PAGE 231 : TARASCON (13), LA "BASTILLE" DU BON ROI RENÉ, VERROU DE LA PROVENCE
Le fleuve Rhône est la frontière naturelle entre deux régions, l’Occitanie dont fait partie Beaucaire sur la rive droite, et Tarascon dans les Bouche du Rhône, en P.A.C.A. sur la rive gauche.
Et pour mieux marquer cet antagonisme, de part et d’autre de « l’Autoroute fluviale », 2 superbes châteaux médiévaux, à (presque) portée d’arbalète ! L’un, Beaucaire, est sur un piton, profil magnifique, entouré de longs et superbes remparts, surmonté d’un donjon polygonal effilé comme la lame d’un couteau, veille les mouvements adverses…
L’autre, Tarascon, est le type parfait de la Bastille, telle qu’elle est représentée sur tous les livres d’Histoire, château de plaine, immense cube flanqué d’innombrables tours meurtrières, finement crénelées.
Beaucaire est une jolie petite ville du Gard, trépidante, que j’ai déjà décrite dans ces mêmes pages, mais étant si près de Tarascon, il était obligatoire à mes yeux de découvrir sa rivale provençale…
Étant stationné à Beaucaire, avec mon « Pépère », Quai de la Paix, à l’aire de CC, je longe à pied le port où stationnent de très nombreux bateaux de tous styles, et en suivant le quai, rive droite, au bout de 600 mètres, je suis sur le pont moderne qui enjambe le Rhône qui fait frontière entre Beaucaire et Tarascon sur l’autre rive, mais en région PACA. Au milieu du pont, je commence à bien voir cette espèce de « Bastille », il n’y a pas mieux comme expression, car on a tous en tête l’allure massive et impressionnante de la Bastille parisienne, qui fut prise par les sans-culottes en 1789.
Cette forteresse est tout aussi impressionnante que cette Bastille parisienne, elle est appuyée contre le Rhône avec ses hautes tours et ses flancs quasiment aveugles. Il n’y a plus qu’à se laisser guider vers ce monstre de pierre qui est élevé face à la collégiale royale Sainte Marie, qui abrite le tombeau et le gisant de Sainte Marthe, dont nous relaterons plus loin la vie.
Je suis super impressionné par le château où vécu le Roi René, je l’avoue, on n’est pas bien habitué à contempler des monuments militaires de cette importance, qui plus est, dans leur quasi intégrité.
Voilà, passons à la visite, j’y glisserai divers renseignements glanés un peu partout pour essayer de la rendre encore plus explicite.
Située en bordure du Rhône, à la croisée des chemins entre Avignon, la Camargue et le Luberon, Tarascon est encore aujourd'hui associée aux contes et légendes remontant au début de notre ère. Selon la tradition, Marthe de Béthanie, venue de Judée, débarqua à Tarascon où sévissait alors la Tarasque, un terrible monstre amphibien.
Rostagnetus de Tharascone, chevalier, fut viguier de Nice, conseiller municipal de Tarascon (1322 ; 1325) et descendant des anciens coseigneurs de la ville au XIIe siècle.
En 1366-67, Guillaume Roverie était châtelain de Tarascon. Il percevait un salaire annuel de 90 florins. En 1380, Guillaume de Sault était viguier-capitaine-châtelain de Tarascon. Gardien de sa forteresse, il était payé 100 florins d'or par année. Le 15 novembre 1385, il reçut de Marie de Blois don de la pension annuelle, confisquée au rebelle Imbert de Alamanono, en échange d'une partie des 1000 florins d'or que la cour lui devait pour ses gages et les gens d'armes qu'il utilisa pendant la guerre.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Tarascon hésite avant d’adhérer à l’Union d’Aix, la communauté se décidant en 1383, sans s’engager très fermement. Lorsque Louis Ier meurt, Tarascon est d’ailleurs une des premières villes à recevoir Jacques de Reillanne, ambassadeur de sa veuve Marie de Blois, régente de Louis II d'Anjou, à l’été 1385. Cependant, elle avait prêté hommage à Charles de Duras en avril représenté par Raymond Savini, ancien évêque d'Apt. Les Tarasconnais favorables à la dynastie angevine sont exilés en 1385 et 1386. Finalement, la ville promet de se rallier le 11 septembre 1387, avant de prêter hommage le 10 décembre. De son côté, le châtelain de Tarascon, Carle Albe, soutenait le parti angevin dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine.
Le château est bien conservé. Les travaux de sa construction débutent en 1400 sous Louis II d'Anjou et sont achevés en 1449 par son fils, le roi René, sous la conduite de Guillaume Crespin, capitaine du château, et de son lieutenant, Regnault de Serocourt, son proche parent. Doté d'un impressionnant système défensif, l'édifice abrite également une résidence princière.
Par lettres patentes, le roi Louis XI ordonna la fondation d'une collégiale dans la ville de Tarascon en mai 1482.
Le château a été utilisé comme prison dès le XVIe siècle ce dont témoignent de nombreux graffitis laissés par les prisonniers y compris dans les salles d’apparats et les communs. Les graffitis laissés par des marins d'origines espagnoles ou britanniques sont des témoignages des guerres des XVIIe et XVIIIe siècles.
LE CHÂTEAU DU ROI RENÉ :
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château: les étages. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château: rez-de-chaussée et jardins. (Photo : Patrick Garcia)
Le château actuel a succédé à une forteresse, édifiée à l'emplacement du castrum romain afin de surveiller la frontière de la Provence. Après sa mise à sac en 1399 par les bandes de Raimond de Turenne, la famille d'Anjou décida de le reconstruire entièrement. Entre 1447 et 1449, René d'Anjou, qui en avait fait sa résidence favorite, fit réaliser une décoration intérieure raffinée. Sa silhouette massive posée au bord du Rhône, l'élégance insoupçonnée de son architecture intérieure et son état exceptionnel de conservation en font un des plus beaux châteaux médiévaux de France. Il se compose de deux parties indépendantes : au sud, le logis seigneurial, cantonné de tours rondes côté ville et de tours carrées côté fleuve avec des murailles s'élevant jusqu'à 48 m de hauteur ; au nord, la basse cour que défendent des constructions rectangulaires.
LE CHATEAU DE TARASCON
Le château de Tarascon - Centre d'art René d'Anjou - est situé en bordure du Rhône dans le département des Bouches-du-Rhône en France. Par son état remarquable de conservation, ce monument d'exception est un des plus beaux châteaux médiévaux de France et d'Europe construit au début du XVe siècle de 1400 à 1435, par les comtes de Provence-Barcelone, ducs d'Anjou, hôtes des châteaux d'Angers et de Saumur
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le pont sur le Rhône. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le pont sur le Rhône. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. (Photo : Patrick Garcia)
Voici la vraie Bastille (reconstituée) , notre Bastille provençale a un faux air de la Bastille parisienne.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. (Photo : Patrick Garcia)
Un premier château:
À cet emplacement s'élevait un premier château qui fut occupé au milieu du XIIIe siècle par Charles d’Anjou, comte de Provence et frère de Saint-Louis, roi de France. Ce château est agrandi par son fils Charles II dit « le boiteux ». En 1367 le duc Louis d'Anjou, gouverneur du Languedoc et frère du roi de France Charles V, veut profiter de l’éloignement du pape Urbain V qui s'était rendu à Rome et de l'absence de la reine Jeanne, comtesse de Provence, pour substituer son pouvoir à celui de la reine. Cette entreprise était une nouvelle manifestation de l'ambition française sur la Provence. Le duc d'Anjou trouve un capitaine en la personne de Bertrand Du Guesclin qui vient d'être libéré en décembre 1367 après sa capture à la bataille de Nájera. Du Guesclin se met en marche le 26 février 1368 avec 2 000 hommes et met le siège devant Tarascon le 4 mars 1368. La ville est bloquée de toute part. Les trébuchets font plusieurs victimes dont le clavaire Martin Champsaur. La ville de Tarascon capitule le 20 ou 22 mars 1368, mais sera reprise en septembre 1370.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. Gros plan sur la tour escalier du chemin de ronde (N°23) avec ses machicoulis, ses belles archères en croix pâtées, et notez aussi, la belle grille en fer forgé. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. Notez les 2 ponts levis, celui des cavaliers et chariots, et celui, plus étroit, pour les piétons. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. Notez les 2 ponts levis, celui des cavaliers et chariots, et celui, plus étroit, pour les piétons. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René.Un bon angle de vue pour avoir une enfilade de tours. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue extérieure depuis le Bd du Roi René. Impressionnante vue de la forteresse. (Photo : Patrick Garcia)
Plan du château
Légende : 1- Cour d'entrée 2- Pont 3- Cour d'Honneur 4- Escalier d'honneur 5- Donjon 6- Tour de l'Horloge 7- Tour des Chapelles 8- Grande chapelle 9- Chapelle des Chantres 10- Tour du sud-ouest 11- Paneterie 12- Salle des festins 13- Tour de l'Artillerie 14- Accueil 15- Garde-manger 16- Échansonnerie 17- Paneterie 18- Saucerie 19- Fruiterie 20- Basse-cour 21- Tour Marie 22- Tour 23- Tour d'escalier du chemin de ronde.
À son retour d'Italie Louis II d'Anjou, comte de Provence, fait entreprendre le 27 novembre 1400 la reconstruction du château à l'emplacement qu'il occupait. Les travaux avancent rapidement, mais sont interrompus quelques années plus tard et sont repris de 1428 à 1435 par son fils Louis III d'Anjou.
L'architecte était Jean Robert auquel furent adjoints les sculpteurs Simon de Beaujeu et Jacques Morel. Les matériaux furent empruntés à des carrières de Beaucaire. Le roi René n'y apporta que de petites modifications de 1447 à 1449 sous la conduite de Jean de Serocourt et Regnault de Serocourt, capitaine et lieutenant de Tarascon, afin de le rendre plus habitable et fit placer son buste et celui de la reine Jeanne de Laval dans une niche de la cour d'honneur. À la fin de son règne le roi René fit de 1476 à 1479 entreprendre encore quelques travaux tels que le remplacement du pont-levis par un pont fixe.
Après 1481 le château ne sert qu'occasionnellement aux agents du roi. Du XVIIIe siècle à 1926, le château sert de prison, notamment pour des marins ennemis. Les déprédations causées par cette utilisation sont réparées par les architectes Henri Antoine Révoil et Jean Camille Formigé ; c'est au cours de ces restaurations que le crénelage est rétabli.
Le château est bâti sur un îlot rocheux en bordure du Rhône qui le longe d'un côté tandis qu'un fossé taillé dans le roc pouvant recevoir les eaux du Rhône le sépare de la ville.
Il se compose de deux parties bien distinctes : au nord la basse-cour réservée aux communs et aux hommes d'armes, et au sud le logis proprement dit. On pénètre dans le château par une porte ouverte entre la première tour carrée de la basse-cour et la tour ronde dite de l’Horloge ; on accède ainsi à une cour fermée située entre la basse-cour et le château seigneurial, ce qui constitue une véritable souricière en cas d’attaque.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Les courtines et l'arrière de la porte entrée. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Ici la basse-cour. A droite, les"communs" , en face, le château proprement dit, la "Bastille" du Roi René. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Dans la basse-cour, la "fontaine de la Fortune", lisez-en le petit texte... (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Au bout de la basse-cour, un pont conduit au château proprement dit. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Au terme de ce pont, voici la basse-cour par laquelle nous sommes arrivés. (Photo : Patrick Garcia)
Cette partie est formée d'un massif polygonal irrégulier entièrement entouré d'une muraille moins haute que celle du château. Trois tours barlongues le flanquent vers la ville tandis qu'une tour plus petite est placée du côté du Rhône.
Les communs ont été aménagés pour abriter l'apothicairerie de l'hôpital Saint-Nicolas ; plus de deux cents pots en faïence de Saint-Jean-du-Désert et de Montpellier y sont exposés dans une boiserie du XVIIIe siècle.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Avant d'aller visiter les appartements royaux, il convient de visiter l'antre de l'Apothicaire... (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Passé le pont qui enjambe le fossé, et permet d'entrer dans la Bastille proprement dite, nous sommes dans la cour d'honneur. Notez les bustes du couple royal, au-dessus de lescalier qui mène aux étages. Cette cour impressionnante bruissait de mille bruits de vie à l'époque . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Ici le couple royal, on voit que la Révolution a laissé des stigmates ici, comme ailleurs... (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Donnant sur la cour d'honneur, galerie menant à la chapelle basse (7 sur le plan) . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°7) La chapelle Basse. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°35) La chambre des graffitis, réalisés par des prisonniers de toutes provenances. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Derrière ces belles arcades, la Chapelle des Chantres (N°8). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°35) La chambre des graffitis, réalisés par des prisonniers de toutes provenances. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°35) La chambre des graffitis, réalisés par des prisonniers de toutes provenances. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°35) La chambre des graffitis, réalisés par des prisonniers de toutes provenances. (Photo : Patrick Garcia)
Au centre du château proprement dit se trouve la cour d'honneur sur laquelle donnent les bâtiments d'habitation qui comportent trois étages dont les deux premiers sont plafonnés à la française, le dernier étant voûté. Ils sont desservis par des escaliers à vis dont le principal se trouve incorporé dans une tourelle en saillie bien visible sur la façade orientale de la cour intérieure. Cette dernière est relativement petite par rapport à la hauteur des bâtiments qui l'entourent. Sur le côté oriental de cette cour, se trouve l'escalier polygonal et sur la façade sud la niche abritant les bustes du roi René et de la reine. Ces bustes mutilés à la Révolution sont probablement l'œuvre de Francesco Laurana.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Salle des Festins (N°9 sur le plan), notez l'architecture des cheminées . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Notez l'architecture des cheminées dans la salle des Festins (N°9 . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Prenons l'ecalier pour aller aux étages voir la cuisine et le four à pain (N°10). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Il manque le plancher, mais nous avons, au bas, le four et àl'étage, la cuisine. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. L'immense salon du Roi (N°11). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La chambre du Roi René (N°12) . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Petite Chambre (N°13) qui comme vous le verrez plus bas, donne accés à la tribune qui surplombe la chapelle . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Petite Chambre (N°13) qui comme vous le voyez ici, donne accés à la tribune qui surplombe la chapelle . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Petite Chambre (N°13) qui donne accès à l'escalier qui monte au Grand Retrait (N°14). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Le Grand Retrait du Roi René (N°14). A constater l'épaisseur des murs, les coussiège aux fenêtres et les belles voûtes... (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Nous sommes au Grand Retrait (N°14), au bout de ce couloir, les commodités. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Les voûtes du Grand Retrait (N°14). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Grande Garde Robe (N°15) du roi où sont exposés les objets trouvés lors des fouilles. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Grande Garde Robe (N°15) du roi où sont exposés les objets trouvés lors des fouilles. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Grande Garde Robe (N°15) du roi où sont exposés les objets trouvés lors des fouilles. (Photo : Patrick Garcia)
La tour des chapelles doit son nom à deux chapelles superposées se trouvant l'une au rez-de-chaussée et destinée aux employés, l'autre au deuxième étage réservée au seigneur. La chapelle basse, de forme rectangulaire, se termine par une abside semi-circulaire logée dans la tour. Les deux travées ont des voûtes d’ogive. La voûte du chœur comporte huit branches qui rayonnent à partir d'une clef sculptée représentant le couronnement de la vierge. La chapelle haute a les mêmes dimensions ; elle est cependant moins haute et son abside ne comporte que six branches d'ogives. Ces chapelles n'ouvrent vers l'extérieur que par des meurtrières afin de ne pas affaiblir la défense.
L'aile méridionale n'a pas de fenêtre côté sud, car elle est la plus exposée en cas d'attaque ; les seules fenêtres donnent sur la cour d’honneur. Elle est desservie par un escalier à vis situé dans la tour du Rhône (angle sud-ouest) qui présente un pan coupé.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: magnifique archère en croix pâté, et le beau vert des eaux du Rhône. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: crénelages et machicoulis. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: Séparé par le Rhône, l'autre colosse, Beaucaire, marque son territoire. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: Vue depuis le toit, la ville de Tarascon et la Provence. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: La belle architecture des crénelages... (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: Géométrie des crénelages. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: Parmi les gargouilles. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: Sur les toits: Vue de Ste Marthe depuis les hauteurs. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Chambre de l'Horloge (N°17) et sa toute petite cheminée. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°21) La chapelle du Roi et de la Reine. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. Curieuse vue dans cette bouche d'aération située dans la Petite Chambre(N°22). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°22) La petite chambre.(Photo : Patrick Garcia)
L'aile ouest en bordure du Rhône ne nécessitait pas les mêmes précautions pour la défense, d'où la présence de grandes fenêtres donnant sur le Rhône. Cette aile ne comprend à chaque étage qu'une seule grande salle destinée aux réceptions, cérémonies et banquets.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°23) L'étuve du Roi. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La Vis qui dessert l'étuve du Roi. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La cour d'honneur vue depuis l'Etuve du Roi. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La (très)" Grande Chambre du Roi "(N°24). (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°26) "La Chambre de la Reine Marguerite" avec ses grandes baies munies de coussièges. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°26) "La Chambre de la Reine Marguerite" avec, là aussi, de nombreux graffitis dont une date de 1720. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°26) "La Chambre de la Reine Marguerite", notez, un nouveau type de cheminée, sans pied-droits. (Photo : Patrick Garcia)
Comme dans toutes constructions à des fins militaires, la décoration est réduite à peu de choses. Cependant les voûtes d’ogives reposent sur des consoles fort bien sculptées : chimères, aigles, chauves-souris…
LES GRAFFITIS DU CHÂTEAU DE TARASCON
De nombreux graffitis sont présents dans l’ensemble des pièces du château, y compris dans les salles d’apparat et les communs puisque le château a été utilisé comme prison à partir du XVIIe siècle. Le recensement des inscriptions a permis de dresser une typologie des prisonniers : nationalité des détenus, leur provenance ou jour de leur emprisonnement.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°27) "La Chambre de Parement de la Reine Marguerite", trés éclairée, qui était le lieu où la Reine recevait ses courtisans. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°31) "La Chambre de Parement du Roi René", le lieu où le roi recevait ses courtisans. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. (N°27) "La Chambre de Parement de la Reine Marguerite", trés éclairée, qui était le lieu où la Reine recevait ses courtisans. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : Le château du roi René: vue depuis l'intérieur. La petite chambre (30) à gauche possède de nombreux graffiti, dont un gravé par Nicolas Poncet en 1748. Il s’adresse au passant en ces termes : «CY.GISENT.ETE.TROIS.BON.GARCON.PASSANT.NE.TINFOR ME.LA.CAUSE.POURQUOY.IL.Y.ETION. PASSE.ET.PRIE.DIEU.POUR.LEUR.CONVERSION » . (Photo : Patrick Garcia)
Une des chambres du château utilisée comme cachot au XVe siècle est remarquable du fait du nombre de graffitis de bateaux médiévaux et galères de combat, gravés par un ou des marins catalans, prisonniers du roi. La pièce possède aussi des graffitis à caractère religieux (livre de Job) et profanes (jeu d'échecs).
ÉGLISE SAINTE-MARTHE DE TARASCON
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Vue de l'extérieur, nous sommes face à face avec le château. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Le portail roman de Ste Marthe, avec dans le tympan, apparemment, un Christ dans sa mandorle totalement mutilé.(Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : gargouilles. (Photo : Patrick Garcia)
HISTORIQUE
L'église Sainte-Marthe fut érigée aux XIe et XIIe siècles en l'honneur de Marthe de Béthanie, venue de Palestine avec les Trois Maries (ou Saintes Maries) et qui dompta la Tarasque, un monstre amphibien qui terrorisait la population de Tarascon.
Elle fut consacrée le 1er juin 1197, par Imbert d'Eyguières, archevêque d'Arles, assisté de Rostaing de Marguerite, évêque d'Avignon.
L'église fut reconstruite au XIVe siècle, remaniée au XVe siècle et au XVIIe siècle, endommagée en 1944 et restaurée.
Le sanctuaire, dont la crypte renferme le tombeau de sainte Marthe, fut élevé au titre de collégiale en 1482.
La collégiale royale Sainte-Marthe de Tarascon fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Elle figure donc sur la première liste de monuments historiques français, la liste des monuments historiques de 1840.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : le gisant de sainte Marthe. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Le tombeau de Sainte Marthe, de face. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Triptyque de St Jean, St Roch, et St Laurent. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Le Trésor. (Photo : Patrick Garcia)
ARCHITECTURE
Comme nombre d'édifices relevant de l'art roman provençal, l'église Sainte-Marthe de Tarascon présente une décoration inspirée de l'antique, en particulier au niveau du portail méridional et de la fausse galerie qui le surmonte :
Portail du XIIe siècle :
- Frises d'oves sur l'archivolte du portail
- Entablement à l'antique surmontant les chapiteaux du portail, avec frise de feuilles d'acanthe
- Fausse galerie surmontant le portail :
- Pilastres cannelés, colonnes au fut rond ou polygonal, chapiteaux à feuilles d'acanthe
- Entablement à l'antique avec frise de feuilles d'acanthe
- Rosaces sous la galerie
La fausse galerie est supportée par des modillons typiquement romans, ornés d'aigles et de têtes d'ânes et de béliers. À ses extrémités, elle est soutenue par deux élégantes colonnettes supportées par des têtes de bovidés.
La crypte, remaniée au XVIIe siècle, contient un autel pré-roman ainsi que le mausolée de Sainte Marthe.
L'orgue Boisselin-Moitessier
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : le choeur. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : les vitreaux du choeur. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Vierge à l'Enfant. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : Assomption de la Vierge . (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe (Photo : Patrick Garcia)
L'orgue Boisselin-Moitessier de la collégiale royale Sainte-Marthe de Tarascon a vu se succéder les plus grands facteurs d'orgues provençaux: Marchand, Boisselin, les Isnard, Moitessier.
Son buffet est un des plus beaux buffets Louis-quatorzien de Provence et le seul buffet polychrome connu du facteur d'orgues Charles Boisselin.
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : les collatéraux de Ste Marthe. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : l'orgue magnifique. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : La nef romane, côté choeur. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : la Chaire. (Photo : Patrick Garcia)
Tarascon (13), la Bastille Provençale : L’église Ste Marthe : La nef, vue du côté inverse, côté orgue. (Photo : Patrick Garcia)
Il est classé Monument Historique au titre immeuble par destination, par la liste de 1840.
PATRICK GARCIA