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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
30 juillet 2020

PAGE 241: BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE ET SA RANDONNÉE PÉDESTRE AU DÉPART DE BAYAC

 

- DSCN8309 BANNES CHATEAU 247 B

    Bannes, à une portée d'arbalète du bourg de Bayac, était autrefois un village avec une église paroissiale et un château. A la Révolution, il fut rattaché à Beaumont-du-Périgord.
A l'heure actuelle, il subsiste quelques maisons dispersées, une chapelle dédiée à Saint-Martin et bien sûr…. le fameux château. 

A l’aide de quelques documents trouvés dans les annales, les parutions anciennes de la S.H.A.P (Société Historique et Archéologique du Périgord, en particulier le tome 23 de 1896), du site de la « Guyenne », Wikipédia et autres publications locale, sans oublier Gallica (BNF en ligne), nous allons essayer d’avoir une idée plus précise du château et de ses environs immédiats.

    Je vous conseillerai une petite promenade pédestre depuis le joli bourg de Bayac, et, par les bois qui ont remplacés les anciennes vignes du 19 et 20ème siècle, nous irons à la découverte de ce fleuron du Périgord.

BLASONNEMENT DE BEAUMONT DU PERIGORD SUR LAQUELLE SE SITUE BANNES:

800px-Blason_ville_fr_Beaumont-en-Périgord_(Dordogne)

Écartelé : au 1er de France ancien, à la tour d'argent maçonnée de sable brochant sur le tout, au 2d d'or à trois tourteaux de gueules, au 3e d'or à trois bandes de gueules, au 4e de gueules à la fasce d'argent, et sur le tout, d'or au gonfanon de gueules frangé de sinople, qui est d'Auvergne.

 trajet de bannes

 Emplacement de Bannes (24)

UN PEU D'HISTOIRE

   Le petit village de Bannes devait exister au 5e ou 6e siècle. Il est qualifié de vicus dans la « Légende de Saint Avit ». Le nom du château devait venir du mot banne qui veut dire en celtique et en patois du Périgord, corne,  pointe, et devait qualifier le site. On trouve près du château de Lanquais la « corne de banne ».

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le château vu de la haute colline qui le domine à l'Est. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Vue à l'opposé de la précédente, à l'Ouest, à l'arrivée du Gr du "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : En longeant le castel, avec ce joli colombier rond du 18ème au premier plan. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Tout en élégance et en puissance, planté sur son piton! (Photo : Patrick Garcia)

   Avant le château actuel, une forteresse occupait déjà cette position stratégique et contrôlait la vallée de la Couze et la route vers la Dordogne. Il faut se souvenir qu'au Moyen Âge, l'Aquitaine était sous domination anglaise. La région n'était pas sûre et pendant la « Guerre de Cent Ans » des troupes à la solde des anglais et d'autres à la solde du Roi de France engageaient souvent des combats.

    Les combattants étaient, à cette époque, des compagnies de mercenaires dirigées par des capitaines qui se « vendaient » au plus offrant et qui pratiquaient pillage et exactions. Dans cette situation, le rôle des châteaux-forts était primordial, assurant un refuge aux habitants et contrôlant une région !

   Ce premier château apparaît dans les textes au 14e siècle. Il appartient à Jean de Seignal, capitaine d'écorcheurs (mercenaires vivants de rapines) au service du roi de France. Quand il est pris par Ramonet de Sorts, capitaine du château de Castelnaud pour le compte des Anglais, en 1409. Il en avait chassé la marquise d'Esclamat. En 1417, Jean de Lot y est retenu prisonnier et Pierre de Bosredon l'a libéré. En 1418, les habitants de Sarlat achètent une trêve aux capitaines des citadelles de Belvès, Cugnac, Bannes et Domme.

   En 1442, les habitants du Sarladais, aidés de Jean de L'Aigle, comte de Périgord, du sieur de Pons, du sieur de Turenne, du sieur Pons de Beynac, sénéchal du Périgord, et de plusieurs seigneurs ont décidé d'attaquer Belvès qui est assiégée du 15 août au 6 septembre, Bannes est assiégé le 27 septembre.

   La garnison s'est rendue contre une somme d'argent. Castelnau-de-Berbiguières est pris fin octobre contre le paiement d'une somme d'argent au capitaine d'Estissac. Le 15 novembre 1442, les consuls de Sarlat ont envoyé quinze manœuvres pour démolir le château de Bannes. Le château n'a pas été détruit mais démantelé car Brandelis d'Abzac a pu habiter dans le château. Des pans de murs sont restés debout et ont été réutilisés pour la reconstruction du château actuel.

   Gantonnet d'Abzac s'est marié en 1440 avec Catherine de Sorts, fille de Ramonet qui s'était emparé du château en 1409. Son fils, Brandelis d'Abzac doit rendre le château quand Jean d'Esclamat l'a réclamé devant le parlement de Bordeaux disant que Bannes était un démembrement de la baronnie de Pujols et que Ramonet s'en était emparé par la force. Jean Faulcon a été substitué par le régime à Jean d'Esclamat.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : La même vue mais au zoom. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Un château et des environs parfaitement entretenus.(Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Vue de l'Est au niveau de la route Bayac/Beaumont, comme précisé dans mon texte de la randonnée, ci-après. (Photo : Patrick Garcia)

    Quoiqu'il en soit, à la fin de la « Guerre de Cent Ans », Bannes devait être anglais car il fut démantelé par le Sénéchal du Périgord sur l'ordre du Roi de France.

     Albret Faulcon a vendu la seigneurie de Bannes à Brandelis de Gontaut-Biron en novembre 1510.

C'est donc à partir de cette date que Brandelis de Gontaut-Biron, peut-être avec l'aide de son oncle, Armand de Gontaut-Biron, évêque de Sarlat depuis 1498, a entrepris le réaménagement et la reconstruction du château. Cette construction a été menée à bien pendant une période de vingt à vingt-cinq ans. On trouve sur la cheminée de la salle principale les monogrammes de Louis XII et d'Anne de Bretagne, qui prouve qu'elle a été terminée avant 1515. Sur une des voûtes de la tour donnant sur le vallon on voit un écusson aux armes des Gontaut-Biron. La seigneurie passe ensuite à François de Gontaut-Biron, fils de Brandelis de Gontaut-Biron, qui a dû continuer les travaux. Il est grièvement blessé à la bataille de « Cérisoles », en 1544. Sa veuve, Françoise de Salignac a obtenu en douaire le château de Bannes. Elle s'est remariée avec Antoine de la Reynie.

Jean 2 de Losse  a acheté le château de Bannes aux Gontaut-Biron en juillet 1571. Il a été nommé, par Charles 9, lieutenant-général de la Guyenne en deçà de la Garonne en 1573. Le 23 février 1574/1575, il a failli être assassiné par les protestants en étant dans son château de Bannes.

 - DSCN8309 BANNES CHATEAU BANNES L'ENTREE

 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Vue du châtelet d'entrée, une photo déjà ancienne. (Photo : Wikipédia)

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 - Bannes_7308 copie

 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : (Photo : Périgord.Ulm)

   Le château a été restauré en 1882 par la famille Fayolle du Moustier nouveaux propriétaires du château. Le château a été acquis en 1960 par M. Lemasson. C’est actuellementun des membres de la famille Mulliez (Auchan) qui en est le propriétaire et qui a modelé les alentours du château de superbe façon. Au départ de Bayac, ces améliorations et ses ajouts apportent un plus à la belle randonnée pédestre que je vous commenterai plus loin.

Bannes est classé monument historique depuis 2002.

(WIKIPEDIA)

  ET L'INTÉRIEUR DU CHÂTEAU ?

   Après ces vues de l'extérieur du château, on aimerait bien passer le pont-levis mais la propriété est privée, comme dit plus haut. Heureusement, il nous reste une description minutieuse faite en 1890 par des membres de la Société Historique et Archéologique du Périgord qui avaient été invités à le visiter :

     « Par une rare fortune, Bannes est parvenu jusqu’à nous presque sans modifications. Le maréchal de Navailles le possédait àla fin du 16ème siècle, et ce fut sa fille qui le porta dans la maison de Losse où il est demeuré jusqu’à ces dernières années.

   Le propriétaire actuel, M. Fayolle du Moustier, quoiqu’absent, nous avait préparé la plus aimable réception : une copieuse collation nous attendait dans la vaste salle à manger.

« Un fossé profond, taillé dans le rocher, sépare du plateau le château flanqué de deux grosses tours. Au milieu, un pavillon, auquel on parvient par un pont-levis, donne entrée dans la cour intérieure.

    Après avoir franchi le porche, on se trouve dans une cour intérieure plus longue que large ; en face la porte principale, très richement ornée de choux et de pinacles se détachant sur un semis d’hermines et de fleurs de lys, s’ouvre sur le grand escalier, dont le noyau en spirale à nervures est d’une conception aussi riche qu’originale. A chaque angle de la cour, deux autres escaliers à vis desservent chacune des ailes latérales. Nous nous permettons de recommander aux bons soins du propriétaire, dans l’aile droite, deux salles voûtées, dites « chambres d’Henri IV », qui conservent encore une précieuse décoration peinte presqu’intacte, du temps de la Renaissance. Dans la plus grande, des scènes singulières, dans le goût des rébus à la mode cette époque, sont représentées dans deux larges bandes superposées. Un forgeron nègre, un diable qui attise les flammes, etc., paraissent symboliser les éléments ; quatre cariatides, en costume du 16ème siècle, soutiennent un cordon d’où descendent des banderoles chargées de devises latines peu compréhensibles ; enfin, dans les tympans, sont représentés un hydre, un cheval et une autruche ; la voûte et l’embrasure de la croisée sont couvertes d’ornements rouges sur fond blanc, dans le genre de Théodore do Bry. La salle voisine est entièrement revêtue d’une peinture du même ton simulant un brocard. Mais tout ceci disparaît devant la magnificence de la cheminée sculptée de la grande salle, dont le Chroniqueur à, jadis, publié un beau dessin de M. le baron de Verneilh ; au centre du large manteau, l’écusson des Biron, sommé d’un étrange cimier empanaché, termine une accolade à crochets et coupe la décoration générale formée de trois frises fort riches, séparées par des moulures très saillantes. Ces moulures, entre lesquelles se répète un monogramme formé des lettres « L. A » au milieu de fleurs de lys et de rinceaux d'hermines, se prolongent sur toute la façade du mur et offrent ainsi une disposition que l'on rencontre rarement. Mais ce qui frappe le plus, ce sont les deux colonnettes ouvragées qui flanquent la cheminée du haut en bas et lui donnent un cachet tout particulier. C'est une disposition rare, mais qui produit le meilleur effet. Un entablement en quart de rond termine cet ensemble et reçoit les solives, jadis peintes, de cette salle que l'on doit reporter, croyons-nous, au règne de Louis XII. »

Le_chateau_de_Bannes,_la_cheminee_monumentale_de_la_grande_salle_de_l'etage,_commune_de_Beaumontois_en_Perigord,_Dordogne,_France (1)

 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : La cheminée monumentale. (Photo : Wikipédia)

 [Ceci est extrait du bulletin de la S.H.A.P, 1890, p. 478]

LA PORTE DU CHÂTEAU DE BANNES.

 (D’après un récit paru en 1896 dans le bulletin de la S.H.A.P par le Baron de Verneilh)

Le_chateau_de_Bannes,_vue_d’ensemble_N

 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : La même photo que celle en NB au-dessus, mais en couleur, prise récemment. (Photo : Wikipédia)

« Le château de Bannes est, en effet, du temps de Louis XII, c’est-à-dire de la Renaissance encore gothique.
Bannes, bâti d’un seul jet dans les premières années du 16ème siècle et par un évêque de Sarlat, de la puissante maison de Biron, se ressent de cette noble et opulente origine. C’est un vrai et grand château, composé de plusieurs corps de logis, flanqués de tours crénelées qui enceignent une cour intérieure.

   L’emplacement, au sommet d’un mamelon, couronné par une sorte de falaise de rochers et dont les pentes sont boisées, rappelle le site de La Roque. Une petite rivière, la Couze, affluent de la Dordogne, coulant au pied du château dans une vallée verdoyante, complète, sinon la ressemblance, tout au moins l’analogie. Et enfin, l’un et l’autre n’ont pas cessé d’être habités depuis l’époque où ils furent bâtis.
   Les rochers calcaires de la vallée de la Dordogne sont généralement d’une qualité supérieure. Sans parler de leur merveilleuse couleur, ils sont d’une dureté à toute épreuve, bravent sans s’effriter les gelées de l’hiver et fournissent aux constructions des soubassements indestructibles.

    Aussi, à Bannes comme à La Roque et à Beynac, s’est-on empressé d’utiliser ces roches pour les édifices militaires qui, en outre de la solidité, ont singulièrement gagné au point de vue pittoresque, les architectes ayant pris soin de conformer leurs plans aux irrégularités des rochers, en en tirant parti pour renforcer les défenses de la place.

Le_chateau_de_Bannes,_la_cour_interieure_illuminee_de_nuit,_commune_de_Beaumontois_en_Perigord,_Dordogne,_France

BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE :  La cour intérieure illuminée avec la fameuse porte décrite sur le présent texte et dont le dessin est publié plus bas. (Photo : Wikipédia)

   A Bannes, par exemple, la falaise, à l’un des angles de l’enceinte, s’arrondissait en forme de proue de navire. Le corps de logis qui le surmonte s’est arrondi à son tour de la plus originale façon et fait songer à ces angles de rues du Paris moderne qui se terminent si souvent en rotondes, et encore mieux à la tour de César du château de Turenne.
   Lorsqu’on suit la vallée de la Couze et que, à un coude de la route, on se trouvetout à coup en face de cette masse imposante de constructions, dont la verdure des futaies de chênes fait valoir la chaude couleur, on éprouve une agréable surprise. C’est le sentiment que je ressentis, il y a tout juste cinquante-deux ans, lorsque, pendant un séjour au château de Lanquais, situé non loin de là, nous vînmes en cavalcade archéologique faire une visite au comte de Losse, châtelain de Bannes à cette époque déjà lointaine.

    Il était difficile, en ce temps là, de faire des tournées autrement qu’à cheval, et Dieu sait quels cavaliers nous faisions ! Le vicomte de Gourgue, notre hôte, son beau-frère, M. des Moulins, l’aimable et universel savant, mon frère Félix et enfin mon vieil ami Leo Drouyn qui, avec moi, représentait la partie artistique. Toute cette chevauchée était plus occupée des monuments et des paysages que des bêtes, plus ou moins bonnes, enfourchées par nous.

    Mais si les écuyers étaient médiocres, l’enthousiasme en présence des belles choses ne l’était pas.  

   Notre visite au comte de Losse avait été trop courte pour nous permettre de faire des croquis ; mais dans notre examen rapide du château, nous avions été si émerveillés de certains détails de son architecture, que je demandai aux châtelains la permission, très gracieusement accordée, d’y revenir le lendemain. Je passai une agréable journée dans cette vieille et intéressante demeure d’où je rapportai, entr’autres dessins, ceux de la cheminée et de la porte. Ceux de mes collègues qui ont conservé la collection du « Chroniqueur »ne s’étonneront pas du temps qu’il me fallut pour relever avec soin ces deux importants morceaux d’une architecture très compliquée et très riche.

   La cheminée notamment avec ses moulures rapprochées, à pénétrations, ses colonnettes torses ou figurant des troncs d’arbres écotés, ses chiffres entrelacés, son ogive à contre-courbe, au centre de laquelle sont sculptées les armes des Gontaut-Biron avec supports, cimier de mine très héraldique, casque et lambrequins, fut fort longue à dessiner. Et, à propos de ces armes, que nous retrouvons sur la porte, taillées évidemment par le même ciseau, il est à remarquer qu’elles ne sont pas en bannière carrée, comme la plupart des écussons armoriés des Biron, mais sur des cartouches ogivaux. C’est du reste ainsi que, trente ans plus tard, elles étaient figurées sur les tombeaux de la chapelle de Biron, notamment sur celui de l’évêque de Sarlat qui bâtit Bannes, mais sur des cartouches allongés pur style François 1er.


   Le maître de l’œuvre qui fit les plans du château et présida à son ornementation était évidemment un habile homme et il travaillait pour un prélat qui ne regardait pas à la dépense. La construction est généralement soignée, et j’espère qu’en voyant le dessin de la porte, on trouvera, comme moi, que c’est de la bonne et élégante architecture.

   Ce qui la caractérise et est comme un certificat d’origine, c’est ce mélange de fleurs de lys et d’hermines qui sont semées sur les colonnettes encadrant l’entrée. Comme la salamandre pour les édifices du temps de François 1er, c’est une certitude que, c’est sous les règnes des deux maris successifs d’Anne de Bretagne, Charles VIII ou Louis XII, que Bannes a été construit. Je pencherais pour Louis XII, son règne ayant été plus long et plus prospère que celui de son prédécesseur ; mais sans pouvoir l’affirmer.
   Une remarque à faire : les intérieurs de Bannes, ceux du moins qui, à cette époque, n’avaient, pas été modernisés, offraient d’assez nombreux spécimens de décorations peintes. C’étaient généralement des arabesques, des fleurons, des chiffres, en un mot de la simple ornementation, mais très convenablement exécutée. Que reste-t-il de ces peintures après cinquante ans ? Probablement rien.

   Il m’a paru bon en tous cas d’en rappeler le souvenir.

   Nous avions en Sarladais à la fin du 15ème siècle et vraisemblablement dans l’ensemble du Périgord, des artistes d’un ordre inférieur sans doute, mais très suffisants pour ce qu’on exigeait d’eux. Aux châteaux de Beynac et de La Roque, dans des oratoires ou des chapelles, ils avaient peint sur les murs des sujets religieux, avec personnages naturellement, qui ne manquaient pas de caractère. Et pour ces peintures qui existent encore, combien qui ont disparu sous des enduits et des badigeons ?

   Qu’on se rappelle la trouvaille précieuse que fit dans un vieil hôtel de Périgueux notre spirituel et savant confrère le marquis de Fayolle. Le Bulletinpublia une chromolithographie qui donnait une idée très nette de ces décorations de la fin du 13ème siècle, où des chevaliers alternaient avec des écussons armoriés ; le tout d’un excellent effet. Les tapisseries ont toujours coûté cher, et avant les papiers peints, il fallait bien égayer les intérieurs. La peinture, dès le moyen âge, qui s’inspirait en cela de la tradition romaine, pourvoyait à cette nécessité tant bien que mal et, je pense, assez économiquement.

   Le malheur, c’est que la plupart de ces décorations picturales ont disparu ; mais on peut juger, par le peu qu’il en reste ou qu’il en restait il y a quelques années, que les artistes périgourdins ne s’y entendaient pas trop mal. Peut-être même, si la mode revenait de ces peintures murales, serait-on fort embarrassé de trouver en Périgord des artistes en état de les exécuter ; car ce n’est plus que dans les très grandes villes, que les peintres décorateurs trouvent à exercer leur artistique industrie.

- DSCN8309 BANNES CHATEAU BANNES L'ENTREE porteBannes

Le château de Bannes, à la construction, quoique très soignée, ne comporte à l’extérieur pour toute ornementation que quelques lucarnes sur les toits et des mâchicoulis aux tours. Alors que la cour intérieure offre de si excellents morceaux du dernier gothique, sortit de la maison de Biron dans la seconde moitié du 16ème siècle, par suite d’une vente à Jean de Losse, capitaine de la garde écossaise, gouverneur de Bordeaux, chef catholique illustre qui joua un rôle considérable dans les guerres de religion et à qui il ne manqua que le bâton de maréchal de France.

   La famille de Losse a possédé Bannes pendant près de quatre cents ans, et pendant ce long espace de temps, le château n’a pas cessé d’être habité. » 

Baron de Verneilh

 COUP D’ŒIL SUR L’ÉGLISE ROMANE DE BANNES

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : L'église collée au château n'est pas celle du château, mais du village. Bâtie sensiblement au même moment. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : L'église collée au château n'est pas celle du château, mais du village. Bâtie sensiblement au même moment. (Photo : Patrick Garcia)

   L’église Saint-Martin de Bannes, que l’on serait tenté de confondre avec la chapelle du château, étant donné sa proximité, ne doit rien à son imposant voisinage. Il s’agit bien ici de l’ancienne église paroissiale du village de Bannes, qui comptait encore, au 18ème siècle, plusieurs centaines d’âmes. Le village existait déjà au 5ème siècle comme l’attestent les sources écrites et des fouilles archéologiques vers 1840. Un grand nombre de sarcophages furent découverts dans un champ situé entre l’église et le château.
Dépendant de l’archiprêtré de Capdrot (à la collation de l’abbaye de Cadouin), Saint-Martin de Bannes fut érigée en église paroissiale en 1715. Après avoir été chapelle vicariale rattachée à la paroisse de Bourniquel, elle dépend de Beaumont du P. depuis 1851.


    Cette église modeste dans ses proportions comme dans son architecture, a été élevée à l’époque romane en un lieu qui fut sans doute très anciennement voué au culte. Le Choix du site n’est pas indifférent de ce promontoire où le regard embrasse la vallée de la Couze sur plusieurs kilomètres jusqu’à la Dordogne : position éminente que vient souligner un importent terrassement entourant l’église.
   Il est possible que cette plate-forme formant soubassement ait servi à l’origine à porter un temple, comme le mentionne la « Légende de Saint-Avit » au 6ème siècle, le saint ermite s’étant arrêté à Bannes y suscita un disciple, Secundinus, et édifia déjà, semble-t-il une première chapelle dédiée à la Vierge pour combattre le culte rendu aux idoles.
Les édifices qui lui succédèrent furent dédiés à Saint Pantaléon puis à Saint Martin.
 

    L’église actuelle a été en grande partie édifiée au 12ème siècle. C’est un édifice roman simple, comme il en existe beaucoup dans nos campagnes de plan rectangulaire à nef unique charpentée et à chevet plat. Le voûtement tardif (15/16ème siècles) en ogives fut réservé au chœur. Au Nord, la chapelle de la Vierge (ancienne chapelle funéraire) et la sacristie furent ajoutées à même époque.
Le clocher-mur à deux baies campanaires est typique des petits édifices romans périgourdins. Il n’est pourvu que d’une cloche datant de 1746.
Des trous de boulin au-dessus de la porte prouvent qu’il y eut un auvent protégeant l’entrée.

   Malgré les vicissitudes de la « Guerre de Cent Ans » (qui vit la mine du château), surtout sous des « Guerres de Religions » (l’église fut incendiée) et de la Révolution (le curé de Bannes fût un zélé révolutionnaire), Saint Martin de Bannes a gardé en grande partie sa physionomie romane.

   Tout au plus peut-on déplorer que de grandes baies aient été ouvertes au Sud (au 19ème siècle) pour augmenter l’éclairage intérieur,occasionnant par là-même l’obturation de la porte des morts donnant sur le cimetière. Celui-ci flanque l’église au Sud. Primitivement, il entourait l’édifice.

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  BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : L'église collée au château n'est pas celle du château, mais du village. Bâtie sensiblement au même moment. (Photo : Patrick Garcia)

    L’église a conservé deux beaux autels en bois polychrome (faux marbres et dorures) ainsi qu’une cathèdre dont le dossier en toile peinte représente un évêque (peut-être Armand de Gontaud-Biron seigneur de Bannes), Saint Martin est représenté dans le vitrail du choeur.
Restaurée depuis 1993, grâce à un chantier de Jeunes et à des entreprises locales, avec l’aide financière de nombreux donateurs d’ici et d’ailleurs, la chapelle de Bannes a trouvé une nouvelle Jeunesse. Trois statues ont été offertes à cette occasion :

- Saint Martin partageant son manteau (statue de noyer, œuvre de Gérard AULIAC. Monfort),

- Saint Thierry, évêque portant l’église de Bannes (statue en terre cuite de Sœur Mercedes, Bénédictine, environs de Lourdes),

- Saint Michel terrassant le dragon (grès rose).
Le château contient lui-même une Chapelle.

(Texte apposé sur la porte de l’église de Bannes)

PETITE RANDONNÉE PÉDESTRE ET FORESTIÈRE AUTOUR DU CHÂTEAU DE BANNES

 Comme promis, voici une petite randonnée pédestre de 2 ou 3 heures à allure modeste-4,5 km/h- pouvant être allongée à l’infini, avec de nombreuses variantes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Je vais rester sur l’essentiel, la visite extérieure du château de Bannes et de son environnement.

Le départ, c’est comme souvent, le parking face au château de Bayac (24150) situé contre son cimetière ombragé.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Arrivée à pieds depuis le parking du château de Bayac. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Après le goudron, le chemin blanc. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Monter le chemin du milieu comme dit dans mon texte. (Photo : Patrick Garcia)

Partons et remontons le voie goudronnée sans issue qui part à gauche du parking jusqu’à dépasser les dernière maisons « Mas de Bonnet » sur un panneau, en haut, et obliquer à gauche.

10 m après, à un carrefour pédestre : nous choisirons d’aller en face, le sentier qui monte. Nous délaisserons ici, le sentier à droite qui va à une maison, et à gauche, qui redescend vers l’arrière du château de Bayac. On attaque la montée au centre, raide sur 200 mètres. 

Ce sentier abouti à un « croisement » de chemins, allons en face résolument et montons sur 200 mètres une pente très raide, propice aux orchidées du printemps.

Nous arrivons à un « T ». En face, un « périer », sorte de mur composé de moellons extraits du sol pour pouvoir y travailler et formant, à la longue, de gros murs de séparations entre des pacages ou des jardins, aujourd’hui disparus.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE :  Longeons le "périé" jusqu'au croisement de sentiers et tournons à gauche sur 150m. (Photo : Patrick Garcia)

Comme je le disais, prenons à gauche sur 150 mètres environ.

Le chemin longe ce « périer » et continue . Laissons ce chemin et allons à droite à ce « T » et filons tout droit sur 1kms 5. La sente serpente entre les jeunes chênes qui ont remplacé les vignes de ce plateau autrefois travaillé par l’homme.

A notre droite, le « périer » se poursuit en parallèle à notre marche.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Nous longeons ce "périé" jusqu'à la balise N° 5 à gauche  qui est située à 100 mètres de la démolition  d'un fragment du "périé" sur quelques mètres. Photo : Patrick Garcia)

Subitement, ce « périer » de 1m50 de haut, est écroulé sur 5 mètres de long, sûrement pour le passage d’un engin de chantier. A ce moment là, nous approchons de la balise qui indique de tourner à gauche pour rejoindre en descendant, le sentier de randonnée qui va à Bannes en passant par le « Rocher du Corbeau ».

Nous arrivons à cette balise N°5 rouge  agrafée à un chêne à gauche, pas trop visible si on ne regarde pas bien.

A cette balise N°5, allez à gauche 300 m sur ce petit sentier qui descend vers le chemin de randonnée qui va au « Rocher du Corbeau ».

Arrivé au croisement pédestre, si nous continuons en face, nous remontons au hameau de « Lavergne Basse » et ses jolies maisons anciennes, à droite, nous remontons vers la route départementale D27...

Prenons à gauche, le chemin de randonnée GR qui va rejoindre Bannes via le « Rocher du Corbeau », au retour, si nous avons les jambes et le temps, nous irons en face sur le hameau de « La Vergne Basse » et ses belles maisons et chartreuse..

400 m plus loin, nous longeons le beau site antique du « Rocher du Corbeau », site apprécié pour l’escalade et la promenade, plongé dans une ombre bienfaisante, lors des grandes chaleurs estivales.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

Continuons.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le long du GR du "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le long du GR du "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le long du GR du "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le long du GR du "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le long du GR du "Rocher du Corbeau". (Photo : Patrick Garcia)

300 m plus loin, nous arrivons à un « T » pédestre de chemin de randonnée.

A gauche, arrive celui qui vient de Bayac, par « le moulin de Bayac », si nous allons à droite, nous allons à Bannes en longeant la propriété de Bannes, l’occasion de voir un paysage protégé par l’homme et entretenu sans défiguration.

Cette voie est très agréable, monte doucement et est encadrée à droite par le coteau en à-pic arboré, à gauche, les pâtures de la propriété du château de Bannes, avec ses chevaux, ses oies (rares) quasi sauvages, et ses observatoires montés sur des plateformes sur les arbres.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. Les propriétaire de Bannes, la SCI famille Mulliez et son gérant, Francis Mulliez, ont remarquablement préservé et enjolivé tous les flancs du château, permettant aux randonneurs, des points de vue superbes sur les lieux et les animaux en liberté! (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. Chevaux de race en liberté et très photogéniques. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. Un joli "Coeur"...(Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. Au bout de ce bel écrin, dans notre dos, se profile Bannes...(Photo : Patrick Garcia)

A mi chemin, une croix de fer à droite et un banc de pierre, permettent de se poser un peu et d’admirer le paysage. Puis cela repars et monte un peu plus.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. A côté de l'église, cette croix datée doublement. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. Derrière la croix ci-dessus, cette belle maison ... (Photo : Patrick Garcia)

400 m après le « T », nous arrivons à une croix des chemins avec des dates (1803 en haut et 1716 en bas), tout cela contre l’église de Bannes, qui, n’est pas et n’a jamais été celle du château. Allons la voir (Lisez sa description plus haut).

De son flanc Est, belle vue sur la propriété et les manèges à chevaux de Bannes.

Suivons maintenant le chemin qui descend derrière l’église romane de  Bannes et file vers l’entrée du château du même nom.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Sur le GR Bayac/Bannes. Après l'église, la récompense, le château et ses magnifiques jardins. (Photo : Patrick Garcia)

Le meilleur point de vue sur le château est ici, et seulement pour quelques années car les arbres poussent et bientôt, le pont levis et le châtelet d’entrée ne seront plus visibles. Prenez des photos sur le sentier contre ce bel arbre qui marque la fin du sentier avant de retrouver la route goudronnée.

Tournons à droite et suivons le macadam pour admirer l’ouvrage un peu plus bas. Notez le beau colombier rond du 18ème siècle.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Le colombier 18ème de Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

Arrivé en bas, un « T », à droite, la belle route qui mène à Beaumont du P. en longeant le petit lac du « Moulin du Surier », un camping superbe.

Prendre à gauche, on passe sous le château en ayant des points de vue exceptionnels.

Arrivés à la grande route D660 qui vient à gauche de Bayac et file  vers Beaumont du P. à droite, je continue 200 mètres à droite pour assurer une belle vue sur le château en vue éloignée et latérale.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Bannes vu de la Départementale D660 reliant Bayac à Beaumont du P. (Photo : Patrick Garcia)

Puis retour.

Au « T » qui va vers le « Moulin du Surier », je vous propose de prolonger la balade sur un km et retour afin de voir ce bel ensemble de chalets hissés sur des arbres (restaurant ouvert à tous).

Sinon, remontons en longeant le bas du château de Bannes jusqu’au « T » qui laisse notre chemin d’arrivée et va à gauche vers le hameau de Bannes. Cette petite vallée monte doucement au milieu des fermes de producteurs de noix.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : "L'Or Vert" de la région, les Noyers et leurs fruits, les noix succulentes.... (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : "L'Or Vert" de la région, les Noyers et leurs fruits, les noix succulentes.... (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre Bayac/Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre Bayac/Bannes. Un majestueux faucon, certainement un Milan (Sifleur?). (Photo : Patrick Garcia) 

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre Bayac/Bannes. Un beau papillon, certainement un "Demi-deuil"...(Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre Bayac/Bannes. (Photo : Patrick Garcia) 

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre Bayac/Bannes. (Photo : Patrick Garcia)

Suivons cette petite route qui serpente et monte doucement.

 

1 petit km après, nous avons un « T » à droite indiquant « La Combe Molière », chemin sans issue. Prenez-le sur 1,9 km. Il serpente et descend sur une route goudronnée au milieu des bois et longe deux maisons dont la dernière est fort ancienne.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre Bayac/Bannes. Une belle maison typique et ancienne à la"Combe Molière". (Photo : Patrick Garcia)

Enfin, nous retombons sur le chemin de randonnée GR que nous avons emprunté pour descendre.

Tournons à gauche, passons sous le « Rocher du Corbeau » et continuons jusqu’au « T » initial.

Là, deux possibilités :

- Revenir à droite et monter jusqu’à la balise N°5 et retour à Bayac.

- Soit prendre à gauche le GR et aller jeter un coup d’œil vers le hameau de « La Vergne Basse ».

Vous êtes en forme ? Alors allons à gauche et montons ce joli « cami ». Sur 600 m puis nous allons arriver, à une ancienne bergerie restaurée à gauche qui mon point de repère. C’est trop loin.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: Pour situer la "gariotte souterraine", il faut monter à cette belle bergerie, pouis redescendre et suivre les indications de mon texte. . (Photo : Patrick Garcia)

150 ou 200 mètres plus bas, de l’autre côté du chemin, (à droite en montant, à gauche en descendant), dans une clairière sale à 15 mètres du chemin, dans le « périer » qui est perpendiculaire au GR, une jolie « borie » incluse sous le « périer » avec 2 « petites salles ».

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: Abri modeste sous un "périé" . (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: "Gariotte souterraine à 2 salles", l'entrée . (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: "Gariotte souterraine à 2 salles", après l'entrée, un coude en équerre, un couloir qui dessert 2 salles en cul de four.  . (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: "Gariotte souterraine à 2 salles", après l'entrée, un coude en équerre, un couloir qui dessert 2 salles en cul de four.  . (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: "Gariotte souterraine à 2 salles", après l'entrée, un coude en équerre,de ce coude, voici l'entrée. . (Photo : Patrick Garcia)

Retour sur le chemin GR, on repart à la montée.

A gauche, champ en friche derrière un petit mur de pierres, ce champ qui se situe à 80 mètre de la bergerie précitée, possède une chaine rouge et blanche qui empêche l’entrée.

Si on la passe, à 20 m contre le « périer », nouvelle « Borie » (voir photo) permettant au berger de surveiller son troupeau. Ces deux habitats sommaires sont liés.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: gariotte sous un "périé" , juste avant la Bergerie en photo plus haut. (Photo : Patrick Garcia)

Remontons vers « La Vergne Basse ». Un joli four banal restauré avec l’aide de la Fondation du Patrimoine est visible arrivé au sommet de la montée à droite.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau: . Un vieux four rénové avec l'aide de la Fondation de France, à l'entrée du hameau de Lavergne Basse. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : Attenant à ce four à pain, une jolie ferme de style ancien fort bien entretenue. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : Dans la cour de la ferme ci-dessus, une mare bien décorée. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : autre vue de ce joli bassin... (Photo : Patrick Garcia)

 De là, passez devant les belles maisons de style local.

Arrivé devant une belle maison paysanne avec colombier carré, allez à gauche en suivant le panneau « La Bergerie ».

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau :  Au hameau de Lavergne Basse, Une superbe maison de style local remontée par le propriétaire. (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau :  Au hameau de Lavergne Basse, Une superbe maison de style local remontée par le propriétaire. Autre vue. (Photo : Patrick Garcia) 

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau :  Au hameau de Lavergne Basse, Une superbe maison de style local remontée par le propriétaire. Juste avant, tourner à gauche vers "La Bergerie" (que nous éviterons en restant sur le GR) pour aller au Lavoir. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir.  (Photo : Patrick Garcia)

Ne quittez plus ce chemin de randonnée qui descend vers un antique lavoir tout à fait au fond de la combe. Il est indiqué. Son parcours est simple car bien damé et est agréable passant dans les bois, toujours en descente.

Ce lavoir était celui du hameau au-dessus. Imaginez le calvaire des femmes, autrefois pour amener cuves et linge sur ces rocailleux et pentus chemins.

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir. Au fond de la combe du lavoir, on voit bien les nombreuses terrasses autrefois occupées par des parcelles de vignes ou de potagers, abandonnées par l'homme et retournées à l'état de forêt.  (Photo : Patrick Garcia)

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir.  Au fond de la combe, près du lavoir, utime reste de passerelle, datant de l'époque où ces lieux grouillaient de monde.  (Photo : Patrick Garcia) 

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir. Au fond de la combe, le lavoir. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir. Au fond de la combe, le lavoir. Ici, l'escalier qui mène à la régulation du débitde la source.  (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir. Au fond de la combe, le lavoir. (Photo : Patrick Garcia)

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 BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant sur notre randonnée pédestre la boucle de Lavergne Basse-Lavoir-Rocher du Corbeau : en descendant de Lavergne Basse vers le lavoir. Au fond de la combe, le lavoir. Il mériterai, au vu des nombreux randonneurs et de sa notoriété, un entretien minimum et une signalitique plus éfficace. Il y a peu, j'ai trouvé le seul panneau du lavoir arraché et jeté au loin. (Photo : Patrick Garcia)

Une fois la visite terminée, longez le bois et la colline par la gauche à la lisière du près jusqu’au chemin GR que nous avons déjà arpenté à la descente et à la montée.

Tournons à gauche, repassons par le « Rocher du Corbeau » et allons jusqu’au croisement des 4 sentiers.

Remontons à droite vers la balise N°5

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BANNES (24), UN CHÂTEAU DE RÊVE : Chemin faisant... Le retour: Aprés avoir tourné à gauche en retrouvant le GR, être repassé sous le "Rocher du Corbeau" et reprendre le chemin forestier en direction de Bayac.... (Photo : Patrick Garcia)

puis à droite jusqu’au « T » . 
Prenons à gauche sur 100 mètres, pas le premier chemin à droite, mais le second, 30 mètres plus loin. Puis toujours tout droit en descendant jusqu’au parking du cimetière de Bayac.

 PATRICK GARCIA

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Commentaires
A
Ce reportage : un pur bonheur ! Merci . Une ballade pendant le confinement, que demander de mieux ? Ce récit détaillé, accompagné de vos superbes photos, il ne me manque plus qu'un baton de marche pour accompagner ma visite (lol) Encore merci et prenez soin de vous. On y tient ..
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J
Bonjour.<br /> <br /> <br /> <br /> Une nouvelle fois votre immense travail me permet à chaque parution de profiter d'un fabuleux reportage. Vos descriptions sont complètes, attrayantes et combien enrichissantes. Merci de partager vos travaux au plus grand nombre.
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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
  • Blog de PATRICK GARCIA pour les amoureux de notre belle région : la GUYENNE, nommée quelques fois, MOYENNE GARONNE en particulier, mais aussi le récit de mes balades en France dans des lieux typiques et historiques. Me joindre? autostar47@outlook.fr
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