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Mémoire des Hommes de Sainte Livrade sur Lot
1 février 2016

PAGE 155: AUVERGNE: L'ÉDEN EST CERTAINEMENT DANS LA VALLÉE DE LA CHEYLADE (15)

   

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Dans mon « hâvre de paix personnel », l’Auvergne et en particulier les environs du Puy Mary, ce magnifique piton de 1783 mètres, dressé sur le cratère du plus grand stratovolcan d’Europe, classé Grand Site de France en 1972, j’ai un site qui me fascine : Cheylade.

TRAJET CHEYLADE

 

Le trajet Ste Livrade sur Lot à Cheylade, près de 4h de route, pour un merveilleux séjour.

 

    Pour cela, lors de la pérégrination, je passe par la jolie petite ville de Riom-ès-Montagnes, puis je poursuis à droite en direction de Cheylade en direction du Puy Mary par la D3. Je délaisse ainsi, plus à droite, la route plus sauvage et touristique, mais plus tortueuse qui relie Cheylade à Riom-ès-Montagnes par Apchon et St Hyppolyte. Route magnifique, mais un peu moins rapide que par la départementale, plus directe, mais plus classique. A ma gauche, une chaîne de montagnes aux pentes douces et grasses, à ma droite, la route parsemée de petits villages touristiques sous les sommets rocailleux hérissés d’orgues minérales.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): C'est le symbole de l'Auvergne, la "Salers", une magnifique race à viande qui produit un lait pour un fromage du même nom. Ici, elle est munie, comme presque toutes, de sa "Sonnaille", car les bêtes sont en liberté. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): couleurs de l'Automne en Cheylade. (Photo: Patrick Garcia)

    La vallée centrale a été creusée par des « Rhues », que nous appelons nous, « rius » ou « gaves »…. Ces « Rhues » sont constellés de cascades souvent spectaculaires et très rafraichissantes les beaux jours. C’est d’ailleurs la « Petite Rhue » qui traverse le bourg de Cheylade que l’on atteint en 20/30mn depuis Riom.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): La sublime vallée, entourée des monts d'Auvergne, avec le plus au fond, le Puy Mary. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Ici, tout est vert et gras et beau...  (Photo: Patrick Garcia)

  L’endroit est vert, plombé d’un écrasant soleil, en ce mois d’Août, mais il est tout aussi magnifique aux couleurs de l’automne, quand les haies et les bosquets prennent des couleurs dorées ou vermillon sur fond de ciel d’azur et d’herbe grasse… L’hiver, cette vallée se pare d’un manteau ouaté et douillet, tandis que les troupeaux de vaches Salers et de moutons ont quitté les estives pour les granges et bergeries aux toits croulants de neige scintillante.

    Depuis quarante années que je fréquente les lieux, je ne peux passer dans les environs sans m’arrêter visiter le village et sa célèbre église.

 

LA FONT SAINTE

 

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Tout en haut de la montagne, un sanctuaire veille sur la vallée. (Photo: Patrick Garcia)

    L’endroit est superbe, dominé par un lieu-saint : « La Font Sainte », agrippé à un sommet, au-dessus de « St Hyppolite », à 5km par la route pastorale superbe qui y grimpe. 1h30 de montée, pour les nombreux randonneurs, au départ de Cheylade, pour découvrir la belle chapelle dressée au-dessus d’une fontaine sacrée. L’endroit est à flanc de moyenne montagne, bordé de grands sapins, mais entouré d’immenses pâtures lisses et bordées de crêtes formées de ces curieuse orgues volcaniques…

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Ici, on est loin de tout et, seules les "Sonnailles" de vaches "Salers", nous rappellent que la vie est là!

(Photo: Patrick Garcia)

     Un dépliant abandonné sur les bancs de la chapelle raconte :

« Un lieu sacré multiséculaire

       Les pacages d’altitude de la « Font Sainte » semblent avoir été sacrés dès l’âge de Bronze ; un ensemble de quarante tombes ayant été localisé au nord-ouest du buron de la « Font Sainte », au lieu-dit « La Champ ». Puis vinrent les tribus gauloises adorant les forces de la nature perçues comme autant d’êtres animés dont il faut se concilier la faveur. « La Font Sainte » fut sans doute alors dédiée au culte de l’eau.
    Une vierge rapportée d’Orient au XIIe siècle par les seigneurs d’Apchon partis en croisade y est placée. Au rythme de la transhumance des bergers, elle passera désormais l’hiver à Saint-Hippolyte et l’été au fond du choeur de la chapelle de la « Font Sainte ».
   Au culte de l’eau succéda le culte de la Vierge et les rites païens furent remplacés par un pèlerinage chrétien. Vers 1740, la Vierge apparaît à une jeune paysanne répondant au nom de Marie Galvain, lui demandant de faire recouvrir la source par un oratoire et de bâtir une chapelle sur le terrain en surplomb.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Depuis le sommet, les fameuses"orgues" volcaniques s'amoncellent, brisées par le gel. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): L'eau "sacrée" offerte aux visiteurs et aux pèlerins. (Photo: Patrick Garcia)

   Site touristique, La Font Sainte est aussi un lieu emblématique et fortement investi par les habitants du Pays Gentiane à plusieurs titres:
- espace de célébrations cultuelles et pèlerinages,
-  espace apprécié pour sa sérénité et la spiritualité du site,
- lieu de promenade et d’animation notamment la fête des bergers,
- espace de pâturage… »

    Cette  présentation me convient parfaitement, l’endroit est romantique et malgré les hautes solitudes dans lequel il est perché, très fréquenté, et des sentiers de randonnées conduisent sur les nombreux sommets environnants, il y a même des circuits touristiques pour la famille munis audio-guides sur la flore, les minéraux, et les paysages environnants. Car d’ici, la vue tourne à 360 degrés…

     A l’image des promeneurs ou pèlerins, je vais boire moi aussi à la source sacrée, une louche en cuivre, enchaînée pour éviter qu’elle ne « s’envole », permet de se rafraîchir d’une eau cristalline et limpide.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Depuis l'enceinte du sanctuaire, des sentiers de randonnées courent la montagnent.  (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Croix des chemins, qui partent en étoile depuis la "Font". (Photo: Patrick Garcia)

      Des bâtiments relativement modernes, style dortoirs et réfectoires, sont en vis-à-vis du sanctuaire, car de nombreux pèlerinages ont lieux ici, et ce doit être l’affluence si on en juge l’importance des locaux, désaffectés en dehors de ces rendez-vous de la foie.

     On ressent toujours une sorte de bien –être et de quiétude devant l’immensité du paysage qui s’offre à nous, seulement ponctué des « sonnailles »  de Salers disséminées à flanc de montagnes. Les tons aigrelets ou parfois graves de ces « clarines » peuvent devenir un véritable tintamarre quand le troupeau s’ébat ensemble à proximité… Mais dans l’ensemble, le bruit de ces clochettes est très agréable dans cette grande solitude minérale.

 

CHEYLADE, UNE VALLEE, MAIS SURTOUT UNE EGLISE !

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): La superbe église montagnarde de Cheylade, bâtie en pierre de lave, murs et toits!  (Photo: Patrick Garcia)

 

 

      En Arrivant dans ce bourg de montagne, je suis séduit une nouvelle fois par les bâtiments cossus aux toits en lauzes et d’ardoises, aux murs de pierres brunes… Ici on bâti à l’ancienne, en dur, signe que les hivers sont moins cléments que dans mon Lot et Garonne natal.

      Mais le village est comme « aspiré » par son église qui possède un parking très accueillant quand le soleil plombe la vie et qu’il fait près de 35 degrés à l’ombre du tilleur centenaire qui veille sur le porche du lieu saint. Ici, c’est le rendez-vous des anciens, sur les bancs de pierres qui offrent un repos mérités après les randonnées, mais aussi, une fraîcheur inespérée dans ce four minéral de cette période où même les vieux du village ne se rappellent pas qu’il eut pu faire si chaud ! Nous sommes pourtant à 960 mètres !!!!

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Au coeur du village la belle église montagnarde. (Photo: Patrick Garcia)

    Et quand les bancs sont pleins, l’église fait office de grotte accueillante, et la fraîcheur bienheureuse la rend encore plus bienveillante.

L’église « St Léger » est massive, surmontée d’une tour porche massive, elle aussi, ses toitures en magnifiques lauzes, ses murs épais, bâtis de belle pierre brunes, parfois rougies par des traces d’incendies ou de fer…. Tout son aspect « rustique » dénote le sanctuaire montagnard, épais, cossu, un peu lourd.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Coups d'oeils sur l'environnement de Cheylade, avec les pâtures où trônent les Salers. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Ici, on est haut et pour les randonneurs, c'est le Paradis. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Vue du village. (Photo: Patrick Garcia)

    Mais qui se doute qu’au-delà des spectacles savoureux et somptueux qui s’étendent sur la vallée et la chaîne des Puy, dont le célèbre Puy Mary, il y a un autre trésor qui interpelle, ici, les plafonds peints de « St Léger » !

    Chacun y succombe à son tour. Il suffit pour cela, de mettre un euro dans le minuteur d’éclairage, et c’est l’ enchantement !....

LE PLAFOND ENCHANTÉ

    Les 3 voûtes de la nef et des collatéraux, sont garnis d’un damier composé de rectangles de même dimension, peints par un artiste inconnu, et qui ont la particularité d’être tous différents, même si certains se ressemblent.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Les  superbes plafonds de Cheylade. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Autre vue.  (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): D'un peu plus près. (Photo: Patrick Garcia)

    Ces peintures, souvent naïves sont rafraîchissantes comme celles d’enfants et les motifs, qui paraissent parfois simples, voire simplistes, veulent tous dirent quelque chose ayant trait à la vie de cette époque reculée, la foi, je devrai dire les fois, maîtrisaient tout au point de se faire la guerre avec les plus amples cruautés.

   Ces peinture ou tableaux, que l’on nomme ici, caissons, ne sont plus au nombre QUE de 1386. En effet, A une époque plus récente, afin d’élever deux fausses tours en maçonnerie, les maçons en déposèrent une soixantaine, et l’on ne sait où ces précieux témoignages furent stockés.

    Les couleurs de ces peintures sont d’une vigueur exceptionnelle et l’ensemble se contemple comme grand livre d’images. Mais au-delà des images, la symbolique est toujours présente et c’est à cela qu’il faut s’attacher.

    Pour cela, il est recommandable de se procurer un petit livre sur l’église de Cheylade. Ce livre a été écrit par Michel Maronne en 2004 juste avant son décès  alors qu'il était Président de l'association Valrhue ; actuellement la première édition épuisée une nouvelle édition a été réalisée en 2012 elle est en vente au point information sur la place de l'église en saison estivale  et toute l'année à la supérette « Proxi » du village au prix de 10€.

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    Pour ceux qui ne veulent pas ce précieux document, une plaquette est à leur disposition dans l’église fortement inspirée du livre écrit par Michel Maronne. C’est d’ailleurs de cette plaquette que sont tirés les renseignements ci-dessous qui commentent succinctement, les originalités de cette magnifique réalisation. Par  ailleurs, je remercie profondément son épouse de m'avoir donné la permission de reproduire en partie,  les renseignements tirés du livre de son époux.

     Avant d’attaquer la lecture de cette description de l’église, je veux encore dire ici, la beauté du cadre qui entoure Cheylade. Les maisons sont belles, le cadre est verdoyant, la route qui poursuit vers le « Pas de Peyrol », le col sous le Puy Mary est superbe, car c’est de ce col que l’on a une vue plus précise du volcan éteint, l’endroit est lunaire…

     Sachez qu’avant le col, une bifurcation à gauche permet de se rendre dans un majestueux, « St Flour », « la Cité aux 1000 vents », capitale de la « Haute Auvergne », et aussi célèbre pour ses « Orgues » de pierre…

DESCRIPTION DE L’EGLISE DE CHEYLADE


      C’est au début du XIIème siècle que fut construite l’église romane de Cheylade.
Après la peste noire qui décime une partie de la population au milieu du XIIème siècle, guerres et périodes d’insécurité se succèdent, entre de rares épisodes de calme et de prospérité guerre de Cent Ans, guerres féodales entre seigneur locaux  suivies de périodes troubles où sévissaient des bandes de  pillards, révoltes paysannes et, plus tard, guerres de religions. La population de Cheylade et son église ont été victimes des exactions commises à l’occasion de ces événements tragiques survenus dans toute l’Auvergne.


       L’édifice construit en pierres du pays et couvert de lauzes en phonolites, est trapue mais ne manque pas d’une certaine élégance. Son aspect extérieur est à quelques détails près celui résultant de la restauration du début du XVIIème siècle à la suite de l’incendie survenu pendant les guerres de religion. L’intérieur de cette église présente une particularité rare, celle de posséder des voûtes lambrissées et cintrées, agrémentées de 1428 caissons ornés de peintures naïves représentant, anges, fleurs et animaux

 

HISTOIRE DE LA CONSTRUCTION

L’église du XIIème siècle se composait probablement d’un chœur, de 2 absidioles séparées de celui-ci et d’une nef flanquée de deux collatéraux voûtés en quart de cercle : cette hypothèse est avérée par l’existence de colonnes surmontées de leurs chapiteaux que l’on voit aujourd’hui inutilisés, le long des murs gouttereaux.
    Cette église ruinée vers 1360, par les bandes anglaises, n’a été remise en état qu’un siècle plus tard.
Cette restauration du XVème siècle ne fut pas limitée à une simple remise en état elle a été l’occasion de constructions nouvelles, notamment de quatre chapelles et du porche qui contient le clocher. Ces quatre chapelles sous voûtes en ogives augmentèrent la capacité de l’église.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le plan de l'église St Léger. (Repro: Patrick Garcia)


Le porche à deux travées voûtées en ogives, supporte le clocher carré auquel on accédait par un escalier en vis inscrit dans l’épaisseur du mur. Ce beffroi à huit baies est recouvert d’une flèche à quatre pans
L’entrée de l’église sous le porche est formée de cinq voussures en retrait à 45° dont la dernière se termine en accolade, le tout reposant sur cinq colonnettes prismatiques.

     Ce porche comporte en son centre, un écusson portant le monogramme « ITIS- In Terra Iérusalem Socii- (compagnons alliés pour la terre sainte) destiné à perpétuer le souvenir des habitants de la vallée qui furent conduits à la première croisade (1096) par Arnaud, seigneur d’Apchon.
     Ce porche, enfin garni de deux bancs de pierre faisant corps avec les murs, servait de Maison Commune pour la réunion des magistrats municipaux il voyait également la conclusion des marchés et le « loue » des serviteurs à gages.

      Cette église fut l’objet d’une nouvelle campagne restauration qui dura plusieurs années à la fin du XVIème et au début du XVIIème siècle, à la suite d’un incendie de la charpente suite à un accident ou bien aux guerres de religion qui sévissait dons la région. La durée des interventions liées à cette restauration et le recours à un architecte de renom, Pierre Levesville, témoignent de l’importance des travaux entrepris tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’édifice, concernant, notamment, la construction de quatre piliers qui séparent la nef des collatéraux et la réfection de la charpente et de la toiture. 

Cette restauration a demandé, au minimum, trois années de travaux.
En 1614, la restauration était achevée et l’église avait l’aspect que nous connaissons aujourd’hui, à l’exception de fa sacristie inexistante. La sacristie actuelle fut achevée en 1866.

 

VISITE DU MONUMENT

Visiter ce monument est une autre manière d’approfondir son histoire. La visite de l’église permet de percevoir ses reflets intérieurs, de connaître son mobilier, et d’apprécier la singularité des peintures naïves qui ornent la voûte.

   Le lieu est spacieux, les murs en pierres apparentes du pays, donnent à l’ensemble de l’édifice une tonalité rustique peu lumineuse : mais cette impression  que peut ressentir le visiteur s’estompe très rapidement à la vue du chœur en pierres roses- Rhyolite- et de la voûte, dont les décors seront évoqués plus loin.

Le chœur et les absidioles :

    Construits en Rhyolite, pierre volcanique intrusive dont quelques affleurements existent dans la vallée, correspondent à l’essentiel de ce qui subsiste de la construction du XIIème siècle, à l’exception du dallage gris, provenant du réfectoire du grand séminaire de St Flour, installé au 20ème siècle, en remplacement d’un plancher en bois, posé en soleil, mais fort usé. Les autres restes apparents datant de cette époque se limitent :

-      A une partie du mur Nord, face à la porte ;

-      A deux colonnes surmontées de leurs chapiteaux, encastrées dans les piliers de ce même mur Nord ;

Le chœur  et les absidioles apparaissent aujourd’hui vraisemblablement dans leur état du 15ème siècle, après la première restauration de l’église, et comme l’a décrit Adolphe de Rochemonteix.

Le chœur :

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Une belle oeuvre! (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le choeur, et sa belle pierre volcanique. A gauche, au sol, reste d'une antique croix des chemin. (Photo: Patrick Garcia)

Il s’ouvre sur un arc triomphal légèrement brisé, qui s’appuie sur 2 colonnes surmontées de chapiteaux antiques décorés de feuilles d’acanthe. Un autre arc, à l’arrière, porté par deux colonnes avec à droite, des feuilles d’acanthe et à gauche, des sirènes poissons ; derrière, à l’abside se termine par un mur droit. Les voûtes, en berceau très légèrement brisés, rappellent celles des églises de la région de Mauriac.

Les absidioles :

 Elles jouxtent le chœur, à l’origine isolées, communiquent avec ce dernier ; grâce à des ouvertures, probablement retouchées au 16ème siècle – en même temps que la reprise de l’arc triomphal du chœur-.

De telles ouvertures existent également à l’église d’Allanche. Allanche, fille de la Chaise-Dieu, a été bâtie d’après une tradition constante par des ouvriers envoyés de la maison mère : il n’est pas interdit de voir , là, une influence de Velay dans l’église de Cheylade.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Absidiole gauche. (Photo: Patrick Garcia)

   Les arcatures, qui relient le chœur aux absidioles, reposent sur des colonnettes surmontées de petits chapiteaux à entrelacs et tiges torsadées sur 2 ou 3 registres. Une cordelette, en pierre, agrémente chaque côté de l’arcature qui relie le chœur à l’absidiole droite.

 

    Ces colonnettes, ainsi que celles disposées dans le chœur et l’abside sont manifestement des réemplois d’éléments de l’église primitive ; des fûts ou parties de fûts, probablement cassés, sont en trachyte, en remplacement de la pierre d’origine. Un chapiteau, sans colonne, encastré dans le mur Sud de l’abside, comporte un décor de tiges tressées et une sculpture de clé carolingienne.

 

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Vue du choeur et de l'absdiole de droite. (Photo: Patrick Garcia)

Les chapiteaux :
Ils sont des éléments d’architecture dont le rôle est d’assurer la transition entre une colonne cylindrique et un tailloir parallélépipédique.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): La belle et simple architecture romane du choeur, avec sur les 2 piliers, les satues de St Pierre au premier plan, et St Léger, en second.  (Photo: Patrick Garcia)

Les décorations à feuilles d’acanthe à bouts recourbés fréquentes dons de nombreuses églises sont également très présentes à Cheylade elles sont lesymbole de la douceur.
Un chapiteau dit des sirènes poissons à gauche du chœur, est une composition d’un genre relativement rare. En raison de leur nature double, ces sirènes sont malfaisantes et toujours négatives. On les trouve généralement à l’entrée des églises en raison de leur influence maléfique curieusement à Cheylade elles sont dans le chœur.

Les petits chapiteaux carolingiens à entrelacs et tiges torsadées sont parmi les plus anciens du département. Tous ces chapiteaux sont finalement des variations du style corinthien.

La nef et les chapelles :

Ont peu changées depuis le  XVIIème siècle.
Cependant en 1884, à l’occasion de travaux de maintenance sur le mur nord, deux fausses tours furent érigées dans le fond de l’église ainsi qu’une tribune. La tour sud contient l’escalier donnant accès à la tribune et au clocher, la tour nord contient les fonds baptismaux.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): dans la construction de ces 2 fausses tours, dont celle-ci contient les fonds baptimaux, une soixantaine de caissons furent déposés et...perdus! (Photo: Patrick Garcia)


Ces travaux ont amputés la voûte de plusieurs dizaines de caissons qui l’ornent. Des 1428, du début, il en reste aujourd’hui 1360


L’église est dotée de sept autels:

Le maître-autel : en pierre du pays date d’une cinquantaine d’année.
Derrière le maître autel on peut admirer une toile de Clémence ALTERMER (vers 1878): « La Vierge à l’enfant en gloire à saint Antoine et sainte Lucie » ; Copie d’une toile de Frédérico Barocci (1528-1612). Cette toile, fut donnée par l’état en 1880 à la demande du Vicomte de Rochemonteix, maire.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Christ du 14ème siècle! (Photo: Patrick Garcia)


A droite du maître-autel on peut admirer un Christ en bois de la fin du XIVème siècle.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Reste de croix de chemin . (Photo: Patrick Garcia)


Devant le maître-autel une croix de chemin du XVI ou XVIIème siècle.

Cette croix double face a été trouvée à la fin du siècle dernier. Le revers de cette croix représente la vierge, flanquée de deux personnages. L’avers de la croix, représente le Christ.

A gauche du Chœur :

L’autel sous le patronage du Sacré-Cœur, dans l’absidiole Nord, date du début du 18ème siècle. Il est coiffé des armes accolées des Rochemonteix-Nastrat et des saint André d’Apchon, surmontées d’une couronne : mariage de Jean Rochemonteix, seigneur du Caire et de Nastrat, capitaine au régiment de Noailles-Cavalier, et de Madeleine de St André d’apchon, du 17 février 1672.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Blason. (Photo: Patrick Garcia)

Aujourd’hui cet autel contient la sainte réserve.

 

Dans la partie gauche de la nef :

L’autel, sous le patronage de St Dominique et de Ste Catherine. Le retable de cet autel est une toile du 19ème siècle représentant la remise du rosaire par la Vierge et l’Enfant Jésus à St Dominique, le fondateur des dominicains et à Ste Catherine de Sienne.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): La Vierge et l'Enfant Jésus.  (Photo: Patrick Garcia)

 

      Dans la chapelle suivante, le retable qui l’orne est une toile représentant l’Adoration des Bergers. Cette toile de François Lombard, date du 17ème siècle.

Sur cette toile, la Vierge Marie, l’Enfant Jésus sur les genoux, écarte délicatement les langes de Jésus pour mieux le présenter. Tout autour sont les bergers venus lui apporter des présents : mouton, agneau, volatile….

A droite du chœur :

L’autel sous le patronage de la Vierge Marie, dans l’absidiole sud est du 17ème. On peut y avoir une statue de la Vierge portant l’Enfant.

Dans la partie droite de la nef :

A partir du chœur, la première chapelle sud est dédiée à St Léger, patron de l’église. On peut y admirer une toile représentant St Léger recevant la palme du martyre.

Vient ensuite une 2ème chapelle ornée d’un retable dédié à St Joseph, datant du 18ème siècle.

St Joseph tient à la main une branche fleurie que l’on confond souvent avec un lys.

L’église Cheylade est décorée d’éléments de décorations dont certains sont des objets classés :

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): St Léger. (Photo: Patrick Garcia)

La statue de St Léger, à gauche du chœur. Assis, le saint tient dans sa main droite sa crosse d’évêque d’Autun et dans sans sa main gauche l’Evangile. Cette statue de chêne polychrome date du 15éme siècle.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le bénitier du 15ème, dont le rebord est lustré du frottement des mains. (Photo: Patrick Garcia)

Le bénitier du 15ème siècle, avec des figures habilement taillées sur le pied.

Les fonts baptismaux (voir plus haut) en trachyte, sont logés dans la base de la tour du Nord.

Les statues du 16ème :

Elles représentent :

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): St Pierre. (Photo: Patrick Garcia)

St Pierre en bois polychrome à droite du chœur ;

Ste Anne (Voir la photo du choeur où elle est présente) en bois doré au-dessus de l’arc triomphal ;

St Roc le réputé protecteur des épidémies, en bois sous la tribune au fond de l’église.

 

 LES DECORATIONS DE LA VOÛTE :


L’église de Cheylade a trois voûtes entièrement décorées de caissons peints.
Les motifs comme illustration du monde vivant.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Naïveté, mais représentativité des peintures sur caissons. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): (Photo: Patrick Garcia)


Les représentations animales

Les Bestiaires, ouvrages médiévaux faisant l’inventaire d’un certain nombre d’animaux réels ou légendaires dans une perspective symbolique, ont servi de modèle comme outil pédagogique pour transmettre un enseignement moral et spirituel.


Deux types d’animaux sont représentés, certains ayant une valeur essentiellement décorative, d’autres pouvant être porteurs d’un message par la richesse du langage symbolique. Ce sont d’une part des animaux bien réels, familiers, ceux de la vie quotidienne comme la poule, l’âne, la vache, le loup ou le chien qui ont été selon toute vraisemblance des modèles « de proximité ».

 D’autre part, ce sont des motifs imprégnés de l’imaginaire, animaux composites mi-bête mi-démon, qui sont le fruit dune réelle inspiration créatrice.

 

 

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Deux exemples de caissons avec des chiens. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Deux représentations de chiens.  (Photo: Patrick Garcia)

Le chien, symbole de loyauté, de fidélité et d’obéissance.

L’âne et le cheval indispensable dans la vie de tous les jours, tous deux utiles à l’homme.

 

 

 

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le bélier.(Photo: Patrick Garcia)

Le bélier, animal tout aussi présent dans le monde rural, au quotidien, il est le symbole de la force et de la fécondité.

Le cerf, évoque le renouvellement éternel de la création et la régénérescence spirituelle.

Le porc à une réputation de saleté et de goinfrerie. Il fait peur à l’homme, lui renvoyant son image refoulée.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Poules et renard. (Photo: Patrick Garcia)

Les poules sont représentées de profil, chacune dans un caisson distinct. L’une d’elles picore, l’autre semble regarder le renard intercalé entre elles deux, comme s’il venait de s’introduire dans le poulailler. Sur le plan symbolique, le renard est comparé au pécheur, au démon ou au diable lui-même, trompeur et rusé.

 

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Colombe de la Paix. (Photo: Patrick Garcia)

La colombe, symbole de paix.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le cygne, il se reflette sur l'eau. (Photo: Patrick Garcia)

Le cygne.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Couple de cigognes. (Photo: Patrick Garcia)

La cigogne. C'est la fidélité et la traditon familiale.

Le pélican.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le paon à gauche et l'aigle. (Photo: Patrick Garcia)

Le paon : les premiers chrétiens voyaient dans la mue du paon un symbole de résurrection, et dans la couleur des plumes, une image du ciel étoilé.

L’aigle : roi des oiseaux par sa majesté et sa force.

 

D’autres animaux exotiques ou bien fantastiques sont présents dans ces caissons.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Deux caissons avec des lions. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Lion. (Photo: Patrick Garcia)

Le lion évoque aussi bien la force que l’orgueil ou le diable. N’appartenant pas à la faune locale, il est fortement stylisé, toujours de profil, « rampant » ou « passant ». Son corps peut être dragonné.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Deux représentations de serpents. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Serpent.(Photo: Patrick Garcia)

Le serpent, dont l’image est noueuse et stylisée, fait allusion à son caractère négatif. Il est tentateur, impie, le créateur diabolique, l’image du diable qui se love au cœur de l’homme.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Le roi des serpents est le basilic. (Photo: Patrick Garcia)

Le roi des serpents, c’est le basilic, animal fabuleux né d’un œuf de coq couvé par un crapaud.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): La méduse- gorgone. (Photo: Patrick Garcia)

 

La méduse gorgone : une autre figure fabuleuse est celle de la méduse gorgone, figure mythologique avec ses tentacules tortueux et son visage humain. Elle représente les dangers que recèle l’inconnu.

La faune marine :

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Poissons. (Photo: Patrick Garcia)

Le poisson, symbole universel de fécondité, est très répandu dans l’iconographie chrétienne. C’est l’image du chrétien qui a reçu le baptême. Sur l’un des caissons, un couple de petits poissons, munis de 4 nageoires, est représenté adossé : c’est la réplique exacte du bar représenté dans les armoiries comme poisson d’eau douce.

Les représentations végétales :

Les caissons, pour une grande partie d’entre eux, sont ornés de fleurs, parfois de tiges de plantes ou de grappes de raisin. La représentation de ces fleurs est d’une beauté touchante.

Les couleurs variées, douces et chaudes, mettent en valeur l’entrelacement des formes qui font de cette voûte un extraordinaire répertoire décoratif.

Au premier regard, cette flore abondante évoque les décorations qui ornent les manuscrits enluminés.

On retrouve à Cheylade, des fleurs de la famille des rosacées, à pétales disposés en cercle autour d’un cœur, et présentes sur le dé de beaucoup de chapiteaux romans.

 

Ce sont aussi des fleurs à double corolle, comme l’églantine.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): 3 images de Caissons de fleurs. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): (Photo: Patrick Garcia)

 

Les œillets sauvages, abondants dans les montagnes environnantes sont finement représentés, de couleur rouge ou bleue, le plus souvent par trois. On peut voir dans cette formation une allusion au symbole trinitaire, qui apparaît dans un grand nombre de figures.


Les tulipes, facilement identifiables par leur couleur rouge ou jaune et leur forme, sont également formées de trois pétales.
Elles sont liées à l’évocation de l’amour, mais elles sont aussi reprises par la symbolique chrétienne comme l’image de la grâce.

 
La marguerite  petite fleur des champs, fait référence à la simplicité du cœur, à l’innocence.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): En haut le tournesol, en bas la vigne. (Photo: Patrick Garcia)

. Le tournesol évoque les rayons du soleil. Pour les chrétiens, il symbolise l’amour de Dieu, c’est aussi le symbole de la prière.

. Les campanules sont des clochettes sauvages souvent associées à la coquetterie.

. Des boutons d’or, petites fleurs jaunes.

 

Les fruits de la vigne : (voir ci-dessus)
A côté des fleurs, le fruit de la vigne tient une place importante avec ses
différentes variétés
Le raisin « noir » le plus fréquent le « raisin blanc » et parfois le
« rouge ».

L’un des caissons représente le cep de la vigne.


Les figures secondaires répertoriées:

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Coeur.  (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Coeur. (Photo: Patrick Garcia)


. Un cœur sur une main est une manière de représenter aux yeux de tous la vie intérieure de quelqu’un c’est le signe de l’honnêteté et de la franchise. A Cheylade, ce « cœur sur la main » est aussi « enflammé», les flammes sont évoquées par cinq petits traits rouges.

 

• Cette image du cœur enflammé orne certains des caissons. Imposant, représenté au centre du cadre, le cœur rouge soutenu, laisse échapper un faisceau de flammes stylisées. L’image du cœur enflammé, rayonnant, figure comme symbole très généralisé de la passion.
• Une 3ème représentation du cœur : trois flèches noires partent du sommet et une torsade noire qui entoure le motif. Allusion à l’image du « Sacré-Cœur » où l’on voit le cœur de Jésus percé de trois clous et serti dune couronne d’épines
• On peut aussi observer dans un autre caisson la figure d’un personnage tenant dans sa main gauche une grande croix et brandissant de l’autre main un cœur, apparemment, percé de 3 clous.

 

Les anges :

 

- A une seule exception près les anges ne sont jamais représentés entièrement. Leur tête ; au visage expressif, repose délicatement sur une paire d’ailes.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Séraphin, Ange aux ailes rouges. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Séraphin, Ange aux ailes rouges. (Photo: Patrick Garcia)

ange 1994-- copie

 

La vallée et l'église de la Cheylade (15): Séraphin, Ange aux ailes rouges. (Photo: Patrick Garcia)

- Les anges munis d’ailes rouges sont inspirés par les séraphins. Dans la représentation de la gloire céleste, ils forment un cercle rouge lumineux autour de Dieu le Père, directement irradiés « du feu et de l’amour divin ».

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Chérubin, Ange aux ailes bleues. (Photo: Patrick Garcia)

- La couleur bleue des ailes fait référence à la représentation iconographique des chérubins. Leur couleur signifie l’extraordinaire proximité à Dieu qui leur insuffle sa sagesse infinie.

- Certains d’entre eux sont entourés d’étoiles.

 

Autres motifs

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): cloche. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): cloche. (Photo: Patrick Garcia)

- Les cloches, elles rassemblent les fidèles.

- La tour. La tour de l’église était autrefois la tour de guet, l’emplacement, et aussi l’emplacement des cloches.

- Le tabernacle, dans la Bible, évoque la tente. Elle rappelle celle d’Abraham, après avoir quitté ses pères, sa famille.

- La tente devient la maison de Dieu, le Temple, sa protection, le lieu de sa proximité et de son intimité avec l’homme.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Diverses fleurs de lys. (Photo: Patrick Garcia)

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Diverses fleurs de lys. (Photo: Patrick Garcia)

fleur de lys 1998--- copie

 

La vallée et l'église de la Cheylade (15): Diverses fleurs de lys. (Photo: Patrick Garcia)

 

- La fleur de lys est représentée en de nombreux points de la voûte sous différentes formes. Elle est ornée de fleurs ou d’animaux, ou encore de figure au centre d’une guirlande torsadée ou d’un losange.

- Dans l’iconographie chrétienne, la fleur de lys est l’attribut de la Vierge, symbolisant toutes les vertus de la pureté, de noblesse d’âme et de cœur.

Emblème héraldique : c’est le symbole du pouvoir royal.

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La vallée et l'église de la Cheylade (15): Curieusement cette tête de mort est souriante. (Photo: Patrick Garcia)

La Mort:

Les écussons d’armoiries :

Ceux de la voûte de Cheylade sont d’une réalisation sommaire.

- Valrus : seigneurs de Valrus de Tyssonière, Haute-Auvergne Noblesse (1263-1543).

- Estaing : marquis, comtes et vicomte d’Estaing, seigneurs de Murols, de Ravel, du Terrail, de Cheylade, de Chambon…. Noblesse connue depuis 1001, transplantée en Auvergne dès le 14éme siècle.

- Anjony : seigneur de Falcimage…. Cette dernière seigneurie avait son siège au Serget. Noblesse connue depuis 1363.

- Du Puy de Dienne, seigneur de Curières. Noblesse connue depuis 1095.

 

Raynal de Tissonnièrre :

Au dire d’Adolphe de Rochemonteix, les armoiries des familles Montboissier et Chalvet de Rochemonteix, figuraient sur la voûte de l’église. Ces armoiries devaient faire partie des caissons enlevés en 1884, lors de la construction de la fausse tour qui donne accès à la tribune et au clocher. Elles ne sont plus visibles actuellement.

 

La place de l’homme :

Elle transparaît dans l’ensemble de l’œuvre.

Le premier souffle s’exprime par le thème sous-jacent de la fécondité  avec l’image surprenante d’un utérus, du cycle vital perpétuellement renouvelé.

 

Les valeurs humaines positives se manifestent sous différentes formes symboliques : l’amour, l’honnêteté, l’humilité, l’aspiration au dépassement de soi, la quête spirituelle.

C’est aussi le regard admiratif que porte l’homme sur la nature-tout particulièrement réjouissante de la vallée de Cheylade.

 

Mais l’homme a aussi sa part d’ombres, ses doutes et ses peurs, ses craintes et ses démons, autant de valeurs négatives qui s’expriment dans les peintures. Le principe de dualité entre le bien et le mal s’impose comme une évidence.
Les peintures de la voûte gardent en elles beaucoup de mystère et recèlent un secret que l’on ne connaîtra probablement jamais : qui en fut l’auteur ??

 Etait-ce un artiste local ou un peintre itinérant engagé par des seigneurs locaux??
On ne saura jamais de lui que ce qu’il nous a laissé : l’image d’un artiste pétri de tendresse à l’égard des beautés de ce monde, sensible au rayonnement de la couleur, débordant d’imagination et d’originalité. Il a fait de l’église de Cheylade l’écrin magnifique d’un fabuleux trésor. »

Reproduction de plaquette inspirée par les renseignements du livre écrit par Michel Maronne en 2004.

 

 

CHEYLADE (RIOM) 54 copie

La vallée et l'église de la Cheylade (15): Une vallée en forme de Paradis terrestre!. (Photo: Patrick Garcia)

 

 PATRICK GARCIA

 

 

 

 

 

 

   

   

 

 

 

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