patrick Garcia)

     Dans le quart nord-est du département de l'Aveyron, la commune de Saint- Côme- d'Olt s'étend sur 30,10 km2. Elle est arrosée par le Lot au sud et par plusieurs de ses affluents, dont la "Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac" à l'est et la "Boralde Flaujaguèse", qui borde la commune à l'ouest.

L'altitude minimale, 340 mètres, se trouve au sud-ouest, là où le Lot quitte la commune et entre sur celle d'Espalion. L'altitude maximale avec 840 mètres est localisée au nord, sur les pentes de l'Aubrac, au nord-est du lieu-dit "les Fieux", en limite de la commune de Condom- d'Aubrac.

En rive droite du Lot et traversé par la route départementale (RD) 987 et la RD 6, le bourg de Saint-Côme- d'Olt est situé, quatre kilomètres à l'est-sud-est d'Espalion et dix-neuf kilomètres au sud de Laguiole.

 SUR LA "VIA POSENSIS"

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La tour du Greffe abrite le "Gite del Roumiou" (du pélerin), où, parmi d'autres abris, les pélerins de St Jacques viennent se reposer à l'étape.  (Photo : Patrick Garcia)

Un tronçon commun des sentiers de grande randonnée GR 6 et GR 65 —« la via Podiensis » du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle — traverse le territoire communal du nord-est au sud-ouest, sur environ dix kilomètres. Au sud, le GR 620 qui débute à Saint-Côme- d'Olt permet de rejoindre le GR 62 à Inières, au sud-est de Rodez. Saint-Côme- d'Olt adhère à l'association « Les Plus Beaux Villages de France ». Les pèlerins viennent de Saint-Chély-d'Aubrac. Leur étape suivante est Espalion, et sa chapelle de Perse.

BLASONNEMENT

BLASON ST CÔME

 Les armes de la commune de Saint-Côme- d'Olt se blasonnent ainsi : "Tranché d'or et de gueules, à l'ours passant et brochant de l'un en l'autre." (wikipédia)

TOPONYMIE

Le village devrait son nom à un hospice dédié à saints Côme et Damien situé à proximité de l'actuelle chapelle des pénitents. La seconde partie du nom, « Olt », correspond à l'ancienne appellation du Lot, qui borde le village. Durant la Révolution, la commune porte le nom de « Montagne-sur-Lot ».

SON HISTOIRE 

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Sur cette vue aérienne, on distingue bien les remparts du bourg. (Photo : site O.T.)

   Selon les historiens locaux, MM. Carnus, Cabanettes et Balitrand, le bourg de Saint-Côme n'était, à l'époque des croisades, "qu'une petite agglomération au quartier de la Bouïsse (buis), placée non loin de la voie gallo-romaine reliant Rodez (Segodunum) à Javols (Andéritum)". Outre quelques masures, une "infirmerie" se situait près la chapelle de la Bouïsse qui accueillait les voyageurs et les pèlerins fatigués après la rude traversée de l'Aubrac pour se rendre à Saint-Jacques de Compostelle.

    Cette église primitive était placée sous le vocable de Saint-Côme et Saint Damien, frères jumeaux martyrs reconnus comme les patrons des infirmiers. Dès lors, ce quartier prit le nom du patron de l'hospice et il fut attribué à la localité qui s'étendra vers le Lot jusqu'au passage du gué primitif.

     Au XIIe siècle, les seigneurs de Calmont d'Olt, site dominant Espalion, construisirent un château autour duquel se développa le village. Pour se prémunir contre l'invasion d'ennemis, les habitants, sous l'impulsion du seigneur et avec son autorisation élevèrent des fortifications percées seulement par trois portes conférant au village son aspect médiéval circulaire encore conservé. La chapelle seigneuriale qui jouxtait le château sera agrandie au XVIe siècle. Surmontée d'un clocher tors unique dans le département, on accède à l'intérieur par deux portails composés de médaillons sculptés dont l'ornementation présente des têtes d'hommes ou de femmes dont les coiffures les situent au règne de François 1er ou de Henri II (description du comte d'Armagnac à la société française d'archéologie du 4 juin 1863) ainsi que d'animaux fantastiques. C'est à cette époque que les barons de Castelnau-Bretenoux délaissèrent le château de Calmont pour venir s'établir à leur "aula" Saint-Cômoise considérée comme plus pratique et accueillante que le château de Calmont.

   Au cours du temps, les habitants arrivèrent à obtenir quelques franchises et libertés de la part de leur seigneur. Elles furent périodiquement renouvelées depuis le XIIIe siècle. Celle du 11 juillet 1528, conservée aux archives départementales de Rodez, retrace avec un luxe de détails l'organisation et le fonctionnement de la collectivité résidant dans le village. Quatre consuls élus devaient veiller à la bonne administration de la communauté après avoir désigné un "bannier" (garde-champêtre), 2 prud'hommes (agents municipaux) et un "courratier" (receveur municipal).
   En 1586, environ 2 400 personnes meurent de la peste. La ville aurait été repeuplée par des gens de Castelnau-Bretenoux, en Quercy. À la fin du XVIIIe siècle, une fabrique de flanelle assez importante est installée, le bourg comprenant alors environ 1 500 habitants.

De nombreux vestiges ou monuments classés ou inscrits aux Monuments Historiques, témoignent de cette riche histoire locale.

DÉCOUVRIR LE VILLAGE

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale :Belle évocation du passé local àl'O.T. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Une des 3 portes, la "porte Nouvelle". (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Sous l'arche de cette porte, le poste de garde est occupé. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Depuis la"porte Nouvelle" on est dans les vieux quartiers, ici, au fond, la "tour du Greffe" qui est aussi un logis d'accueil pour les pélerins. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La jolie place du Théron, dans le prolongement de la "porte du Théron".(Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Belles maisons anciennes juste avant le pont sur le Lot. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Parmi les maisons médiévales (1654 I:B). (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Belle entrée. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale :Jolie porte et palier anciens.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : dans la partie médiévale.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Jolie porte gothique. (Photo : Patrick Garcia)

 Situé au pied du plateau montagneux de l’Aubrac, dans la fertile vallée du Lot, Saint-Côme-d’Olt est un village dont la physionomie quasi circulaire, a gardé son caractère médiéval. Son tour de ville s'est façonné autour des anciens remparts devenus les façades extérieures des maisons. Trois portes d'entrée fortifiées ; la Porte de la Barrieyre, du Théron et de la Porte Neuve, permettent d’accéder à son centre, au travers de ruelles et de venelles très typées. Il abrite en son centre les deux monuments primordiaux du site : son église au clocher tors et son château, ancien manoir des sires de Calmont construit au XIe siècle. A l'orée du village, Saint-Pierre de la Bouïsse constituait sa première église bâtie selon les critères du pur roman. Elle était flanquée d'une infirmerie vouée à Saint-Côme et Saint Damien qui donneront leur nom au village et dédiée aux pèlerins de Saint-Jacques qui venaient d'affronter l'Aubrac.

LE CHÂTEAU-MAIRIE :

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Le château des "Castelnau de Bretenoux", deveu mairie.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Autre vue du château. (Photo : Patrick Garcia)

    Le château des Castelnau de Bretenoux, héritier de la baronnie de Calmont, abrite actuellement la mairie. Il date du XIIe siècle et sa façade nord, à l'arrière, est percée d'une poterne (aujourd'hui bouchée) au premier étage. Elle est flanquée de deux tours primitivement reliées par une courtine actuellement placée sous la toiture lors d'une restauration antérieure. Outre les remarquables vestiges de mâchicoulis importants, elles présentent d'imposantes archères à étriers. Ces tours, construites vers 1366, avaient un double étage de défense. Sa façade sud, de type "Renaissance" a malheureusement été défigurée pour permettre la transformation du château en pensionnat religieux au cours du XIXe siècle.

En 1970, les derniers propriétaires du bâtiment, la famille de Curières de Castelnau, ont cédé le bâtiment à la commune pour une somme symbolique, afin d'y installer la mairie. Sur cette même façade, est érigé le mémorial de la famille des Castelnau perpétuant le souvenir du Général de Castelnau, de ses frères et de leurs fils ou petits-fils morts pour la France lors des deux guerres mondiales.

L’ÉGLISE AU CLOCHER TORS

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : L'église St Côme et St Damien avec son curieux clocher tors. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Le joli clocher tors en gros plan.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Avec ce point de vue, on distingue bien le beau"flammé" du clocher tors. (Photo : Patrick Garcia)

     L'église seigneuriale primitive existait encore au XIVe siècle. Elle sera agrandie au début du XVIe siècle grâce au talent du "maître-maçon", Antoine Salvanh, qui venait d'édifier le superbe clocher de la cathédrale de Rodez. Outre ses caractéristiques de style gothique flamboyant, cette église est surmontée d'un clocher flammé, classé à l'inventaire des Monuments Historiques, qui s'élève à 45 m. au-dessus du sol, en prenant appui sur une bâtisse carrée qui devient octogonale pour supporter une charpente à huit faces, élancée et torse.

    Le portail comporte les sculptures du maître-maçon. Elles représentent l'apôtre Pierre avec peut-être deux évangélistes. Au-dessus, est placée une statue de la Vierge portant sur son bras l'enfant Jésus, que surplombe, à droite de la rosace, l'archange saint Michel écrasant le dragon. Mais, cette dernière statue a dû être retirée pour des motifs de sécurité. Elle se trouve remisée à la chapelle des Pénitents en attente de sa restauration.

    On accède à l'intérieur de l'église en franchissant l'un des deux vantaux du portail en bois. Chaque vantail, encadré de 365 clous forgés, présente neuf médaillons sculptés. Datés de 1532, ils font référence aux membres bienfaiteurs de la Maison d'Estaing dont ils reprennent le blason (d'azur à trois fleurs de lys d'or, au chef d'or) avec les initiales J.E. en l'honneur de la famille d'Estaing. La description détaillée de cet ouvrage d'art, classé en 1908, a été réalisée par le Vicomte d'Armagnac, éminent archéologue, et publiée en 1863, dans "Le Congrès archéologique de France".

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Intérieur gothique et très lumineux de l'église.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Une clé de voûte "royale".  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Le Christ en croix du 15 ème siècle. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale :  reliquaires exposés dans une des chapelles.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Joli retable. (Photo : Patrick Garcia)

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Mignone Pietà du 18ème siècle. (Photo : Patrick Garcia)

     A l'intérieur de l'église, on peut admirer de nombreux objets de belle facture. Tableaux, peintures et sculptures : un grand Christ en noyer du XVe siècle (probablement sculpté par le « maître de Belcastel »), un retable baroque composé d'une peinture (la Déposition de la Croix) et orné de magnifiques sculptures peintes retraçant la passion du Christ…. On note aussi un tableau  de Graniè (la fuite en Egypte), de fins reliquaires, des statues en bois polychrome datées du XVIIIe siècle, le plus ancien confessionnal du Rouergue en bois de noyer (classé), un imposant lutrin surmonté de l'aigle (emblème de l'évangéliste saint Jean…

LE PORTAIL DE L’ÉGLISE

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Le beau portail d'entrée de l'église St Côme.  (Photo : Patrick Garcia)

     Classé "Monument historique", le portail de l'église se compose de "deux baies en arc très surbaissé et encadré dans une arcade principale". Sa description a fait l'objet d'une remarquable présentation, par le comte d'Armagnac, à la société française d'Archéologie, lors d'une séance tenue à Rodez, le 4 juin 1863. Cet éminent historien a retracé le contexte d'agrandissement de l'église seigneuriale, en 1521, avec l'assentiment du seigneur de Calmont et de la famille d'Estaing, successivement Antoine et Jean d’Estaing. Il explique ainsi les motifs de la présence des armes de la maison d'Estaing, non seulement sur des clefs de voûte et des vitraux de l'église mais aussi sur les boiseries des portails. Quinze panneaux composent chacun des deux vantaux, dont neuf médaillons historiés, les six autres étant constitués de "draperies" dites "en plis de serviette", ornements typiques du style gothique.

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Parmi les panneaux à caractère naïf du beau portail daté de 1532. (Photo : Patrick Garcia)

      En 1532, un homme sculpte des figures étranges sur les deux grandes portes de chêne de l'église, renforcées de 365 clous. Sur l'une de ces portes, celle de gauche, en haut, dans le coin de droite, on voit un soldat monté sur un curieux animal au long cou, à la toison épaisse et bouclée que la gouge a suggérée, et aux sabots à deux ongles. C'est un camélidé. Pas un dromadaire, ni un chameau, vu la posture du cavalier qui tire sur les rênes et n'a pas l'air tranquille, le menton à hauteur des oreilles de l'animal. C'est un lama. En 1532, au Pérou, les Espagnols font prisonnier le Sapa Inca Atahualpa. Ils connaissent le lama, qu'ils essaient de monter. Mais cette bête résiste, s'affaisse et crache dès que le fardeau dépasse 40 kilos. On dirait que cette figure de la vieille porte montre le lama genou à terre, trop chargé du cavalier espagnol. À l'époque, sur le chemin franco-espagnol de Saint-Jacques-de-Compostelle, les artisans étaient de vrais routards, avec leurs outils dans la besace et des idées plein la tête. Ils allaient tailler, sculpter, sertir, construire ici et là — d'où ce lama à Saint-Côme.

LA MAISON DES CONSULS DE RODELLE

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La très belle et ancienne maisons des consuls de Rodelle. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La très belle et ancienne maison des consuls de Rodelle. Notez les fenêtres à meneaux et la jolie porte gothique. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La très belle et ancienne maisons des consuls de Rodelle. Un blason effacé et une tête fantastique surmontent la porte. (Photo : Patrick Garcia)

   Cette maison possède une remarquable façade, avec des fenêtres à meneaux, une porte d’entrée en arc en accolade et une clef de voûte ornée d’une curieuse tête qui fait penser à une gorgone-méduse.

 LA MAISON PONS DE CAYLUS

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La tour de la Maison Pons de Caylus. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : jolie entrée. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : toujours la maison Pons de Caylus. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale :  La porte accolée à la maison Pons Caylus et qui donne sur la rue du Terrail.(Photo : Patrick Garcia)

  La "Maison Pons de Caylus" érigée sur la Porte de la Barrieyre se compose d'une maison qui fait l’angle donnant accès à l’intérieur, à la rue du Four et à la place de Malimande. Elle est surmontée d’une tour qui, originellement servait de poste de guet et de pigeonnier. Achetée vers la fin du XVIIe siècle par Pierre Pons, avocat au Parlement, il dut accepter de réduire la hauteur de la tour afin que le sommet de celle-ci ne soit pas plus haut que celui du château de la baronnie. Devant cette porte, à l’extérieur, on débouche sur la place du même nom appelée autrefois Place de la Pierre Foirale, puis, pendant la Révolution, Place du Triomphe du Peuple.

LA TOUR DU GREFFE
St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La très belle et ancienne maison du Greffe, aujourd'hui gîte pour les pélerins, sitôt passé la Porte Nouvelle, à droite.(Photo : Patrick Garcia) 

    La Tour du Greffe s'offre au regard du visiteur qui franchit la "Porte Neuve". Ce bâtiment abritait, avant la Révolution, la cour de justice locale sous l’autorité du juge de la baronnie. Donnant sur l’intérieur de la venelle, ses fenêtres à meneaux portent au sommet de leur arcature les traces d'un faisceau de flèches. A sa base, un portail de style gothique donne accès à une vaste salle voutée où devaient se tenir les audiences. Immédiatement en-dessous et donnant sur la façade est du tour de ville, un important four, toujours en activité, a vraisemblablement pris la place du cachot primitif du même type que ceux qui se trouvaient dans les sous-sols du château ou de la porte de la Barrieyre. Cette tour jouxte un bâtiment qui abrite aujourd’hui le gîte municipal.

LES RUELLES DU CŒUR DE VILLAGE
 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Maisons anciennes dans les quartiers médiévaux. (Photo : Patrick Garcia)
      Les ruelles intérieures portent des noms pittoresques tels que rue du four ou rue "crémade" (brulée). Elles permettent de découvrir les façades des maisons bâties sur les remparts pour la plupart et qui ont conservé quelques portes anciennes et des fenêtres à meneaux telle que la maison Renaissance, dite de Rodelle, du nom d’une famille de notaires. Sa porte d'entrée en arc en accolade, son escalier de pierre dans la tour sont caractéristiques du début du XVIe siècle. Une sculpture présentant une tête mythologique la surmonte. Le maître-maçon, Antoine Salvanh, qui a construit le clocher flammé de l’église a, durant les travaux, habité cette maison.
LA CHAPELLE DES PÉNITENTS, ÉGLISE PRIMITIVE DE ST CÔME D'OLT
 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents.  Vue depuis le bas du village.  (Photo : Patrick Garcia)

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents. Depuis le profil gauche.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents. Depuis le profil droit. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents.  Face latérale 3/4 arrière. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents.  Parmi les modillons romans. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents.  La voûte en bois en forme de berceau. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents. Toute l'histoire de cette antique église paroissiale.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents. Pour en savoir plus sur les Pénitents. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents.  (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La chapelle romane des Pénitents. Le sol est constitué de dalle funéraires.  (Photo : Patrick Garcia)

   L'église située au nord du village et dénommée Saint-Pierre de la Bouïsse, est le monument le plus ancien. Construite au XIe siècle, au croisement de l'antique voie romaine dite "La Peyrière", sur les pentes du calvaire, avec la voie "Bolieyre" constituant le Chemin de Saint-Jacques (aujourd'hui, le G.R. 65), elle était placée près du vieil hospice voué à "Saint Côme et Saint Damien", du nom des deux frères jumeaux, infirmiers, médecins et martyrs de la fin du IIIe siècle.

    Cet établissement, qui accueillait les pèlerins fourbus et blessés après la traversée de l'Aubrac, donnera son nom au village.

Église paroissiale depuis ses débuts, elle conservera ce titre jusqu'au XVIIIe siècle malgré l'existence de l'église actuelle. En 1756, elle accueillera la « Confrérie des Pénitents Blancs » si bien que sa dénomination actuelle la désigne comme étant "La chapelle des Pénitents". Cet édifice de 22 m. de long sur 5,40 m. de large est de forme rectangulaire sans transept. Seule l'abside a reçu une voûte de pierre en plein cintre tandis que la nef est recouverte par une charpente en bois en forme de carène renversée, construction dite "à la Philibert Delorme" assez répandue dans le village et la région. Avec ses modillons pittoresques servant de base à la toiture, son campanile et les larges ébrasements de ses baies éclairant l'intérieur, ce monument présente toutes les caractéristiques de l'architecture romane. Son pavement est principalement constitué de dalles funéraires historiées recouvrant les sépultures de nombreux curés, maîtres artisans ou membres de familles bourgeoises de la paroisse telles que celles des seigneurs de Belvezet ou de la famille Dozilis.

L’OURADOU 

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : L'ouradou (l'Oratoire) bâti pendant la peste qui décima la population en 1586. (Photo : Patrick Garcia)

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 St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale :  L'ouradou: jolie charpente! (Photo : Patrick Garcia)

    L’Ouradou, constitue un petit oratoire au toit octogonal érigé à la fin du XVIe siècle pour concrétiser un vœu, émis par la paroisse, à la suite d'une terrible épidémie de peste qui a sévi en 1586. Celle-ci fut diffusée par un soldat du Duc de Joyeuse dont l’armée se relevait des guerres de religion dans le Gévaudan. Elle s’étendit rapidement au point de faire un nombre important de victimes. Plus de quinze cents morts furent à déplorer malgré les sacrifices de consuls bénévoles et l’intervention d’un "désaireur" appelé à désinfecter le village. Une fois vaincue et en souvenir de ce fléau, on construisit cet édifice dont les quatre piliers accueillent des niches surmontées de la coquille jacquaire et supportent un très belle charpente. Elle abrite, sur son socle, une croix ouvragée en fer forgé.

 LA MAISON D’ARMAGNAC 

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St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : La maison Malet, à droite de la chapelle des Pénitents. (Photo : Patrick Garcia)

   La Maison d’Armagnac située dans la rue de l'Ouradou se caractérise par ses proportions harmonieuses et son haut pignon. Elle garde le souvenir de Mgr Frayssinous, ancien évêque d’Hermopolis, ministre secrétaire d'Etat au département des Affaires Ecclésiastiques et de l'instruction publique sous Charles X, puis, précepteur du Duc de Bordeaux. Il habitera cette maison jusqu’à son décès. Son corps sera inhumé à Saint-Geniez tandis que son cœur sera enchâssé dans un mausolée situé à l'intérieur de l’église de Saint-Côme.

LE COUVENT DE MALET 

 - ST COME D'OLT-COUVENT DE MALLET

St Côme d'Olt (12500), totalement médiévale : Un bâtiment monastique du 12ème accueille de nombreux pélerins de St Jacques.(Photo Patrick Garcia)

 MALET regroupe des bâtiments chargés d'histoire. A l'origine, vers le milieu du XIIe siècle, il s'agit simplement d'une maison donnée par le seigneur de Calmont aux moines d'Aubrac. Ceux-ci la développèrent en bénéficiant de dons ou legs successifs pour en faire un lieu de résidence estivale et de production de la vigne sur les côteaux avoisinants. Cette organisation perdura, pratiquement, jusqu'à la Révolution. Après différentes péripéties, ces bâtiments accueillirent une congrégation de religieuses ursulines qui y fondera, en 1819, une institution pour l'éducation des jeunes filles. Son influence et le rôle important joué par cette communauté pour Saint-Côme n'ont cessé de lui apporter une aide précieuse sur de nombreux plans : éducatif, social et humanitaire. Transformé, pour partie, en résidence hôtelière, Malet accueille surtout les pèlerins de Saint-Jacques dans un cadre remarquable.

  A découvrir, à voir et à faire, autour de Saint-Côme-A travers les hameaux du Saint- Cômois

    La commune de Saint-Côme-d’Olt se compose de 11 hameaux qui s’étirent entre le Lot et les premières marches du plateau de l’Aubrac. Ils constituent un véritable itinéraire, que les plus courageux peuvent envisager de faire à pied. La Bastide d’Aubrac se situe à environ 15 minutes en voiture. Il est le plus éloigné du village. Par contre, certains peuvent être rejoints uniquement par les chemins en constituant une boucle qui permet de découvrir pleinement la variété des micro-paysages du Saint-Cômois.

Lévinhac

A 10 minutes à pied du village direction Espalion

Ce hameau très ancien était placé sur un guet qui permettait le franchissement du Lot, notamment pour les pèlerins souhaitant rejoindre à Perse, la superbe église romane d’Espalion. Au XIe siècle, y fut édifiée une église accompagnant un monastère dépendant, dans un premier temps, de l’Abbaye d’Aniane (Languedoc), puis racheté par la Dômerie d’Aubrac en 1209. Les moines ayant en charge ce passage y établirent un prieuré et une infirmerie.
Ne subsistent aujourd'hui que le portail roman primitif de l’église reconstruit par le sénateur Mayran au XIXe siècle lors de la construction de son château. Orienté nord-sud contrairement à son positionnement originel, il ferme la perspective d’une superbe allée arborée donnant accès à ce château. Son tympan, comme celui de Perse annonce celui de Conques. Il juxtapose une série de panneaux sculptés, disparates, et de qualité très inégale, mêlant thèmes figuratifs et décors abstraits. Sa dalle centrale sculptée en haut relief représente deux anges tenant un médaillon timbré d’un chrisme comme un reliquaire à vénérer. En haut, à droite, la gueule de l’enfer est traitée comme une énorme tête de lion, identifiable grâce à sa crinière. Ce monstre a déjà englouti un personnage dont on ne voit plus que les jambes pendantes hors la gueule aux dents acérées. Le reste de la décoration est formé de rosaces étoilées, d’entrelacs et de motifs géométriques. Les voussures de l’archivolte sont décorées avec recherche. On notera la série de vingt quatre petits lions, têtes retournées et queues entre les jambes, sculptée sur un quart de cercle et un monstre aux dents acérées à la partie sommitale. Les colonnettes des ébrasements du portail portent six remarquables chapiteaux. Les vestiges de la ferme "claustrale" de l'abbaye témoignent encore de l’importance de ces bâtiments qui étaient encore exploités au cours du siècle dernier.

Saulieux

Saulieux, près de Flaujac, se révèle un des plus beaux exemples d’architecture rurale de l’Aveyron.

A 10 minutes en voiture du village direction Espalion

Saupiac

A 10 minutes en voiture du village direction Espalion

La Bastide d'Aubrac

A 15 minutes en voiture du village direction Aubrac

Comme son nom l'indique, il s'agit d'une "bastide", village créé par le seigneur de Calmont pour des motifs de défense, puis, pour le loisir et la chasse. Il surplombe l'abbaye de Bonneval et présente la spécificité d'être divisé en deux parties dont la première, située à l'ouest, appartient à la commune de Saint-Côme, tandis que la seconde, à l'est, fait partie de la commune de Condom. Par contre, l'ensemble dépend d'une seule paroisse bénéficiant d'une église existant depuis la fin du XVe siècle. D'aspect rectangulaire, son abside présente, à l'extérieur,  la particularité d'avoir les angles arrondis. A titre de curiosité, on peut admirer, à l'intérieur, les sculptures réalisées, au milieu du XXe siècle, par son curé, Firmin Costes. Un retable de la crucifixion surmonte le maître autel  tandis que les ferrures de la table de communion s'ornent de médaillons historiés. La statue d'une vierge romane classée surplombe le porche d'entrée.

 Ruols

A 15 minutes en voiture du village direction Aubrac

La Rigaldie

A 10 minutes à pied du village direction Castelnau-de-Mandailles

Martillergues

A 20 minutes à pied du village direction Castelnau-de-Mandailles

Sonilhac

A 20 minutes à pied du village direction Castelnau-de-Mandailles

Situé en amont de Saint-Côme, sur les rives du Lot et à proximité de la Boralde de Saint-Chély, ce hameau porte un nom très ancien provenant d’un habitat gallo-romain. Des familles importantes du village y résidèrent. En 1675, François Belcayre, recteur de Lassouts, un proche village, fonda une chapelle vouée à Sainte Anne. Cet édifice, très simple, contient un retable intéressant de Grandon (début du XVIIIe siècle). Un four banal continue à être périodiquement utilisé.

Cinqpeyres

A 10 minutes à pied du village direction Aubrac

Grezes

A 20 minutes à pied du village direction Aubrac

La Rozière

A 10 minutes en voiture du village direction Aubrac

 Les sites naturels et curiosités à voir autour de Saint-Côme-d’Olt

Le Clapas

Le village bénéficie d’un cadre naturel privilégié très diversifié qui offre de nombreuses possibilités de randonnées les plus diverses selon le temps dont on dispose et les modes de déplacements choisis. Un véritable itinéraire de chemins typiques permet de rayonner à pied autour du village.

A quelque distance de là, s'étale "Le Clapas", un champ d'éboulis d'orgues basaltiques improprement dénommé "coulée de lave de Roquelaure". En réalité, il s'agit bien de débris de colonnes tombées du Puech de Roquelaure et découverts par l'érosion. La coulée de lave du volcan de Roquelaure a rempli la vallée d'une rivière préfigurant le Lot actuel. Par inversion de relief, cette coulée se trouve au-dessus d'un socle calcaire qui donne de l'eau à des sources souterraines telles que celles de Guzoutou qui alimentent  Saint-Côme. Les éboulis issus du démantèlement de la corniche basaltique se sont accumulés dans des vallons pour les remplir sur plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur. Les ruisseaux d'origine s'écoulent toujours de manière souterraine et continuent à évacuer les débris végétaux et les sables tombant sur l'éboulis. Ainsi ne se forme pas le substrat nécessaire pour qu'une végétation autre que mousses ou lichens puisse s'enraciner. 

Remerciements à l'office du tourisme, au site de la commune, je me suis inspiré de Wikipédia, de l'Observatoire du Patrimoine Religieux de France, de divers sites du Net, et bien sûr, de ma "bible" , la BNF en ligne Gallica.

PATRICK GARCIA

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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
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