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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
26 octobre 2015

PAGE 151: COLLONGES (19): EMBLÈME DE LA CORRÈZE ET DES PLUS BEAUX VILLAGES DE FRANCE

 

8 FRIAC 73

  Après avoir quitté Aubazine, dans ma découverte de la verdoyante Corrèze, je fais un saut de puce pour aller revoir Collonges la Rouge. Si belle et séduisante, cette commune doit son surnom de « la Rouge » à la particularité du matériau avec lequel elle est construite, un grès rouge, contenant 2,6% d’oxyde de fer. Fait unique, le sol sur lequel est bâti le village est blanc. C’est dont dans une carrière avoisinante, toujours en activité, que les maçons de la Renaissance, tout comme avant, ceux du Moyen-âge, ont été extraire cette pierre au rouge intense. Elle a, par sa couleur, comme rubéfiée, donné ce cachet extraordinaire, à cet ensemble de demeures uniques et romantiques.

STE LIVRADE A COLLONGES

    Cette merveille est située à peine 20 kms au Sud de Brive, légèrement à l’Est, aux confins du Quercy tout proche. Beaulieu (la bien nommée) fait frontière avec le Lot, et ses causses. Il commence, passé la « Rivière Espérance », à Bretenoux-Biars, près de St Céré.

     Cette région de la Corrèze est bénie des Dieux par le nombre de villages superbes et renommés, outre Collonges la Rouge, la Butte aux 3 castels, « Curemonte » et même le village médiéval de « Turenne » et bien d’autres, attendent la visite des touristes amateurs de beaux paysages et de visites enchantées.

    Je connaissais déjà la cité fière de son enfant, Maurice Biraud, ce sympathique comédien dont l’épouse native du pays, continue à animer l’association de défense du patrimoine local, « Les Amis de Collonges ». J’y étais déjà venu, et mes yeux étaient déjà plein des castels et manoirs à toits en poivrières que j’allais revoir.

23 PRES DE MAUSSAC V

Collonges la Rouge (19).  L'univers verdoyant et sanguin de Collonges. (Photo: Patrick Garcia)

    Il faut dire que le pays est charmant. Très vert, il est forestier, de nombreuses forêts de châtaigniers, parfois de sapins, laissent peu à peu la place à des plantations de noyers, qui déversent sur les routes, leurs précieuses cargaisons de belles noix que les nombreux touristes en ce début d’octobre, ramassent à s’en remplir les poches.  Il est vrai que ce qui tombe sur la route appartient à tous, mais moi, personnellement, cela me gêne de paraître un peu « rapiats »…

     D’autres, ne se gênent pas, et vont sous les plantations remplir des sacs de courses de plusieurs kilos de ces fruits qui sont le revenu essentiel des paysans du coin…  Si le noyer et l’élevage sont partout présents, il y a un peu plus de 100 ans, la vigne faisait la réputation et la richesse du bourg, mais le Phylloxéra en décidera autrement, et les vins blancs réputés ne seront plus qu’un souvenir, une richesse perdue. Aujourd’hui, la richesse principale de la cité est son patrimoine. Préserve depuis que les restaurations successives qui ont marqué son renouveau, en particulier depuis 1923 où sa célèbre église fut remise dans l’état où nous la voyons aujourd’hui. Depuis, les habitants, les municipalités, les services compétents, ont choyé ce joyau de la Renaissance au point que les visiteurs sont, par leur apport, un des budgets principaux, ci ce n’est le plus important de la ville. Ici, il ne reste que70 habitants à l’année, sur une population de 500 habitants. La cité, au temps de sa splendeur, au 16ème, en comptait 2000 !

20 PRES DE BIRAUD MAISON ET FENETRE RENAISSANCE 589

Collonges la Rouge (19). L'univers "sanguin" et minéral de la Belle Citée. (Photo: Patrick Garcia)

    Je ne vais pas raconter l’histoire de Collonges la Rouge, les « Amis de Collonges » le font très bien dans les divers fascicules qu’ils éditent, très bien illustrés, tout comme les topoguides de l’O.T. Je me borderai à joindre la description qui est faite par l’encyclopédie en ligne « Wikipédia », qui est bien faite, je l’illustrerai de mes photos, et de mon ressenti qui à 62 ans, me font toujours voir ce village avec des yeux d’enfants, captivé par les formes et les couleurs et l’ambiance sereine et bonne enfant qu’il s’en dégage.

 

MA VISITE A COLLONGES LA ROUGE

 

     Le village s’étale en dessous de la D38, l’axe Brive-Cahors, et l’on ne peut trop s’imaginer le trésor blotti en contrebas à droite, si on n’a pas d’idée où l’on se trouve. Afin de préserver un maximum la cité, les parkings sont réservés à l’extérieur, et leur manne, permet de faire vivre le village. Moi, je continue un peu puisque mon vieux « Autostar » doit aller se garer au parking dédié aux camping-cars, un peu plus bas.

      Le parking est déjà occupé par de nombreux visiteurs, le préposé fait acquitter les frais de séjour de 5 euros, le matin et le soir. Je quitte cet endroit charmant pour aller à la rencontre de la Ville Rouge. Un panneau indique, « chemin de la cité ». Je longe une petite rue, la « Rue des Gardes », bordée des premières maisons et granges aux murs rouge sang. Sur un fond d’herbe bien verte en ce début d’automne, avec le ciel bleu, les vignes vierges qui sont en feu, les toits d’ardoises grises ou noires, la vue est magnifique. Ce n’est qu’un flot de visiteurs parlant toutes les langues mais ce jour là, ils sont nombreux à dialoguer en Castillan, même si un peu tous les pays sont représentés. Après une jolie croix, je longe la place du lavoir et enfin, débouche  à l’entrée du Saint….

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Collonges la Rouge (19).  Le très beau château de "Vassinhac", à gauche et son échauguette charmante. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19).  Ce petit château est très beau, ses toitures mansardées sont typiques. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Une des vues les plus connues de Collonges, avec "Vassinhac" à gaughe et "St Pierre" à droite.  (Photo: Patrick Garcia)

    A ma gauche, le très beau château de « Vassinhac » avec sa tourelle d’angle en poivrière, son corps de logis massif protégé par deux tours hexagonales. Ses belles et hautes cheminées surmontent un haut toit à 2 pentes mansardé, couvert d’audoises qui ont la particularité, dans ce pays, pour épouser l’étroitesse des sommets de toitures, d’aller en se rétrécissant. Elles augmentent ainsi l’effet de perspective qui rend les toits encore plus hauts qu’ils ne sont. Des « Capucines » sorte de « fenestrous » permettent d’aérer et éclairer les combles. Des fenêtres à meneaux complètent le décor romantique de ce castel qui fait face à l’église St Pierre de Collonges la Rouge.

 

17 EGLISE VG 03

 

Collonges la Rouge (19). Opposition de styles entre St Pierre, gracile, et le manoir adjacent, plus cossu. (Photo: Patrick Garcia)

17 EGLISE VG 426

 

Collonges la Rouge (19). Autre vue champêtre de Collonges, "Vassinhac" et "St Pierre" en vis à vis. (Photo: Patrick Garcia)

     Si St Pierre fait la renommée, de la cité, c’est l’harmonieuse disposition du château de « Vassinhac » en vis-à-vis avec l’église qui en fait le charme de la carte postale. En effet, un bon tiers des photos du « Net », ainsi que des cartes postales, englobent ces deux monuments qui forment un ensemble tout à fait harmonieux fait de tourelles en poivrières, de clochers et tours de guet, le tout doublé de toits majestueux pointus et ardoisés. La vue de ce paysage opposant le rouge du grès, au vert du cadre naturel, au gris brun des toits, généralement le soleil d’azur… Tout cela laisse un peu rêveur et on a du mal à se demander comment cet ensemble de rêve peut avoir traversé les siècles et, pour le clocher, presque un millénaire ????

     J’avance et longe l’église, mon ambition est d’aller à l’O.T. afin de récupérer un plan qui me guidera dans les dédales de ce bel ensemble.  Passé sous la « Porte Plate », une ancienne porte fortifiée, je file très vite à droite où je sais se trouve la mairie et l’O.T.

26 MAISON 53

Collonges la Rouge (19). Une belle maison, dans le village. (Photo: Patrick Garcia)

     Il y a beaucoup de monde, pourtant le temps n’est pas aussi azuré que prévu, mais il fait doux…  Au fond à droite, dans un grand vrombissement, venant du côté du parking Sud, une concentration motocycliste fait vibrer le sol et les tympans…. Le long serpent ronronnant  arrive à faible allure, puis s’arrête près de la place du lavoir. Ouf ! On l’a échappé belle, je me voyais mal visiter la cité médiévale envahie de motos à 2 ou 3 roues…

    J’arrive à la mairie (à gauche dans la rue de la « Barrière ») parée de ses drapeaux tricolores, je glisse sur le côté jusqu’à l’Office de Tourisme. Un jeune homme accueillant me demande ce que je souhaite ? Je jette un œil sur la salle dédiée aux « bijoux » Collongeois, des plans, des recueils, des guides, des livres, des cartes postales, des écussons… Mais comme on n’est pas avare, on trouve aussi les principales curiosités alentours. Je prends mon topo guide, ainsi que la plaquette  « Collonges la Rouge », éditée par l’association « Les Amis de Collonges la Rouge », avec une préface de Paul Faige, Pt d’Honneur de la dite association, et de Françoise Biraud, Pte de la même association. Cette plaquette est très bien faite, elle permet de reconnaître immédiatement les différents monuments, et Dieu sait qu’il y en a ! Elle dispose d’un plan précis quime permet de me situer à tout moment, les photos sont jolies et les textes précis !

PLAN DE COLLONGES LA R

 

Plan offert par l'Office de Tourisme de Collonges la Rouge

Maison de la Ramade de la Serre

Collonges la Rouge (19). Face à la Mairie, la Maison "Ramade". (Photo: Marie-Hélène Lavie)

     J’attaque la visite comme le préconisent les divers topoguides ou récits. Je sors, en face moi, la « Maison Ramade de la Serre », un manoir ou petit château, contre une jolie fontaine. Ce beau manoir a malheureusement perdu au cours des siècles, ses meneaux, au profit de fenêtres et volets blancs qui jurent sous les lucarnes mansardées Renaissance. Je redescends la rue de la « Barrière » pour arriver tout de suite vers un des plus beaux « bijoux » de la cité : la « Maison de la Sirène ».

4 MAISON DE LA SIRENE 455

 

Collonges la Rouge (19). La superbe maison "de la Sirène". (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Les colombages de la maison de la "Sirène". (Photo: Patrick Garcia)

4 MAISON DE LA SIRENE 460A

 

Collonges la Rouge (19). Maison de "la Sirène", vue générale, avec ses meneaux, son arche et sa belle porte.  (Photo: Patrick Garcia)

     Cette magnifique réalisation du 16ème siècle vaut le détour !  Avec ses encorbellements, ses colombages, son porche, ses meneaux, son toit, ses poutres….sa treille…. Elle est magnifique. C’est le siège de la fameuse association patrimoniale. Son nom vient de deux sculptures dont celle qui est à droite du porche, la plus connue, qui a donné son nom au bâtiment. Cette sculpture représente une sirène, bien sûr…  Elle tient de sa main droite un miroir et  de la main gauche un peigne avec lequel elle arrange ses longs cheveux qui roulent le long de son buste. Sur l’autre pied-droit figure (d’après les spécialistes, moi je n’ai vraiment sut distinguer) un homme chevauchant un dauphin ( !). Ce qui amène cette réflexion sur le guide : «  La sirène séduit les hommes et les perd, tandis que le dauphin aime et sauve les hommes… » Beau constat, si c’est vraiment un dauphin.

4 MAISON DE LA SIRENE 461

 

Collonges la Rouge (19). Le passage couvert sous la maison "de la Sirène". (Photo: Patrick Garcia)

4 MAISON DE LA SIRENE 462

 

Collonges la Rouge (19). Maison de la"Sirène", une jolie tour d'escalier à toit en poivrière.  (Photo: Patrick Garcia)

4 MAISON DE LA SIRENE 466

 

Collonges la Rouge (19). La petite Sirène, à droite de la porte, armée d'un peigne et d'un miroir. (Photo: Patrick Garcia)

4 MAISON DE LA SIRENE 470

 

Collonges la Rouge (19). Porte gothique de la maison de la"Sirène". (Photo: Patrick Garcia)

    Je passe sous le porche où est posée une salle en colombages, séparant les deux parties du domaine. La partie droite, avec sa tourelle d’escaliers, le pavage et ses beaux murs soignés, est superbe. Je reviens sur mes pas car je veux aller voir les colombages qui donnent sur la rue de « La Barrière ». Je jette, en passant, un œil sur la belle porte de la « Maison de la Sirène », ses ferrures, son cloutage et la serrure… En continuant, je détaille la maison, côté rue, ses colombages, son mur pignon avec son coyau supporté par de nombreuses grosses poutres en corbeaux, coyau destiné à rejeter au plus loin, les eaux pluviales. Parcourue de treilles, encadrée de géraniums, cette bâtisse est un régal pour les amateurs de peinture et de dessin, moi je me contente de la mitrailler avec mon « Nikon »…

5 PORTE DU PRIEURE 453

Collonges la Rouge (19). "La porte du Prieuré". (Photo: Patrick Garcia)

     Je redescends la rue sur quelques mètres, à gauche, une porte en ogive, c’est la « porte du Prieuré », du 13ème siècle.

5-5 ECHOPPE 473

 

Collonges la Rouge (19). Près de la porte du "Prieuré", une belle échoppe de type médiéval. (Photo: Patrick Garcia)

6 MAISON DU PELERIN 493

 

Collonges la Rouge (19). La statuette d'un Pèlerin de St Jacques, sur la façade de la "Maison du Pèlerin". (Photo: Patrick Garcia)

6 MAISON DU PELERIN 499

 

Collonges la Rouge (19). La "Maison du Pèlerin". (Photo: Patrick Garcia)

     Je poursuis, et me trouve devant une belle maison, renaissance : la « Maison du Pèlerin ». Elle possède de superbes meneaux, et au premier, une entrée en forme d’échoppe, mais ce qui marque le plus le visiteur, c’est la statuette représentant un pèlerin de St Jacques. La Belle Cité était un lieu de passage pour les pèlerins vers Rocamadour, plusieurs symboles, des ferrures, en particulier, représentent la fameuse coquille….

     Encore quelques mètres, j’arrive devant un « T ». A ma gauche, la « Porte Plate » de la ville, à ma droite, les faubourgs qui mènent au castel de « Benges », le dernier avant ce qui était la forêt.

7 PORTE PLATE 479

 

Collonges la Rouge (19). L'ancienne porte fortifiée de l'enceinte, la"Porte Plate", dépouillée de son toit et de ses défenses.  (Photo: Patrick Garcia)

8 FRIAC 73

 

Collonges la Rouge (19). L'adorable manoir "de Friac". (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). "Friac" vue arrière, on distingue le départ de sa muraille disparue.  (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). "Friac" et sa tour crénelée. (Photo: Patrick Garcia)

8 FRIAC 504

 

Collonges la Rouge (19). Restes du Manoir, la tour escalier à gauche et la tour défensive, les murailles ont disparu.  (Photo: Patrick Garcia)

    Je décide d’aller à droite. Mais auparavant, j’admire  le « Castel de Friac » qui est en face la « porte Plate », avec ses deux tours en « poivrière » comme des têtes de cèpes, crénelées. Le manoir est très beau et c’est un hôtel qui a remplacé le corps de logis. Et toujours une magnifique treille sur la façade, le vert et le rouge se marient tellement bien !

10 PONTET 506

Collonges la Rouge (19). "Le Pontet", joli passage couvert. (Photo: Patrick Garcia)

    Je redescends à droite. A quelques mètres, je franchis un passage couvert, « Le Pontet », une galerie sur poutres qui enjambe la rue pour aboutir sur la « maison Boutang du Peyrat ».

11 MOULIN A NOIX 510

 

Collonges la Rouge (19). Le "Moulin à Noix", on voit ici la meule tournante, actionnée par la couronne dentée. (Photo: Patrick Garcia)

11 MOULIN A NOIX 511

 

Collonges la Rouge (19). La puissante presse à vis qui extrait l'huite de pâte de noix. (Photo: Patrick Garcia)

11 MOULIN A NOIX 512

 

Collonges la Rouge (19). La marmite chauffée afin de faciliter l'extraction. (Photo: Patrick Garcia)

11 MOULIN A NOIX 514

 

Collonges la Rouge (19). Vue générale de l'atelier. (Photo: Patrick Garcia)

    Encore quelques mètres et à gauche, un carrefour en forme de « T » m’invite à aller visiter le « moulin à Huile de noix » du village. Il est tout à fait en activité, il fonctionne pour les touristes, les jeudis d’été. Il est symbolique de ce qui est la richesse du terroir depuis que la vigne a été détruite par le phylloxéra à la fin du 19ème, et remplacée par la noix « Marbot ». Mais il y a toujours eu des moulins à huile de noix, c’était un des corps gras que l’on utilisait depuis la nuit des temps. Au moulin, il y a la cuisinière qui servait à chauffer la pate, le broyeur, une meule cylindrique verticale tournant sur une table horizontale, une presse à vis pour extraire l’huile de la pate montée en température dans une bassine posée sur un calorifère cylindrique…. L’atelier est en parfait état de marche et peut reprendre à tout moment. Une belle leçon de chose et de vie pour les enfants des villes !

      Je reviens sur mes pas, et j’arrive à la croisée de la rue qui descend, à gauche vers le « château de Benges » et remonte à droite vers la « porte Plate » de l’enceinte de la ville.

12 TOUR DU BOUYT 521

Collonges la Rouge (19). Le joli colombier de la "Maison Bouyt" et ses fenêtres ouvragées. (Photo: Patrick Garcia)

     Face à moi, une petite impasse conduit, avec un colombier au sommet d’une tour ronde. Il s’agit de la « Maison Bouyt ». Je regarde avec intérêt la porte dans le style gothique, et les deux fenêtres superposées. Celle du 1er étage possède une double accolade moulée sur le linteau, la fenêtre du 2ème étage est à simple, mais large accolade. Les boiseries de la porte sont récentes mais conservent leurs ferrures, dont un beau « heurtoir » finement ouvragé.

12 CONTRE LA MAISON BOUYT 528

Collonges la Rouge (19). Très jolie maison sur le côté de la "Maison Bouyt". (Photo: Patrick Garcia)

    En continuant quelques mètres de cette impasse, deux belles maisons attirent mon attention, une maison classique avec deux lucarnes et un beau parement alternant les divers tons du rouge clair au rouge très brun, tout d’abord.

12 CONTRE LA MAISON BOUYT 529

Collonges la Rouge (19). Au même endroit, cette vieille ferme possède une date"1646" sur le linteau du porche. (Photo: Patrick Garcia)

Puis au fond de la petite impasse, une demeure à cour fermée possédant un porche d’entrée de cour dont le linteau est gravé d’une date « 1646 ». L’ensemble est très agréable à l’œil… Retour sur mes pas et j’attaque la dernière partie de la rue qui descend vers le « château Benges ».

13 CASTEL BENGES 534

 

Collonges la Rouge (19). Le beau château"de Benges", ses toitures superbes, ses tours... (Photo: Patrick Garcia)

13 CASTEL BENGES 536

 

Collonges la Rouge (19). Le "heurtoir" du castel, il porte un blason et la coquille St Jacques. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Autre vue de "Benges". (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Toits, tours et dégradés de "Benges". (Photo: Patrick Garcia)

    « Castel Benges » est l’ouvrage fortifié le plus au Sud du village. Un très beau corps de logis fortifié avec tour et tourelles, toit à la mansarde muni de nombreuses lucarnes, et de cheminées aux souches massives. Sur la porte cloutée, un magnifique « heurtoir » avec sa coquille St Jacques domine un blason stylisé. Je continue à suivre la ruelle pour admirer le bel ensemble des bâtiments en enfilade. Des restes de toits en lauzes m’indiquent qu’avant cette belle ardoise gris foncé avec des reflets bleutés tirant sur le vert, l’ensemble qui est sous mes yeux, comme la plupart des logis de Collonges, devaient être couvert de cette manière. A l’époque où j’ai visité la cité, un des châteaux était en restauration de toiture par des lauziers, un métier en voie de disparition, il s’agit du « manoir de la Beauvirie ».

14 HALLE 481

 

Collonges la Rouge (19). La très belle halle sur ses colonnes rondes. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Le "four banal" situé au coeur de la halle. (Photo: Patrick Garcia)

      Je remonte la rue vers la « Porte Plate » encore munie de son escalier en pierre qui menait au chemin de ronde. En face, la très belle halle sur colonnes, avec son pavage irrégulier et sa lourde charpente. L’ensemble est daté du début du 17ème siècle. Elle abrite en son sein, le « four banal », encore en état et qui sert uniquement lors des fêtes estivales…. Dommage, il doit faire un pain savoureux !

   Me voila arrivé au joyau de Collonges la Rouge,  « l’église St Pierre » et son superbe portail roman.

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Collonges la Rouge (19). Le très beau portail roman de St Pierre. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Ce chef d'oeuvre était caché, il a été remonté, à l'identique, il y a moins d'un siècle. (Photo: Patrick Garcia)

    Cet ouvrage de toute beauté date des années 1130/1140, lors des guerres de religions, afin de le préserver, il fut démonté et caché dans les maçonneries supérieures. C’est seulement lors des grands travaux de restauration qui émaillèrent le début du 20ème siècle, qu’il fut remonté à l’identique.  Afin de décrire cet ouvrage finement décoré, je vais emprunter la description de la notice qui trône dans l’église, plus précise que mes propres considérations :

« Le tympan, de pierre blanche, est bordé de rinceaux à tiges perlées, formant médaillons, garnis de têtes.

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Collonges la Rouge (19). "l'Elévation du Christ", au registre supérieur. (Photo: Patrick Garcia)

    Au registre supérieur, le Christ bénissant et tenant un livre, est élevé par 2 anges. Deux autres, les ailes déployées, montrent le ciel et se penchent vers la Vierge et 11 apôtres qui sont placés au registre inférieur, sous une arcature.

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Collonges la Rouge (19). Au registre inférieur, les "Apôtres". (Photo: Patrick Garcia)

   Les attitudes sont pleines de variété et de vie. Le traitement des chevelures, des drapés l’Apôtre aux jambes croisées de l’extrémité gauche, s’apparente à la technique de Souillac et de Moissac. Mais, comme à Cahors, où le tympan représente aussi l’Ascension, les recherches d’expression, le raffinement du détail, présagent la détente affirmée ensuite, des premiers portails d’Ile de France.

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Collonges la Rouge (19). Magnifique chapiteau avec au-dessus, un curieux "dresseur d'ours". (Photo: Patrick Garcia)

Portail à trumeau et 2 trilobes, refait ; mais les fragments anciens aux 3 voussures en grès décorées de boutons et de feuilles.

Notez aussi, à l’extrême droite, le chapiteau en calcaire du piédroit et, sous la crossette correspondante, un amusant montreur d’ours.

    Cette œuvre exquise ne peut être postérieure à 1140, elle fournit « un des maillons de la chaîne qui unit les créations languedociennes à l’art chartrain. »

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Collonges la Rouge (19). Le clocher de "St Pierre" est connu pour ses "gables" (frontons triangulaires). (Photo: Patrick Garcia)

      Je fais le tour de l’église pour admirer le beau clocher octogonal muni de ses frontons en forme de petits temples aux toits triangulaires. Ces « gâbles » sont une des marques du roman Limousin du 12ème. Ce clocher est tout à fait admirable. Il s’élance de plus en plus pointu sur une base carrée très ajourée et aérienne, puis un étage en ressaut plus étroit, celui des « gâbles », pour se poursuivre en octogone et donner le cercle final, l’aiguille du toit en poivrière et sa girouette.

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Collonges la Rouge (19). La puissante tour défensive de l'église, surmontée d'un joli campanile. (Photo: Patrick Garcia)

 

  A l’opposé, une massive tour carrée de défense crénelée est surmontée par un gracile campanile pour le guetteur, une autre tour, plus étroite, toujours carrée et crénelée, avec toit en poivrière à 8 côtés complète le système défensif.

     L’ensemble forme un conglomérat défensif, à la fois gracile et massif, tout en étant unique, à ma connaissance.

« Le clocher est le plus ancien, peut-être, dans le groupe régional des clochers à gâbles, il daterait du 12ème siècle.

   Deux étages carrés ont des contreforts plats, reliés au sommet du second par des arcs ; à chacun, 2 baies plein cintre par face, d’une voussure nue sur colonnes à chapiteaux sculptés, tailloirs en biseau, base cylindrique entre deux tores, et, entre les étages, une corniche à billettes.

   Un court étage aux angles en talus, avec quatre massifs saillants munis d’un arc aveugle et d’un gâble peu aigu, fait transition avec l’octogone. Ce dernier présente une face sur un côté du carré comme à Uzerche ; il n’a que 2 brefs étages, le second, percé de 4 baies plein cintre, et le début d’une flèche de pierre, remplacée par une charpente. »

     Je décide de rentrer dans l’édifice, et je reprends la description détaillée affichée dans l’église :

« L’abbaye de Charroux possédait là, un prieuré depuis le 8ème siècle. L’église, construite vers 1060-1070, subit des agrandissements en tous sens, du 12ème au 15ème siècle, à mesure que grossissait le bourg, résidence de maintes familles nobles de la vicomté de Turenne.

    Lors des guerres de religions, au 16ème siècle, on la fortifia et on démonta le tympan, dont les principaux morceaux furent mis hors d’atteinte, au sommet de la façade. Ils ont été reconstitués en 1923.

 

    Le plan actuel est déconcertant : 2 nefs à fond plat de longueur inégale, celle du Sud, est bordée de chapelles gothiques. Faite abstraction de ces dernières, du chœur bâti au 13ème siècle, et de la nef Nord, du 15ème siècle, pour retrouver le noyau roman.

   Les murs de la nef Sud et leurs colonnes engagées entre les arcades plus jeunes ; à la première travée du côté méridional,  un arc de décharge plein cintre et une fenêtre « limousine », aménagée plus tard en fenêtre de guetteur.

   La Croisée de l’ancien transept, aux arcs nettement outrepassés, sur pilastres avec impostes à chanfrein, celle du Sud-Ouest, munie d’un cartouche. Cette croisée accuse une période assez reculée du 11ème siècle et ne devait  initialement, porter qu’une charpente, un peu plus tard, on a extradossé les arcs, monté aux encoignures des piles 4 colonnes à chapiteaux sculptés ; leurs tailloirs chanfreinés ornés de palmettes, sont en réalité des consoles engagées dans les murs, qui reçoivent les arcs d’une coupole oblongue sur pendentifs plans. Derrière le pilier Nord-Ouest, l’amorce du croisillon a logé la tourelle d’accès au clocher. »

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Collonges la Rouge (19). La belle coupole sur pendentifs. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). L'ensemble est supporté par de puissants arcs romans. (Photo: Patrick Garcia)

    Que rajouter de plus, si ce n’est des impressions et un ressenti. Tout d’abord, je suis frappé par la petite taille de la coupole, en rapport avec la masse des bâtiments vus de l’extérieur, de plus elle n’est pas tout à fait ronde et l’ouverture qui domine sa calotte permet  de laisser entrer un jour qui donne beaucoup de relief à cet attribut roman qui s’appuie sur des pendentifs lui permettant de passer de la forme carrée à la sphère.

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Collonges la Rouge (19). Superbe "Pietà" polychrome. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Autre vue de cette oeuvre du 17ème. (Photo: Patrick Garcia)

    Je déambule dans les nefs, dominant un autel, une très belle « Pietà » du 17ème, en bois doré assez réaliste et toujours émouvante.

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Collonges la Rouge (19). Le "Christ en Croix" du 17ème siècle. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Le "Christ Gisant", du 16ème, retrouvé par hasard. (Photo: Patrick Garcia)

   Sur un mur, un « Christ en croix » du 17ème, dans une chasse en verre, un « Christ gisant » du 16ème siècle, retrouvé miraculeusement presque intact dans une haie en 1971 ! De facture plus « fruste », avec son visage taillé »à la serpe », il n’en est pas moins assez impressionnant, car à la taille humaine.

17 EGLISE INT 94

 

Collonges la Rouge (19). Parmi les beaux retables. (Photo: Patrick Garcia)

17 EGLISE INT 561

 

Collonges la Rouge (19). Un des beaux vitraux de St Pierre. (Photo: Patrick Garcia)

    Des retables peints et dorés illuminent les chapelles, des vitraux amènent un peu de couleurs vives, tandis qu’un chevet peint de bleu pour les voutes représentant le ciel étoilé, et d’ocre pour les murs, dont les chapiteaux sont aussi ornés de peintures figurants des feuilles d’acanthes ou des pommes de pins…

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Collonges la Rouge (19). De belles peintures, dont un ciel bleu étoilé... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Les croisées d'ogives, non, ce n'est pas de la brique, mais de la pierre! (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Chapiteau peint en feuilles d'acanthes. (Photo: Patrick Garcia)

     Avant de ressortir, je visite les bénitiers, rustiques, ils sont patinés par le glissement des mains au cours des siècles… L’homme imprime sa trace pour des siècles grâce à ces gestes si simples qu’ils en lustrent la plus dure des pierres, l’anoblissant de son frôlement. C’est aussi le cas pour les sols des édifices civils, religieux ou militaires…. Quoi de plus impressionnant que les dalles, escaliers, ou seuils de portes usés par des milliers de sabots ou chaussures au cours des siècles, autant de signes de vies passées et trépassées, qui ont émoussé le matériaux, pourtant quasiment indestructible.

     Ici, à St Pierre, ce n’est pas le cas, le sol primitif est à près d’un mètre en dessous de l’actuel !

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Collonges la Rouge (19). La belle croix des "Pénitents Noirs". (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). L'intérieur de l'église des "Pénitents Noirs" et ses expositions sur la localité.  (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Très joli édifice dans son écrin de verdure, l'église des "Pénitents Noirs".  (Photo: Patrick Garcia)

      En sortant je contourne l’église pour aller visiter la « chapelle des Pénitents Noirs » du 17/18ème siècle,  précédée par « la croix des Pénitents Noirs ». Celle-ci est métallique, de l’époque qui marque l’agonie de cette confrérie pieuse, la fin du 19ème. Comme la plupart des confréries, celle des « Pénitents Noirs » attestée dès la seconde moitié du 17ème siècle, encouragée par les papes, permet à des laïcs d’opérer des œuvres de pitié, au service des plus faibles et des déshérités. Lors de leurs processions, ils se « cachent » dans des sacs de couleur noire, seulement percés par deux orifices au niveau des yeux et deux autres pour le passage des bras. En Espagne, on retrouve encore ce genre de coutume dans ces bizarres costumes…

    Dans la chapelle, bien restaurée, l’association patrimoniale locale offre en permanence des expositions. Lors de mon passage, il s’agissait de maquettes très réalistes des différents monuments de la ville et de leurs emplacements.

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Collonges la Rouge (19). La fameuse "Rue Noire" était certainement mal famée, mais ses édifices sont très beaux.  (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Autre vue de la "Rue Noire" et de ses pavages. (Photo: Patrick Garcia)

      Cette chapelle marque le début de la « rue Noire », dont la tradition rapporte que le nom vient qu’elle était mal famée, un « véritable coupe-gorge », peut-être est-ce un peu exagéré au vu des beaux bâtiments et châteaux qu’elle dessert.

 

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Collonges la Rouge (19). Affiche sur la "Maison Biraud".  (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). La maison du comédien. (Photo: Patrick Garcia)

   La première maison qui m’interpelle est celle de l’acteur que j’aime beaucoup « Maurice Biraud ». Personne ne vient à Collonges sans passer la voir en manière de témoignage de reconnaissance pour ce grand comédien et humoriste qui y vivait avec son épouse. Le bâtiment est couvert de lauzes et possède des colombages.

20 PRES DE BIRAUD MAISON ET FENETRE RENAISSANCE 590

Collonges la Rouge (19). Ce manoir est très beau, avec sa fenêtre à meneaux et sa porte cloutée avec un beau heurtoir. (Photo: Patrick Garcia)

    Juste en face, un petit »manoir » avec une tour et une très belle « fenêtre d’angle à meneaux » d’époque renaissance. Elle était à l’origine protégée par des grilles dont on voit encore les trous de fixation, sa position en éperon, permettait de battre les flancs de l’édifice en cas de besoin.

 

20 PRES DE BIRAUD MAISON ET FENETRE RENAISSANCE 590B

Collonges la Rouge (19). Détail du beau heurtoir. (Photo: Patrick Garcia)

Sur la porte, un joli « marteau » circulaire bien ouvragé. Ici aussi, encore, une belle treille vient souligner la dualité entre le rouge et le vert, une opposition qui fonctionne parfaitement.

 

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Collonges la Rouge (19). "Château de Beauvirie", impossible à prendre photo (travaux), notez les Lauzes en grès rouge.  (Photo: Patrick Garcia)

 

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Collonges la Rouge (19). Dans la "rue Noire"  de beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

 

    En poursuivant mon périple dans la « rue Noire », je longe le « château de Beauvirie » en pleine restauration. Il est couvert de bâches, je ne peux donc le photographier moi-même, si ce n’est les belles lauzes disposées sur le sol et qui, j’espère, retrouveront leur place après réfection de la toiture. Ce dispositif de toit est lourd, mais tellement plus « vrai » et beau que les ardoises pourtant si graciles, mais plus récentes. Je continue pour arriver au terme de mon périple.

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). De beaux linteaux, des dates, des signes et décorations... (Photo: Patrick Garcia)

   « Le manoir de Maussac » n’est pas le plus guerrier, le plus vaste, le plus altier, le plus …. Non, mais il est certainement le plus gracieux témoignage du passé nobiliaire de Collonges la Rouge, en tout cas, celui qui fait le plus vibrer en moi la fibre artistique. Que n’a-t-il était peint ou dessiné depuis des lustres qu’il trône fièrement, sa tourelle en poivrière, ronde, accolée à l’angle de sa tour carrée dont le toit à 4 eaux, est percé d’une lucane classique. Ce manoir n’est en fait qu’une vaste demeure à cour fermée. Des accolades surmontent le linteau des fenêtres de la tour principale, mais le côté le plus intéressant, est celui du portail d’entrée. Ce beau portail est surmonté d’un fronton dans lequel les armoiries qui devaient y figurer ont été piquées et sont devenues illisibles, mais le linteau est protégé par un bel auvent à coyau monté sur une savante charpente.

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Collonges la Rouge (19). Le très beau manoir de"Maussac", une véritable carte postale. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Le très beau manoir de"Maussac", une véritable carte postale. (Photo: Patrick Garcia)

 

   L’ensemble que j’ai sous les yeux, sous cet angle, est très joli et mérite le détour !

    Pour terminer la visite, je déambule vers la « place du Lavoir », où les vues sur le « château de Vassinhac » et « l’église St Pierre » sont du plus bel effet…

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Collonges la Rouge (19). Une belle vue du village . (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Belle opposition des couleurs rouges et violettes des glycines opposées au vert et au ciel bleu.. (Photo: Patrick Garcia)

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Collonges la Rouge (19). Contre la halle, une belle tourelle . (Photo: Patrick Garcia)

    Tout au long de ce parcours, une foultitude de blasons, dates (qui ne sont que des dates de restaurations, les bâtiments étant beaucoup plus anciens), des coquilles, des cœurs, diverses sculptures ou signes « cabalistiques »  s’offrent à moi, j’en glisse quelques uns dans ce modeste compte rendu de ma visite de la cité corrézienne.

      La tête pleine de belles images et de souvenirs indélébiles, je retourne vers mon véhicule, pressé de visionner ces beaux souvenirs, tout en glanant quelques noix tombées sur la route.

      Je ne saurai assez conseiller ce voyage, mais de préférence un jour de beau temps pour profiter du jeu fantastique des couleurs. Quant à moi, j’y reviendrai plus longuement, pour apprécier plus amplement cette curiosité à nulle autre pareille…

    Je glisse plus bas, la synthèse qui se trouve dans l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Elle est complète et passe en revue des éléments que j’ai survolé.

PATRICK GARCIA

 

COLLONGES LA ROUGE PAR WIKIPEDIA

 

 

 

Collonges-la-Rouge (Colonjas en occitan), surnommée la « cité aux vingt-cinq tours », est une commune française, située dans le  département de la Corrèze en région Limousin.

 

Les habitants de Collonges-la-Rouge sont des Collongeois et  Collongeoises.

 

Toponymie :

 

Colongiam 1067.

 

Les formes anciennes des nombreux Collonges, Coulonges et Collanges de France sont du type ColonicasColonicae.

 

Tous ces toponymes ont pour étymologie le bas latin Colonicas qui désigne à l'origine « une terre cultivée par un colon », terme du droit féodal, puis « une exploitation agricole ».

 

Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, il ne faut pas confondre avec Colonia qui désigne une colonie romaine, terme plus ancien. Cf. Cologne (Allemagne).

 

Histoire

 

    Les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou fondent un prieuré au  VIIIe à la suite d'une donation du comte Roger de Limoges. Le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne en 844 et attire, sous sa protection, une population de paysans, d’artisans et de commerçants. Autour de ses bâtiments protégés par une enceinte, la communauté prospère. L’accueil des pèlerins en route pour Compostelle via Rocamadour est une source durable de profits. En 1308, le vicomte de Turenne accorde à la ville une charte de franchise. Le droit de juridiction haute, moyenne et basse lui est accordé. Il préside à la naissance de lignées de procureurs, avocats, notaires. L’enclos ne suffit plus à contenir sa population. Naissent alors les barris : le faubourg de la Veyrie à l’est, celui de Hautefort, du Faure, la Guitardie.

 

    Collonges traverse les guerres de religion, de manière relativement pacifique, puisque les deux nefs de l'église sont utilisées alternativement pour le culte catholique et le culte protestant. Après les guerres de religion, la reconstruction du patrimoine de la petite noblesse coïncide avec la montée en puissance de la vicomté. C’est à cette époque que s’élèvent les nobles logis des officiers de la vicomté. Après la vente de la vicomté à la Couronne de France en 1738 — qui entraine la fin de ses privilèges fiscaux — puis la Révolution, qui détruit les bâtiments du prieuré, le bourg ne retrouve qu’une prospérité éphémère au début du xixe siècle. Collonges perd peu à peu ses habitants, le village se transformant en carrière de pierres.

 

      Au début du XXe siècle, quelques Collongeois créent l’association des Amis de Collonges permettant le classement du site tout entier en 1942.

 

     En 1969, Collonges devient Collonges-la-Rouge. En 2014 le centre du Village commence une rénovation en trois tranches. La première, devant la Mairie n'est pas entièrement terminée (pavage, éclairage, eaux pluviales).

 

Démographie

 

Démographie ancienne : 1765 : 264 feux.1789 : 300 feux.

 

Démographie contemporaine

En 2012, la commune comptait 480 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.

 

Lieux et monuments

 

  Le village de Collonges est construit tout en grès rouge (qui donne une partie de son nom) contrastant avec le vert des châtaigniers et des vignes environnants ; il est connu dès le VIIIe siècle par un don du comte de Limoges de l'église de la paroisse au monastère de Charroux.

 

Le village fait partie de l'association des plus beaux villages de France (c'est Charles Ceyrac, maire de Collonges de 1965 à 1996 qui a créé l'association en 1982, il est le premier classé sur la Liste des Plus Beaux Villages de France), c'est le site le plus visité du Limousin.

 

Architecture civile

 

La halle date des XVIe et XVIIe siècles. Le passage couvert est inscrit aux monuments historiques.

 

Bâtiments d’habitation

La maison de la Sirène (siège de l'association des Amis de Collonges) : elle possède une toiture en lauzes à grès rouge, un porche voûté, une fenêtre à accolade qui surplombe une porte gothique à droite de laquelle une sirène sculptée tient un peigne et un miroir. Elle date du XVIe siècle. Elle est classée monument historique.

 

Le prieuré, construit au XVIe, est inscrit aux monuments historiques depuis le 4 janvier 1951 pour sa façade avec balcon sur consoles et ses toitures.

 

L’ancienne maison des sœurs, construite au XVIe siècle, est inscrite aux monuments historiques le 4 janvier 1951 (façade avec balcons sur demi-berceaux et toiture).

 

Rue de la Barrière :

 

La maison Bonyt date du XVIe siècle, et est inscrite aux monuments historiques, notamment pour sa façade, sa toiture, et l’escalier à vis ;

 

La maison Boutang du Peyrat, avec des parties des XVe, XVIe et XVIIe siècles, est inscrites aux monuments historiques. Les éléments protégés sont une fenêtre qui a conservé sa menuiserie d’époque Louis XIII, la porte d’entrée du XVIIe siècle, une cheminée en bois avec une frise peinte, ainsi que la façade et les toitures ;

 

La maison Julliot, datant du XVIe siècle (une pierre est datée 1803), est inscrite aux monuments historiques, pour sa façade, sa toiture, et le perron ;

 

La maison Dey, située place de la Fontaine, est inscrite aux monuments historiques (notamment pour son escalier dont les paliers sont en pierre rouge) ;

 

Une maison située place de la Halle, date du XVIe et du XVIIIe siècle. Sa façade, sa loggia et ses toitures sont inscrites aux monuments historiques.

 

La maison Poignet possède une fenêtre du XVIIe siècle, classée monument historique.

 

La maison Salvant et Vallat est également inscrite aux monuments historiques.

 

Bâtiments officiels

 

L’ancien tribunal de la Chapellerie (XVIe), est classé monument historique depuis le 13 décembre 1978.

 

L’ancienne mairie (parties des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles), est inscrite aux monuments historiques depuis le 4 janvier 1951, pour la façade, la toiture, et la cheminée en pierre de taille.

 

Les châteaux, hôtels et maisons nobles

 

Le manoir de Vassinhac XIVe siècle et XVIe, dont les propriétaires furent gouverneurs et capitaines du château de Turenne : il possède quelques éléments de fortification, et est classé monument historique ;

 

Le château ou hôtel du Friac ou de Beaurival (hôtel de Beaurival) : du XVe, classé monument historique le 17 décembre 1926 ;

 

Le château de Benges, parties du XVIe et du XVIIIe siècle, classé monument historique par les arrêtés du 23 septembre 1953 et du 18 mars 1954 ;

 

Le castel Maussac, des XVe et XVIe siècles, est inscrit comme monument historique depuis le 17 décembre 1926 ;

 

Le château du Breuil ;

 

Le château du Martret, parties des XVIe et xixe siècles, classé monument historique;

 

Le manoir de Beauvirie, qui date du XVIe siècle et est inscrit aux monuments historiques ;

 

Le château de Beauregard, du XVe, est inscrit monument historique depuis le 17 décembre 1926.

 

Architecture militaire

 

L’enceinte fortifiée date du XIVe siècle : les portes de l’ancien prieuré et de l’église sont respectivement inscrites et classées monuments historiques.

 

Art religieux

 

L’église Saint-Pierre, datant des XIe, XIIe et XVe siècles, avec son clocher roman à gables (l'un des plus anciens du Limousin), fut fortifiée lors des guerres de religion au XVIe siècle. Elle possède un remarquable portail orné d'un tympan en pierre blanche (alors que toute la ville est rouge). Il représente l'ascension du Christ. Celui-ci domine sa mère et les 11 apôtres ; il a été sculpté au XIIe siècle. Il fut caché pendant les guerres de religion, et remis en place seulement en 1923.

 

On pénètre d'abord dans une nef de style roman, très dépouillée, nef qui avait été allouée aux protestants par Turenne.

 

La nef de gauche, de style gothique et éclairée par des vitraux est celle affectée au culte catholique. L’autel principal, peint en bleu et doré, est constitué d’un autel du XIXe, d’un gradin en partie du XVIIe siècle, d’un tabernacle du siècle suivant, et d’un retable reconstitué au xixe siècle avec des éléments des deux siècles précédents. Il est classé en 1978 et restauré en 1984-1985.

 

L’autel de la chapelle sud, son gradin, son tabernacle et le retable, en bois sculpté et doré, représentant la Passion, date du XVIIe siècle ; il est inscrit comme monument historique.

 

Une clôture de chapelle en bois sculpté et ajourée, avec portillon central, datant de la fin du XVIIe siècle ou des années 1700, et ornée de coquilles, rinceaux, volutes, feuilles d’acanthe et atlantes ; elle est inscrite dans la liste des objets classés MH (1982).

 

La statue de bois du Christ gisant date du XVIe siècle : elle a été retrouvée dans une haie en 1971. Elle est inscrite aux monuments historiques, en même temps que la Vierge de Pitié en bois doré et peint, datant du XVIIe ou du XVIIIe siècle, la Vierge à l’Enfant (Notre-Dame-de-Collonges ou des Victoires, XVIIIe siècle).

 

Un Christ en croix, en bois sculpté, sur une croix rapportée, date du XVIIe ; il est inscrit.

 

L’église est classée monument historique depuis le 4 avril 1905.

 

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